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207.- 1. Mentor était un des plus fidèles amis d'Ulysse. 25. Virgile dit: Italiam sequimur fugientem.

208.- 5. "Travaux" = fatigues.

33. Description pour dire: des orangers.-Beaucoup des détails de ce tableau sont tirés du poème d'Homère.

209.-2. "Prairies." Notez que le mot en français signifie meadows. 15. "Superbes." Dans le sens latin orgueilleuses.

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23. "A souhait," just what one would wish.

10.- 4. "Plus vil," of less value.

18. "Que soit." Quel est le sujet de ce verbe?

27. "Usée," worn out: non pas used.

28. "Ses entrailles sont encore pleines," inside it is yet full.

211.-1. "Se manquent à eux-mêmes," fail to do what is due to themselves. 7. "Mille," thousand: milliers, thousands.

14. "Terroirs" variétés de terrains.

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212.-30. "Ne laissent pas de s'élever," yet rise: "ne pas laisser de," and yet. Cf. note 1. 28, p. 25.

213.-27. Le nouveau (monde).

214.-21. En 1556, Charles-Quint, roi d'Espagne et empereur, malade et fatigué du gouvernement, abdiqua toutes ses couronnes et se retira au monastère de Saint-Just, en Espagne. Mais comme la vie et le pouvoir n'étaient qu'un pour lui, il s'en repentit. Le chagrin abrégea sa vie.

23. "Novice," on probation.

27. "L'office," religious service.

30. "Vous n'avez plus rien de meilleur," you have nothing better left. Maintenant, on dit: rien de mieux.

215.-5. "Sacrée Majesté." L'emploi du mot sacré devant un nom est devenu désagréable. Il faudrait dire de nos jours: Majesté sacrée.

8. "Sans façon = franchement.

9. "Monter vos horloges." Charles-Quint avait plusieurs horloges qu'il s'amusait à faire marcher.

22. "Votre fils," Philippe II d'Espagne, sous qui fut tentée l'expédition de l'Armada.

33. "La bataille de Saint Quentin," remportée par les Espagnols sur les Français. Saint-Quentin n'est pas bien loin de Paris. 216.-22. "Que tu te sois point mécompté," peu employé maintenant. On dirait: que tu ne te sois point mépris.

QUESTIONS.

1. Que rappelle le nom de Fénelon?-2. Donnez les détails de sa vie.-3. Quels ouvrages a-t-il écrits? et pour qui principalement?— 4. Quelle impression a-t-il faite sur ses contemporains? et par quelles

qualités?-5. Que pouvez-vous dire du Télémaque ?—6. Quel est le sujet de la douleur de Calypso?—7. Qu'aperçoit-elle?—8. Qui voitelle?-9. Que dit Calypso? et que répond Télémaque?—10. Que propose la déesse?-11. Description de la grotte de Calypso et de ce que l'on voit de la colline.-12. Comment traite-t-elle les nouveaux venus?-13. Qu'est la terre en soi? et que devient-elle par le travail de l'homme?-14. Que dit l'auteur de la guerre?-15. Quels avantages découlent de la variété des terrains?-16. Quelles qualités spécifiques possède l'eau?—17. Quels avantages spéciaux en découlent?-18. Quel parti sait en tirer l'homme?-19. Quelle mesure Dieu a-t-il imposée aux mouvements des eaux?-20. Quels sont les personnages du dialogue?-21. Sur quel sujet commence la discussion?-22. Qu'est-ce que l'ex-empereur a pour s'occuper?— 23. Quelles préoccupations a-t-il ?-24, Quels sages conseils lui donne le novice?

CHAPITRE XI.

BOILEAU-DESPRÉAUX (1635-1711). SES ŒUVRES.

LA BRUYÈRE (1639-1696), LES CARACTÈRES.

L'œuvre de Boileau ressemble singulièrement à celle du fameux poète anglais Pope, qui vint trente ans après lui. Boileau, en effet, a écrit des Satires, des Epîtres, un Art poétique et un poème héroïcomique, le Lutrin. Comme Pope, le satirique français a quelque peu perdu en considération devant les idées de liberté qui dominent la littérature moderne. Cependant, il est moins artificiel que le poète anglais.

Longtemps Boileau a régné en souverain, comme le maître absolu de la critique: il avait continué avec une autorité plus grande encore l'œuvre épurative de Malherbe (Voir p. 17). Il fut en réalité le précepteur de son siècle, et il instruisit non seulement les écrivains, mais aussi, et peut-être surtout, le public dont il forma le goût.

Boileau étudia d'abord le droit, et fut reçu avocat, sans jamais plaider. Il étudia la théologie avec tout aussi peu de succès. Son génie l'entraînait à la poésic, et il se fit l'imitateur d'Horace. Dans ses premières productions, les Satires, il attaqua avec beaucoup d'esprit et de succès les mauvais poètes et le mauvais goût. La plupart de ses Epîtres, où se rencontrent encore quelques traits mordants, montrent une grande perfection de style. On lit moins maintenant son Art poétique, exposition fort claire de la doctrine littéraire de son temps.

Sa grande qualité est de s'être attaché à faire prévaloir en littérature les idées de sens commun. C'est par là, aussi bien que par la forme excellente de ses vers, qu'il mérite encore d'être lu. Son rare jugement, son exquise culture d'esprit l'élevèrent au rang des écrivains de génie.

Boileau fut élu à l'Académie française en même temps que La Fontaine, en 1684

SATIRE III.

Le Festin ridicule.

Dans une chambre haute,

En dépit des volets, le soleil irrité

5 Formait un poêle ardent au milieu de l'été. Le couvert était mis dans ce lieu de plaisance, Où j'ai trouvé d'abord, pour toute connaissance, Deux nobles campagnards grands lecteurs de romans, Qui m'ont dit tout Cyrus dans leurs longs compliments. 10 J'enrageais. Cependant on apporte un potage. Un coq y paraissait en pompeux équipage, Qui, changeant sur ce plat et d'état et de nom, Par tous les conviés s'est appelé chapon... On s'assied mais d'abord notre troupe serrée 15 Tenait à peine autour d'une table carrée,

Où chacun, malgré soi, l'un sur l'autre porté,
Faisait un tour à gauche et mangeait de côté.
Jugez en cet état si je pouvais me plaire,
Moi qui ne compte rien, ni le vin ni la chère,
20 Si l'on n'est plus au large assis en un festin
Qu'aux sermons de Cassagne ou de l'abbé Cotin...
J'approuvais tout pourtant de la mine et du geste,
Pensant qu'au moins le vin dût réparer le reste.
Pour m'en éclaircir donc, j'en demande : et d'abord
25 Un laquais effronté m'apporte un rouge bord
D'un Auvernat fumeux, qui, mêlé de Lignage,
Se vendait chez Crenet pour vin de l'Ermitage,
Et qui, rouge et vermeil, mais fade et doucereux,
N'avait rien qu'un goût plat et qu'un déboire affreux.
30 A peine ai-je senti cette liqueur traîtresse.

Que de ces vins mêlés j'ai reconnu l'adresse.
Toutefois avec l'eau que j'y mets à foison
J'espérais adoucir la force du poison.

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Mais, qui l'aurait pensé ? pour comble de disgrâce,
Par le chaud qu'il faisait nous n'avions point de glace.
Point de glace, bon Dieu ! dans le fort de l'été!
Au mois de juin! Pour moi, j'étais si transporté,
Que, donnant de fureur tout le festin au diable,
Je me suis vu vingt fois prêt à quitter la table;
Et dût-on m'appeler et fantasque et bourru,
J'allais sortir enfin quand le rôt a paru.
Sur un lièvre flanqué de six poulets étiques
S'élevaient trois lapins, animaux domestiques,
Qui, dès leur tendre enfance élevés dans Paris,
Sentaient encor le chou dont ils furent nourris...
Tous mes sots, à l'instant changeant de contenance,
Ont loué du festin la superbe ordonnance;
Tandis que mon faquin, qui se voyait priser,
Avec un ris moqueur les priait d'excuser.
Surtout certain hâbleur, à la gueule affamée,
Qui vint à ce festin conduit par la fumée,

Et qui s'est dit profès dans l'ordre des coteaux,
A fait en bien mangeant l'éloge des morceaux.
Je riais de le voir avec sa mine étique,
Son rabat jadis blanc et sa perruque antique,
En lapins de garenne ériger nos clapiers
Et nos pigeons cauchois en superbes ramiers,
Et pour flatter notre hôte, observant son visage,
Composer sur ses yeux son geste et son langage;
Quand notre hôte charmé, m'avisant sur ce point:

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Qu'avez-vous donc, dit-il, que vous ne mangez point?

Je vous trouve aujourd'hui l'âme tout inquiète,
Et les morceaux entiers restent sur votre assiette.
Aimez-vous la muscade? on en a mis partout.

Ah! monsieur, ces poulets sont d'un merveilleux goût!
Quand on parle de sauce, il faut qu'on y raffine :
Pour moi, j'aime surtout que le poivre y domine.

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