Page images
PDF
EPUB

principale présente une assertion absolue. Exemple: Madame Déshoulières A DIT, en parlant du jeu, qu'ON COMMENCE par y être dupe, et qu'ON FINIT être fripon.

par y

On se servira également du présent, s'il s'agit de quelque chose qui existe encore au moment où l'on parle ainsi, on dira donc : Je vous ai fait savoir que ma femme VIENT d'accoucher.-Je savois bien que VOUS ÊTES marié.

Enfin, on dira:

On m'assure,

nous avons appris,que vous passerez l'été à la campagne. il a été dit

Et non pas, que vous passeriez, au conditionnel, parce qu'il n'y a pas de condition exprimée, ni sous-entendue.

[ocr errors]

De Wailly, p. 271.
Levizac, p. 115, t. 2.-
Fabre, p. 249 et suiv. - M. Sicard, p. 289 et suiv.,

t. 2.

§. II.

Correspondance des Temps du Subjonctif avec ceux de l'Indicatif.

Le présent du subjonctif correspond :

[blocks in formation]
[blocks in formation]
[ocr errors]

que tu eusses écrit,

que tu fusses

venu.

Caminade, p. 222.

Remarque. Il est aisé de voir que le présent et le prétérit, ou parfait du subjonctif, correspondent avec les mêmes temps de l'indicatif, à l'exception du prétérit indéfini seulement, qui correspond avec le parfait du subjonctif, et non avec le présent; et que l'imparfait et le plus-que-parfait du subjonctif, correspondent avec les mêmes temps de l'indicatif et du conditionnel.

D'après cela, qu'est-ce donc qui doit déterminer s'il faut employer le présent ou le prétérit, l'imparfait ou le plus-que-parfait? L'idée seule que l'on a en vue peut déterminer pour tel ou tel temps; et pour cela, voici deux règles certaines :

Ire. RÈGLE. Quand le verbe de la proposition principale est au présent ou au futur, on met au présent du subjonctif celui de la proposition subordonnée, si l'on veut exprimer un présent où un futur, par rapport au premier verbe; mais on le met

au prétérit du subjonctif, si l'on veut exprimer un passé, toujours par rapport au premier verbe. IL FAUT que celui qui parle, SE METTE à la portée de ceux qui l'écoutent; et que celui qui écrit, AIT dessein de se faire comprendre de ceux qui lisent ses

ouvrages.

IL FAUDRA QU'ILS SE RENDENT à la force de la vérité, quand ils AURONT PERMIS QU'ELLE PAROISSE dans tout son jour.

IL SUFFIT qu'un habile homme n'AIT rien négligé pour faire réussir une entreprise : le mauvais succès ne doit pas diminuer son mérite.

Exception.

[ocr errors]

Quoique le premier verbe soit au présent, on peut mettre le second à l'imparfait, ou au plus-que-parfait du subjonctif, quand on doit placer dans la phrase une expression conditionnelle.

On peut dire que les vices nous attendent dans le cours de la vie, comme des hôtes chez qui il faut successivement loger; et je doute que l'expérience nous les FIT éviter, S'IL nous ÉTOIT permis de faire deux fois le même chemin.

Je ne pense pas que cette affaire eût réussi sans votre protection.

II. RÈGLE.- Quand le verbe de la proposition principale est à l'imparfait, aux prétérits, au plusque-parfait, ou à l'un des conditionnels, on met le verbe de la proposition subordonnée à l'imparfait du subjonctif, si l'on veut exprimer un présent ou un futur, par rapport au premier verbe; mais on doit

le

le mettre au plus-que-parfait, si l'on veut exprimer un passé, par rapport au premier verbe.

JE DÉSIREROIS sincèrement que de nouveaux succès FISSENT taire l'envie-- Caligula VOULUT que les Romains lui RENDISSENT les honneurs divins.

- Dieu A PERMIS que des irruptions de barbares RENVERSASSENT l'empire romain, qui s'étoit agrandi par toutes sortes d'injustices.

IL VAUDROIT mieux pour un homme bien né, qu'il PERDIT la vie, que de perdre l'honneur par quelque

action honteuse et criminelle.

Tout gouvernement ÉTOIT vicieux avant que suite des siècles, et en particulier le Christianisme EUSSENT ADOUCI et perfectionné l'esprit humain.

la

Néanmoins, avec le prétérit défini, on peut mettre le second verbe au présent, s'il exprime une action qui se fait ou qui peut se faire dans tous les temps.

Dieu a ENTOURÉ les yeux de tuniques fort minces, transparentes au-devant, afin QUE L'ON PUISSE voir à travers. (PENSÉES DE CICERON.) Et au prétérit, si l'on veut exprimer un passé, comme, Il a fallu QU'IL Ait sollicité ses juges‚ et qu'il SE SOIT informé de plusieurs affaires.

De Wailly, p. 273. Levizac, p. 113, t. 2. — Fabre, p. 251. Et le Dict. crit. de Féraud.

[ocr errors]

ARTICLE XXII.

DU PARTICIPE.

Le participe est une modification du verbe, On

Tome 1.

LI

l'appelle participe, parce qu'il tient tout à la fois de la nature du verbe et de celle du nom.

Il tient de la nature du verbe, en ce qu'il exprime les attributs d'existence, d'action et de temps qui constituent cette partie d'une langue ; et qu'il peut avoir comme lui, des complémens terminatifs et circonstanciels, même des objectifs en certains

cas.

Il tient de la nature du nom, en ce qu'il fait les fonctions d'adjectif; comme lui, il prend les mar→ ques caractéristiques du genre et du nombre des noms auxquels il appartient ou qu'il qualifie, du sujet ou de l'objet du verbe dans lequel il est em→ ployé comme participe.

On a coutume de distinguer dans nos verbes deux sortes de participes, l'un actif ou présent, et toujours terminé en ant: ÉTANT, AYANT, AIMANT; et l'autre passif ou passé, et terminé de différentes AIMÉ, LU, SUIVI, Sour

manières, FERT, etc.

comme

§. I.

DU PARTICIPE PRÉSENT ET DU GÉRONDIF. Souvent on confond le participe présent avec le gérondif, qui a la même forme et la même terminaison, de telle façon, que plusieurs Grammairiens admettent des participes, où d'autres ne reconnoissent que des gérondifs. Cependant, quelque semblables qu'ils soient quant à la forme, ils sont de différente nature, puisqu'ils ont un sens différent.

Le participe présent, autrement dit en ant, est

« PreviousContinue »