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équitables & moins éclairées que vous, a été toute la mediation que j'ay employée, & que vous avez reçûë. Quel moyen de me repentir jamais d'avoir écrit.

NOTES

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1. 26.

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Jufques dans la Chaire.

Page 2, Allufion aux fermons de Bourdaloue qui, au dire de Mme de Sévigné, « s'étoit mis à dépeindre les gens... L'autre jour il fit trois points de la retraite de Tréville; il n'y manquoit que le nom... » Sainte-Beuve a développé ce parallèle des Sermons & des Caractères dans fon article 'fur Bourdaloue (t. IX des Cauferies du Lundi): « Mme de Termes difait plus tard de Bourdaloue, pour fes Portraits: Il eft inimitable, & les prédicateurs qui l'ont voulu copier fur cela n'ont fait que des marmouzets. » — La Bruyère goûtait peu ces innovations de Bourdaloue. Il y revient au chapitre De la Chaire : « Les citations profanes, les froides allufions, le mauvais pathetique, les antithefes, les figures outrées ont fini; les portraits finiront, & feront place à une fimple explication de l'Evangile, &c. 1. » (T. II, p. 193.)

1. Voir plus loin encore (même chapitre): « L'Orateur fait de fi belles images de certains defordres, y fait entrer des circonftances fi delicates,

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La Bruyère fous-entend ici le livre des Caractères des Paffions de Cureau de la Chambre, médecin du roi & membre de l'Académie française, publié en cinq volumes, de 1640 à 1662, & auffi les Paffions de l'Ame, de Descartes (1649).

Page 5, 1. 17. Et où l'on a vû deux titres.

Φιλοπονηρίας, & Αἰσχροκέρδειας. On fait que ces deux chapitres ont été découverts par Pétroni, en 1742, dans la bibliothèque du Vatican, & publiés à Parme en 1786 par Amadazzi. Ils ont été depuis lors ajoutés dans la plupart des éditions, même dans celle de Walckenaër, à la traduction de La Bruyère. Walckenaër avait pourtant dit dans fon Introduction: « Nous ne donnons pas une nouvelle édition de Théophrafte, mais une nouvelle édition de La Bruyère... » Il dit, il est vrai, un peu plus loin: « Nous avons joint la traduction de ces deux chapitres à ceux qu'avait traduits La Bruyère, afin de compléter fon ouvrage. » Pour nous, qui reproduifons un texte spécial, original, nous avons dû suivre la maxime, & non l'exemple.

Page 6, 1. 3. — Qu'on a dans nos jours fi heureusement imité.

Hommage à Molière.

Il eft fâcheux qu'il ne nous foit parvenu aucun indice de relations entre La Bruyère & Molière, à l'adresse duquel va ce compliment. Les deux illustres contemporains vécurentils fans fe connaître, ce que l'on pourrait inférer de la différence de leurs vies, l'une d'homme de théâtre, l'autre d'homme de cour, comme auffi des opinions exprimées fur Molière dans les Caractères, & qui, il est vrai, ne sentent pas la camaraderie? Pourtant Molière, ami de Racine & de Boileau, protégé du prince de Condé, avait bien des occasions de se rencontrer avec La Bruyère, soit à Versailles,

met tant d'efprit, de tour & de raffinement dans celuy qui péche, que fi je n'ay pas de pente à vouloir ressembler à ses portraits, j'ay besoin du moins que quelque Apôtre avec un ftyle plus Chrétien, me dégoûte des vices dont on m'avoit fait une peinture fi agreable. » (T. II, p. 197.)

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