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souvent surmontées d'un petit onglet qui rappelle les apophyses qui lient entre elles les côtes des oiseaux.

Quelques poissons présentent en outre des apophyses musculaires ou arêtes fines, souvent bifides, attachées aux vertèbres, aux côtes ou aux arcs neuraux et hémaux. Elles ne paraissent être que des productions osseuses des feuillets tendineux qui séparent les muscles.

46.

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RICERCHE SULLA GENERAZIONE DEGLI INFUSORRI. RECHERCHES SUR LA GÉNÉRATION DES INFUSOIRES, ET DESCRIPTION DE QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES, par Paolo MANTEGAZZA. (Extrait du Journal de l'Instituto Lombardo.)

M. P. Mantegazza cherche dans ce mémoire à prouver la génération spontanée de quelques animaux microscopiques. Ses principales expériences sont les suivantes :

1o Du foie de veau hâché a été cuit dans de l'eau distillée pendant cinq heures, et introduit dans un tube renversé sur du mercure. On y a fait arriver de l'air qui a passé à travers une solution de potasse caustique et à travers de l'acide sulfurique concentré. Un autre tube, disposé de même, a reçu de l'air ordinaire. Après cinquante-cinq heures, les deux tubes contenaient des Bacterium termo et B. Catenula.

2o Des feuilles fraîches de chicorée, ont été cuites dans de l'eau préparée chimiquement par le passage de l'hydrogène sur le bioxyde de cuivre. Le mélange a été placé dans un tube renversé sur un bain de mercure à 130° C., et on y a fait arriver de l'oxygène provenant du chlorate de potasse. Après 161 heures, le liquide contenait des monades vivants (M. Mantegazza ne donne pas la détermination générique).

3o Une décoction de laitues, contenue dans un tube fermé à la la lampe, a été exposé pendant 30 minutes à la température de 100° C., et pendant 40 minutes à 140° C. dans un bain de potasse. 59 heures après l'infusion contenait des Bacterium termo vivants. 4o Un fragment de tissu cellulaire de citrouille a été disposé

avec de l'air et de l'eau dans un tube mince et soumis au microscope. M. Mantegazza a vu le tissu cellulaire devenir granuleux, les granules se détacher et devenir des bacterium.

Ces expériences paraissent avoir été bien dirigées et faits avec soin. Nous devons cependant ajouter que l'auteur n'a pas peut-être une habitude suffisante du microscope pour qu'on puisse avoir une confiance complète dans ses déterminations. Nous trouvons en effet dans le même mémoire les organes urticants de l'hydre verte décrits comme un parasite, et érigés en espèce nouvelle sous le nom de Solera Calicyna.

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46. DE L'INFLUENCE DIRECTE DE LA LUMIÈRE SUR LES MOUVEMENTS DE L'IRIS, par M. BUDGE. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, du 18 octobre 1852.)

La plupart des physiologistes admettent que la contraction de la pupille sous l'influence de la lumière est le résultat d'un mouvement réflexe. L'expérience suivante montre qu'elle est due à une action directe. Si on ôte l'œil d'une grenouille de son orbite, on peut voir pendant l'espace d'une heure, la pupille se rétrécir sous l'influence d'une vive lumière, et se dilater dans l'obscurité.

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BOTANIQUE.

47. REVUE DES PRINCIPALES PUBLICATIONS RELATIVES AUX CRYPTOGAMES QUI ONT PARU EN 1851 ET 1852, 2me partie'.

Champignons.

Dans un premier article, nous avons passé en revue les publications les plus remarquables relatives aux Algues et aux Lichens; traitons maintenant de celles qui se rapportent à la grande tribu des CHAMPIGNONS.

Quand je vis paraître, dans les catalogues des librairies allemandes, l'annonce de l'ouvrage de M. Bonorden, intitulé: Handbuch der

Voir le cahier précédent, page 183.

allgemeinen Mykologie, etc. (Manuel de Mycologie générale, comme introduction à l'étude de cette branche de l'histoire naturelle, destiné aussi à fournir des matériaux spéciaux pour son perfectionnement, 336 pages, avec 12 planch. Stuttgard, 1851), je fus très-heureux de voir publier un livre promettant, par son titre, de mettre quelque ordre dans le chaos, devenant toujours plus inextricable des systèmes mycologiques qui ont éclos ces dernières années. Je me hâtai de le faire venir, et dés que je l'eus en ma possession, je m'empressai de l'étudier, fort reconnaissant d'avance pour tout ce que j'allais y apprendre. Mais une première revue dissipa bien vite toutes mes espérances, et une seconde excita en moi un sentiment très-différent de celui que j'étais tout disposé à accorder à ce travail. Je conviens que le sujet est d'une grande difficulté, qu'il exige de celui qui veut l'approfondir de grandes connaissances antérieures, une longue habitude des recherches microscopiques, une bibliothèque considérable mise dès longtemps à profit; mais aussi on m'accordera qu'il ne faut pas entreprendre une pareille tâche si on n'a pas tout ce qu'il faut pour l'accomplir. Après un troisième examen je dois déclarer que je ne crois pas que M. Bonorden fût préparé pour l'œuvre qu'il a entreprise. On comprend que les bornes de cet article me forcent à me restreindre beaucoup, et je vais me limiter à quelques exemples pour justifier mon opinion.

L'ouvrage commence par une introduction qui traite d'une manière générale de l'organisme des Champignons, et qui, quoique renfermant différentes observations intéressantes, est inférieure à plusieurs égards aux articles de ce genre, publiés par M. Montagne en 1841, dans l'Histoire naturelle de l'île de Cuba, page 239 (traduit en allemand, par M. Pfund, Prag. 1844), et par M. Léveillé dans le Dict. Univ. d'Histoire naturelle en 1846, articles dont, pour le dire en passant, M. Bonorden ne fait aucun usage. Je me bornerai à relever une explication peu rationnelle du petit phénomène bien connu des agriculteurs, sous le nom d'anneaux des fées. On sait qu'on appelle de ce nom ces cercles plus ou moins développés, que forment dans les prairies certaines espèces d'Agarics, qui y croissent en touffes quelquefois très-épaisses. M. Bonorden

(p. 15) les attribue à la marche d'un insecte ou d'un ver qui, après avoir mangé les lamelles de cet Agaric, aurait rejeté les spores dans sa marche et les aurait ainsi semées concentriquement. Je croyais que c'était chose connue par tous les Mycologues, que ces cercles étaient dus au développement excentrique de ces petits filaments blancs très-fins, qui forment la partie végétative (Mycelium) des Agarics, et qui, dans certaines espèces, poussant des rayons à peu près égaux, se terminent par ce que M. Lund (Consp. hymenomyc. circa Holm, cresc.) a très-bien appelé des carpodes. Ces carpodes contiennent en germe le Champignon tout entier, qui n'est ainsi que l'organe fructifère de la plante.

L'introduction, renfermant 18 pages, est suivie de l'exposition de la classification, composée d'abord d'un coup d'œil général sur les douze ordres et les familles dont ils se composent, puis du développement détaillé de ces ordres, de ces familles et des genres qu'elles renferment. Il n'y a en général que peu d'espèces anciennes décrites; celles sur lesquelles l'auteur s'étend avec quelques détails, sont les espèces qu'il estime nouvelles, ou les anciennes espèces qu'il rapporte à ses nouveaux genres, et dont il oublie trop souvent de donner la synonymie. Or, fe but d'un système en histoire naturelle est, sans contredit, de rapprocher les êtres par leurs caractères essentiels et importants, et c'est sous ce point de vue que l'ouvrage de M. Bonorden me paraît mériter les plus grands reproches. Je prends au hasard deux grands groupes pour justifier mon assertion. Le second ordre, selon M. Bonorden, est celui qu'il appelle des Cryptomycetes, divisé en trois familles : 1° les Ecidiacées comprenant les genres Physoderma Wallr. (tout à fait voisin des Uredo que, sous le nom de Caoma, M. Bonorden place dans un autre ordre), Acidium Pers., Ræstelia Rebent., Polystigma Pers. genre muni d'un réceptacle membraneux et appartenant par conséquent à un ordre tout différent; 20 les Nemasporées où M. Bonorden accumule des genres de l'aveu de tous les Mycologues, appartenant aux ordres les plus différents, Myxosporium, Libertella, Nemaspora, etc., qui n'ont point de réceptacle propre, avec le Cytispora Fries, qui a une organisation infiniment plus développée,

un réceptacle simple ou multiple, un ostiole, etc.; il est vrai que M. Bonorden n'indique que les espèces qui ont été retirées de ce genre par M. Corda. Dans la troisième famille, placée ainsi dans le même ordre que des plantes d'une organisation toute élémentaire, et qu'il appelle Ascosporées, se trouvent des genres à réceptacles propres, à spores renfermées dans des thèques, et que tous les Mycologues se sont en conséquence accordés à placer dans les Hypoxylées (Pyrenomycetes Fr.), famille qui confine aux Lichens. M. Benorden réunit sans hésiter (p. 62) aux Dothidea, les Discosia Lib. parce qu'ils ont, dit-il, les spores rondes, tandis qu'une seule analyse microscopique, ou le moindre coup d'œil jeté sur le beau travail de M. De Notaris (act. acad. Taur., t. X, p. 354 et seq.), lui eût appris que ce genre a des spores cylindrico-fusiformes appendiculées. Il est vrai qu'à la page 224, oubliant son assertion antérieure, il fait du Discosia un Leptostroma, genre avec lequel il a encore moins de ressemblance qu'avec le Dothidea, Les genres Hercospora et Ascospora (ce dernier n'est évidemment pas celui que Fries, Syst. orb. veg. 119 et summ. Scand. p. 425, a appelé de ce nom, puisque cet auteur dit expressément que son Ascospora manque de thèques et que l'espèce figurée par M. Bonorden, t. 3, f. 72, en a de fort développées) sont des Pyrenomycetes, parmi lesquelles ils sont rangés par M. Fries lui-même (summ. Scand. p. 425 et 397). Vient ensuite le genre Ascochyta Lib. dont la description montre que M. Bonorden n'a pas vu une seule espèce de ce genre si répandu, et ne se doute pas qu'il ne diffère pas du Septoria Desmaz. ou Phlæospora Wallr. Or, les Ascochyta n'ont point de thèques, ont les spores simples, portées par de petits pédicelles (basides des Auteurs), sont très-voisins des Sphæropsis et Hendersonia, genres publiés par MM. Léveillé et Berkeley, il y a déjà plusieurs années, et que M. Bonorden passe entièrement sous silence, comme si ces deux savants n'étaient pas des Mycologues de premier ordre.

Le second exemple que je donnerai pour justifier l'opinion peu favorable que l'étude du livre de M. Bonorden m'en a fait concevoir, est sa famille des Sphæriacées, où l'on reconnaît d'un bout à l'autre

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