IVRE III, CHANSONS GUERRIÈRES. LA MARSEILLAISE. 1791. AIR connu. Allons, enfants de la patrie, Ils viennent jusque dans vos bras Aux armes citoyens, formez vos bataillons. Marchons! qu'un sang impur abreuve nos [sillons! Que veut cette horde d'esclaves, Ces fers dès longtemps préparés? (Bis.) C'est vous qu'on ose méditer Quoi! des cohortes étrangères Les maîtres de nos destinées! Tremblez, tyrans! et vous perfides, Aux armes! citoyens, etc. (1) Français, en guerriers magnanimes, A regret s'armant contre vous. (Bis.) Mais les complices de Bouillé, Tous ces tigres qui, sans pitié, Déchirent le sein de leur mère...... Aux armes citoyens, etc. Amour sacré de la patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs ! Liberté liberté chérie ! Combats avec tes défenseurs. (Bis.) Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire! Aux armes! citoyens, formez vos bataillons. Marchons! qu'un sang impur abreuve nos [sillons! ROUGET DE LILLE. (1) Ici se plaçait le Couplet des Enfants, qu'on trouve ci-après. COUPLET DES ENFANTS. 1792. Nous entrerons dans la carrière, Aux armes! citoyens, formez vos bataillons. [sillons! FONTANES. Nous donnons ces chansons comme faits historiques. Voici un nouveau couplet ajouté en 93 à la Marseillaise, à propos des arbres de la liberté : Arbre sacré, reçois le gage De notre amour et de nos vœux; Que sous ton ombre hospitalière Et que tout Français trouve un frère. Aux armes citoyens, formez vos bataillons. Marchons qu'un sang impur abreuve nos [sillons! On sait ce qu'a produit d'enthousiasme et de ruines la Marseillaise. On en a fait une chanson de mise en train. Ce n'était en 1791 qu'un chant de guerre. Dans un spirituel feuilleton, M. Jules Janin a proposé de lui substituer ce qui suit: J'AI DU BON TABAC DANS MA AIR connu, J'ai du bon tabac dans ma tabatière ; Mais ce n'est pas pour ton vilain nez. |