L'éclectisme

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Au comptoir des imprimeurs-unis, 1847 - Philosophy, French - 143 pages

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Page 117 - ... c'est un Dieu à la fois vrai et réel , à la fois substance et cause , toujours substance et toujours cause , n'étant substance qu'en tant que cause , et cause qu'en tant que substance ; c'est-à-dire, étant cause absolue , un et plusieurs , éternité et temps , espace et nombre, essence et vie , indivisibilité et totalité, principe , fin et milieu, au sommet de l'être et à son plus humble degré, infini et fini tout ensemble , triple enfin , c'est-à-dire , à la fois Dieu , nature...
Page 96 - ... quoi qu'elle considère, soit qu'elle s'arrête à l'observation de cette nature qui nous entoure, soit qu'elle s'enfonce dans les profondeurs du monde intérieur, ne conçoit toutes choses que sous la raison de deux idées. Examinet-elle les nombres et la quantité , il lui est impossible d'y voir autre chose que l'unité ou la multiplicité. Ce sont là les deux idées auxquelles toute considération relative au nombre aboutit.
Page 125 - Plus que jamais fidèle à la, méthode psychologique, au lieu de sortir de l'observation, je m'y enfonçai davantage, et c'est par l'observation que dans l'intimité de la conscience et à un degré où Kant n'avait pas pénétré, sous la relativité et la subjectivité apparente des principes nécessaires, j'atteignis et démêlai le fait instantané, mais réel, de l'aperception spontanée de la vérité, aperception qui, ne se réfléchissant point...
Page 117 - Le dieu de la conscience n'est pas un dieu abstrait, un roi solitaire relégué par delà la création sur le trône désert d'une éternité silencieuse et d'une existence absolue qui ressemble au néant même de .l'existence. C'est un dieu à la fois vrai et réel , à...
Page 5 - Je supposerai donc qu'il ya, non point un vrai Dieu qui est la souveraine source de vérité, mais un certain mauvais génie non moins rusé et trompeur que puissant, qui a employé toute son industrie à me tromper. Je penserai que le Ciel, l'air, la terre, les couleurs, les figures, les sons, et toutes les choses extérieures que nous voyons, ne sont que des illusions et tromperies, dont il se sert pour surprendre ma crédulité. Je me...
Page 140 - ... constamment ceux de la philosophie. Or le droit comme le devoir de la philosophie est , sous la réserve du plus profond respect pour les formes religieuses , de ne rien comprendre, de ne rien admettre qu'en tant que vrai en soi et sous la forme de l'idée. La forme de la religion et la forme de la philosophie...
Page 101 - Dieu et l'homme, ce logos de Pythagore et de Platon, ce Verbe fait chair qui sert d'interprète à Dieu et de précepteur à l'homme, homme à la fois et Dieu tout ensemble. Ce...
Page 107 - Comme dans l'intuition spontanée de la raison il n'ya rien de volontaire ni par conséquent de personnel , comme les vérités que la raison nous découvre ne viennent pas de nous , il semble qu'on peut se croire jusqu'à un certain point le droit de les imposer aux autres...
Page 109 - Parvenue là, sans doute l'humanité est arrivée bien haut; mais at-elle atteint sa borne infranchissable? Toute vérité, c'est-à-dire, ici, tous les rapports de l'homme et du monde à Dieu sont déposés , je le crois , dans les symboles sacrés de la religion. Mais la pensée peut-elle s'arrêter à des symboles ? L'enthousiasme , après avoir entrevu Dieu dans ce monde , crée le culte , et dans le culte entrevoit Dieu encore.
Page 109 - ... en elles-mêmes. Laissons à la religion la forme qui lui est inhérente : elle trouvera toujours ici le respect le plus profond et le plus vrai ; mais , en même temps , sans toucher aux droits de la religion, déjà j'ai défendu et je défendrai constamment ceux de la philosophie.

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