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163.-10. "Au désert," in the desert.

Au pour DANS LE, très fréquent en

français. Nous disons: au jardin, au salon, etc.

29. "De lin." Notez que LIN signifle proprement flax.

164.-13. "Pharaon," prononcez en trois syllabes: Pha-ra-on.

15. "Bannit." Verbe au singulier quoiqu'il y ait deux sujets; c'est une licence poétique.

20. Souvenir de Virgile (En. 3, 43):

Obstupui, steteruntque comæ, et vox faucibus hæsit.

23. "Étonner," avec toute la force étymologique, bien rendue en anglais: to stun, étonné (thunderstruck.)

165.-20. Ce songe est un chef-d'œuvre de description dramatique.-Il

faut remarquer qu'Athalie, parlant d'une action passée et récente emploie le parfait ou passé indéfini (s'est montrée, a paru, etc). C'est l'usage ordinaire en conversation.

165.-24. "Éclat emprunté..." Périphrase poétique pour dire que Jézabel s'était fardée. On connaît l'expression familière: a painted Jezebel.

166.-10. "Tout entier," up to the hilt.

17. "Vapeur." Tout malaise mal défini s'appelait de ce nom au dix-septième siècle. C'était la maladie à la mode des femmes. 19. "Idée" vision.

167.--10. "Ce rapport" entre le songe et la ressemblance qui a frappé Athalie dans Joas.

17. "Il se faut assurer," you must secure both of them.

19. "Tout est examiné," there is no need of further inquiry.

20. Ce serait un bon exercice de logique d'essayer de réfuter le dilemne fallacieux de Mathan.

21. "Son sort," his condition, et le sort," Fate.

23. "Vil," of low extraction, parce qu'il vient du "vulgaire obscur." 24. "Est-ce aux rois à..." Is it for kings to... Comp. p. 168, 1. 12.

25. "Supplice," death by the executioner.

26. "N'allons point," we must not.

30. La scène VII est d'une beauté unique et mérite une étude attentive et détaillée sous tous les rapports.

168.-12. C'est à lui de," it is for him to.

16. "Ingénuité'=candeur.

169,- - 4. "Où le sort vous a fait rencontrer," where you happened to be found.

5. "Parmi des loups cruels," non pas de vrais loups (wolves): ceci est pris au figuré

11. "Aux petits des oiseaux," to the young brood of the birds.

13. "D'un soin paternel," with a father's care. DE, complément d'un adjectif ou d'un verbe, se traduit souvent par with.

"Je

18. "Succéder..." sous entendu: des sentiments affectueux.
serais sensible à la pitié." (Could it be possible that, I might feer
pity.

25. "Sa fortune," ce qui lui est arrivé dans sa vie.

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170.-6. "J'entends," I understand.

171.-4. "Vous avez su me plaire," you have contrived to please me.

14. "Quel père," c'est-à-dire Joad.

25. "Dérober"=cacher.

172.-9. "Le faste"-la pompe.

10. "Séduire à," to be enticed by.

173.- 1. "Tel en un secret vallon." Catulle dit:

Ut flos in septis secretus nascitur hortis, etc.

7. "L'abord"=l'approche.

15. "Au trône," poétique pour: sur le trône.

21. "Ils traitent d'insensé," they deem foolish.

25. "Promenons nos désirs," let us rove at our desires' dictates.
27. "Hâtons-nous de jouir de la vie." Comparez Horace

Carpe diem, minimum credula postero.

175-. 4. "Si je n'ai de leur foi cet enfant pour ôtage," if the child is not delivered into my hands as hostage for their submission.

14. "De quel front," with what (brazen) face.

29. "Se déploie" se déchaîne, gets loose.

176.-10. "Ils ne s'assurent point," they trust not in.

23. "Que du Seigneur la voix," let the voice of the Lord.

177.-3. "S'est dépouillé," has laid aside.

5. Allusion à la captivité de Babylone.

8. "Ne veut plus qu'on vienne," will not have anyone come any more.

26. Allusion à la vocation ou appel des Gentils.

29. A l'envi marchant à ta lumière," vie (in eagerness) to walk in that light.

179.-22. "Poser." lay down..

32. "Partage," inheritance; la part au royaume de Dieu.

180.- 9-15. C'étaient les doctrines reçues à l'époque de Racine et encore en vogue chez les monarchies au commencement de ce siècle.

19. "Le plus sage," Salomon.

21. "Fera toujours le premier de vos soins," will ever be foremost in your thoughts and actions.

181.-23. "Les traits," shafts, arrows.

29. "Les Tyriens," les troupes mercenaires d'Athalie.

182.-11. "De point en point," strictly.

12. "Qu'à son entrée...tout," let everything when she enters.

17. "Ivre," au figuré, intoxicated.

183.-14. "Séducteur," deceiver.

19. "Te..." Cette suspension rappelle la menace de Neptune dans Virgile: Quos ego...

80. Paraissez, cher enfant." Joad dit vous au roi par respect, et à Athalie, TU: "Reine, connais-tu" par sentiment de son autorité de juge.

184. 4. "Fourbe," employé au XVIIe siècle pour: fourberie.

13. "A su," se peut fort bien traduire par did emphatique,

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184.-15. "S'enivrer de sang," est une expression biblique. 185.- 5. "Dérobée au glaive," saved from the sword.

19. "Tu l'emportes," thou art victorious.

22. "Le port," bearing. Virgile:

Sic oculos, sic ille manus, sic ora ferebat.

QUESTIONS.

1. Quand a vécu Racine?

lières de cet auteur?

sujet?

2. Quelles sont les qualités particu3. Donnez quelques détails sur ses études.

4. Ses débuts en poésie. - 5. Quel fut son premier chef-d'œuvre? 6. Quelles autres pièces a-t-il écrites? et où en a-t-il puisé le 7. Pourquoi cessa-t-il d'écrire pendant longtemps? 8. Qu'est-ce qu'Esther? — 9. Quelles autres œuvres a encore composées Racine? 10. Quel défaut peut-on reprocher à Racine? 11. Quelles sont les qualités spéciales de la tragédie Athalie? 12. Comment peut-on la caractériser? - 13. Indiquez-en les principaux personnages? la scène? 14. Comment s'ouvre l'acte Ier et quel avertissement Abner donne-t-il à Joas?— Celui-ci s'effraye-t-il? - 15. Qu'annonce-t-il à Josabet? Et que raconte celle-ci (Sc. II)? 16. Quels sentiments exprime successivement le choeur? 17. Que vient raconter Zacharie (Acte II, Sc. II)? - 18. Que raconte à son tour Athalie (sc. IV et V). 19. Donnez les phases successives du dialogue entre Athalie et Joas (Sc. VII)? — 20. Quelles impressions retenez-vous de ce dialogue? 21. Quels commentaires fait le choeur? - 22 A quelles intrigues se livre Mathan (Acte III, Sc. I et II)? - 23. Comment se termine l'entrevue entre Josabet et Mathan (Sc. IV)? 24. Quels préparatifs fait Joad (Sc. VII)?. 26. Quelles questions se fait le chœur? 27. De quoi Joad instruit-il Joas (Acte IV, 28. Quelle cérémonie est décrite dans la scène III? 30. Quelle exhortation et quelles

25. Que prophétise-t-il?

Et quelle conclusion?
Sc. I et II)? -

29. Que fait Athalie (Sc. V)?

-

prières fait entendre le choeur? - 32. Que fait demander Athalie? et de quel stratagème use Joad (Acte V, Sc. I, II et III)?-33. Quels sont les derniers préparatifs (Sc. IV)?— 34. Quel coup de théâtre et quelles péripéties présente la scène V? 35. Que vient annoncer un messager? et que dit Athalie? 36. Comment se termine la pièce?-37. Quels en sont les morceaux les plus remarquables ? – 38. Donnez un résumé de tout l'ouvrage.

CHAPITRE IX.

BOSSUET (1627-1704).-SES ŒUVRES.

Il est à regretter que l'on ne puisse donner ici que quelques fragments des écrits de Bossuet. Ce puissant génie, cet orateur et écrivain incomparable, est en effet le plus brillant peut-être de cette phalange extraordinaire de grands hommes qui firent le "grand siècle." Son œuvre est immense et mériterait une étude étendue.

Jacques Bénigne Bossuet, né à Dijon en Bourgogne, consacra sa vie à l'église et de tout temps fut un prêtre modèle. Il donna ses premières années d'homme à des œuvres de mission en province. Son succès fut tel qu'à l'âge de trente deux ans il fut appelé à Paris pour prêcher dans les églises de la capitale et devant la cour. Ses prédications et ses travaux évangéliques le firent bientôt élever à l'épiscopat. Peu après, le roi Louis XIV, alors au comble de la gloire, fit au nouvel évêque l'honneur de le nommer précepteur de son fils unique. Par un travail prodigieux Bossuet put mener de front ses divers devoirs; il écrivit plusieurs ouvrages pour l'éducation du Dauphin, tandis qu'il continuait à prêcher, à diriger les affaires de son diocèse et à défendre les intérêts de la religion dans tout le royaume.

Grâce non moins à son génie qu'à sa haute position, il devint en quelque sorte "l'âme du siècle de Louis XIV; il règne à côté du grand roi..... Il semble que l'époque tout entière soit pénétrée par sa pensée."

Bossuet n'était donc pas auteur par choix ou pour faire de la littérature; il ne songeait même pas à publier ses livres. Un grand nombre ne parurent en effet qu'après sa mort.

Bossuet possédait la Bible mieux que personne peut-être ne l'a jamais fait; le livre saint inspirait sa théologie, si bien qu'il a mérité de son vivant le titre de Père de l'Église. Dans la chaire, il était l'incarnation même de l'éloquence. Ses sermons produisaient un effet extraordinaire. Quant à ses Oraisons funèbres, discours plus soignés qu'il a prononcés à la mort de plusieurs des plus grands personnages de son temps, ils font encore de nos jours

l'admiration de tous ceux qui s'occupent de la tribune sacrée. Ce genre d'éloquence n'est pas inconnu en Amérique.

De ses nombreux ouvrages il suffit de noter ici :

1o Le Discours sur l'Histoire Universelle. Comme l'indique le titre, ce n'est pas une histoire proprement dite; c'est une philosophie de l'histoire écrite au point de vue chrétien: c'est Dieu dans les annales du monde. Jamais résumé ne fut plus lumineux et plus entraînant, transcrit dans un langage rapide, étincelant, sublime. 2o Ses Oraisons funèbres, dont les principales sont celles du prince de Condé, d'Henriette de France, reine d'Angleterre, et de sa fille, la duchesse d'Orléans. Ce dernier discours est pathétique au plus haut point, comme on pourra en juger par l'extrait donné plus loin. 3o La Connaissance de Dieu et de soi-même, traité au point de vue religieux aussi, des principes de la philosophie d'après la méthode et l'esprit de Descartes.

Bossuet était de l'Académie française (1671).

DISCOURS SUR L'HISTOIRE UNIVERSELLE.

Le patriotisme et l'éducation chez les Grecs.

Les Grecs, naturellement pleins d'esprit et de courage, avaient été cultivés de bonne heure par des rois et des colonies venues d'Égypte, qui s'étant établies dans les 5 premiers temps en divers endroits du pays, avaient répandu partout cette excellente police des Égyptiens. C'est de là qu'ils avaient appris les exercices du corps, la lutte, la course à cheval et sur des chariots, et les autres exercices, qu'ils portèrent à leur perfection par les glori- 10 euses couronnes des jeux olympiques.

Mais ce que les Égyptiens leur avaient appris de meilleur était à se rendre dociles, et à se laisser former par les lois pour le bien public. Ce n'étaient pas des particuliers qui ne songent qu'à leurs affaires, et ne sen- 15 tent les maux de l'état qu'autant qu'ils en souffrent euxmêmes ou que le repos de leur famille en est troublé : les

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