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la lettre du roi, qui acceptait l'offre des états; tout fut terminé à la satisfaction du lieutenant général gouverneur, qui cependant avait reçu des lettres de cachet pour exiler les consuls, en raison de ce que le roi n'avait pas été obéi ponctuellement. Madame de Sévigné fut aussi informée de cet envoi par l'évêque d'Uzès; et elle écrit à sa fille de manière à nous prouver combien elle désapprouvait ces mesures despotiques. Elle engage son gendre à ne point faire usage des lettres, et trace avec un admirable bon sens le principe qui doit diriger toute son administration. « Ce qu'il faut faire en général, c'est d'étre toujours très-passionné pour le service de Sa Majesté; mais il faut tâcher aussi de ménager les cœurs des Provençaux, afin d'être plus en état de faire obéir au roi dans ce pays-là '. » Le roi demandait cinq cents mille francs à l'assemblée des communautés. L'assemblée offrit quatre cent cinquante mille francs, et l'offre fut acceptée. La misère de la Provence était grande alors".

1 SÉVIGNÉ, Lettres (1er janvier 1672), t. II, p. 329 et 330, édit. de G.; t. II, p. 579, édit. de M.

2 Lettre de M. DE GRIGNAN à Colbert, insérée dans l'Histoire de Colbert, par M. P. Clément, 1846, in-8°, p. 352 et 353.

NOTES

ET

ÉCLAIRCISSEMENTS.

ET

ÉCLAIRCISSEMENTS.

CHAPITRE PREMIER.

Page 4, lignes 7 et 8: En écriture du temps.

Dans le recueil manuscrit, en 6 vol. in-folio, que nous avons souvent cité dans nos deux premières parties, on trouve plusieurs des couplets du cantique attribués à Bussy, mais détachés et mêlés avec d'autres, et non sous la forme d'un seul noël. Il y a celui sur Deodatus, celui sur mademoiselle de Vandis, avec laquelle Bussy n'a pas cessé d'entretenir des relations amicales, ainsi qu'avec MADEMOISELLE, qui figure dans le même couplet et qui cependant écrivit à Bussy de sa propre main après la publication de l'édition de l'Histoire amoureuse de France, où ce cantique, attribué à Bussy, était inséré, le 12 septembre 1666. (Voyez Nouvelles Lettres de messire ROGER DE Rabutin, chez la veuve Delaulne, 1727, in-12, t. V, p. 2.)

Mais je n'en finirais pas si j'entrais dans le détail des preuves qui établissent, d'après le seul texte de ce cantique, que Bussy n'a pu en être l'auteur.

Page 4, ligne 12 : L'éditeur de l'Histoire amoureuse de France.

L'Histoire amoureuse des Gaules n'était pas encore imprimée en mai 1664, mais elle l'était en mars ou avril 1665 (voyez les Mémoires de Bussy; Amsterdam, 1721, t. II, p. 212 el 213); d'où je présume que les deux éditions anonymes portant sur le titre Liége avaient paru au commencement de l'année 1665. Il est difficile de dire quelle est la première des deux ; peut-être est-ce la moins bien imprimée, qui n'a pas la croix de Saint-André. La troisième édition est nécessairement celle avec la date de 1666 et le nom Liége, que je cite seulement d'après Barbier ; quant aux éditions de cet ouvrage, dont l'intitulé est l'Histoire amoureuse de France, celles que je connais

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