Page images
PDF
EPUB

NOTES.

127

Page Ligne

116.— 5. “Aussi." La phrase plus moderne, avec une négation, est NON PLUS. "J'ai beau chercher," in vain do I look for. AVOIR BEAU se traduit ordinairement par in vain.

7. Sainte-Marie, couvent de Paris. C'est encore une coutume en France, quoique plus rare à notre époque, que, dans une grande douleur, une dame cherche une retraite pour quelque temps dans un couvent. "Je m'en allai." Mme de Sévigné emploie souvent le passé ou prétérit défini pour raconter une chose passée, et tout aussi souvent le passé indéfini ou parfait. L'usage, moderne donne une préférence presque absolue au passé indéfini.

14. Madame de Lafayette, une des femmes les plus célèbres du XVIIe siècle. Elle a écrit plusieurs ouvrages, entre autres le roman intitulé La Princesse de Clèves, qui se lit encore.

16. "Sœur religieuse," a sister of hers who was a nun.

20. "Degré," steps (of the house).

23. "Noirs." L'expression spécialement française pour: très sombres.

117.-4. On dit que Mme de Grignan avait des manières très froides. 10. Le voyage de Paris à Lyon se faisait alors en voiture et il fallait au moins cinq ou six jours pour le compléter.

118.

[blocks in formation]

24.

- 1.

6.

15.

Une des lettres de Mme de Grignan avait été égarée.

"Menterie." Le mot est devenu familier et populaire. On dit
plus souvent maintenant le mensonge. Menterie vaux mieux.
"A quoi." L'usage maintenant demande: à laquelle.
"Loup garou," homme qui est insociable et vit isolé, churl;
primitivement were wolf. Mme de Sévigné veut dire qu'elle
n'a voulu voir personne.

27. "Plaisant"-comique, drôle, et non pleasant. Notez ce sens du
mot français.

32. "Traversassiez." Mme de Sévigné savait bien la grammaire! De nos jours on évite ces imparfaits du subjonctif de la 1re conjugaison.

119.- 8. "Soutiens," I cannot bear.

17. Mme de Sévigné était catholique sincère. C'est l'usage, parmi les catholiques, de faire dire des messes (to have masses said) pour obtenir de Dieu une faveur particulière, ou en actions de grâces.

24. M. de Coulanges était parent de Mme de Sévigné.

27. "Au voleur! au feu!" Thief! fire!

29. "Petite-fille" (avec un trait d'union), grand-daughter.

Page Ligne

120.-8. "Mes gens"=mes domestiques.

22. "Il faisait pitié," he was an object of pity.

29. Il n'y avait point alors de secours organisés contre l'incendie; le corps des pompiers (firemen) ne fut créé qu'en 1699. Jusqu'à cette époque les capucins à Paris remplissaient volontaire. ment cet office.

32. Vers de Corneille souvent cité.

121.-7.

Le Buron est le nom d'une terre appartenant à Mme de Sévigné, située près de Nantes. Notez l'emploi familier de "je fus" pour "je suis allée."

10. La cognée est une espèce de hache faite exprès pour couper les arbres.

13. Une pistole valait 10 francs.

17. "Sans paraître," without any show.

22. "Essuyiez"-supportiez. "Les dryades." nymphes des bois dans l'ancienne mythologie. De même.les sylvains, dieux des forêts.

26. Sæpe sinistra cava prædixit ab ilice cornix. Virg. Egl. 1, 14. 30. "Clorinde," allusion à un épisode du poème du Tasse, la Jerusalem Délivrée, chant XIII.-"Luogo d'incanto" (italien), lieu enchanté.

122.-4. Les Rochers, autre terre en Bretagne appartenant aussi à Mme de Sévigné.

20. "Mon Dieu, Bon Dieu." Ces expressions usitées familièrement n'ont pas d'autre sens que l'exclamation ordinaire en anglais: Dear, dear, ou my dear.

23. Mme de Sévigné était exempte de la superstition encore bien forte alors que les comètes présageaient des malheurs.

123.-3. "Plaisamment"=en plaisantant.

8. Le comte de Bussy-Rabutin avait traduit des pièces des poètes latins, Catulle et Martial, et appartenait à l'Académie française.

10. Pour bien comprendre cette lettre fameuse, qui est souvent citée pour sa verve et son originalité, il faut savoir que du temps de Louis XIV, le roi était en réalité regardé comme un dieu, souvent plus honoré que Dieu lui-même. La famille royale était donc du sang des dieux; et l'idée d'une alliance même d'un noble avec la famille royale était considérée presque comme un sacrilège. C'est cette impression que rend fort bien Mme de Sévigné.

12. "Mander" -annoncer.

25. "Avoir la berlue," not to see aright.

27. "Je vous le donne en trois," I give you three guesses.-"Jeter sa langue aux chiens," expression familière pour to give up (guessing).

29. M. de Lauzun, simple gentilhomme de fortune.

124.—1. Madame de la Vallière, Mademoiselle de Retz, etc., des dames bien connues à la cour de Louis XIV.

Page Ligne

125.

4. "Bion bêtes," quite stupid. Ne traduisez jamais par beast l'adjeotif "bête."

6. "Vous n'y êtes pas," you havn't it.

10. MADEMOISELLE, en lettres majuscules, sans autre titre, marquant la proche parente du roi. De même MONSIEUR, le frère puiné du roi. Les noms ajoutés plus loin sont les titres de famille que l'on n'exprimait que lorsque l'on voulait être plus précis.

15. "Cousine germaine." first cousin.

16. "Seul parti," the only fit match.

18. "Hors de vous-même," beside yourself.

26. "Par contenance," to give myself a countenance.

.-4. "Des soies," long silky hair.

5. "Blondin," fair-haired thing (tow head en parlant d'un enfant). 12. "Marphise," autre petite chienne que Mme de Sévigné avait

laissée à Paris.

17. Cosnes, ville du département de la Nièvre.

19.

29.

Voir Virg. Geor. IV, v. 174 et 175.

Illi inter sese magna vi bracchia tollunt

In numerum, versant que tenaci forcipe ferrum. Notez le ton de léger badinage qui relève la description. .-8. "Se mêle," has taken into his head, is trying his hand. 13. "Impertinent," pretentious and poor.

126.

19. "Fat." conceited. "Il n'y a pas moyen," there is no possibility. 20. "Bonnement"=franchement.

QUESTIONS.

1. Quel type nous représente Mme de Sévigné? 2. Comment la connaissons-nous?-3. Que savez-vous de sa vie?-4. Quelles sont les qualités de ses lettres? - 5. Quelle valeur historique ont-elles? -6. Par quelles expressions dépeint-elle sa douleur après le départ de sa fille?-7. Où va-t-elle? 8. Ses impressions en rentrant chez elle? 9. De quoi parle-t-elle dans le reste de la lettre?-10. Quel danger Mme de Grignan a-t-elle couru? - 11. Qu'en dit sa mère ? 12. Quelle conclusion Mme de Sévigné en tire-t-elle?—13. Racontez l'incendie que décrit Mme de Sévigné : où lefeu a pris ; quels personnages sont nommés; ce qu'ils ont fait chacun; comment il s'est terminé?-14. Qu'a fait le fils de Mme de Sévigné ?-15. Quel est son défaut, et que fait-il de son argent? 16. Quel chagrin éprouve sa mère? Et comment l'exprime-t elle?-17. Quels souhaits fait Mme de Sévigné à son cousin?-18. De quoi s'excuse-t-elle? et

comment?-19. Que dit-elle des comètes?-20. Rappelez quelquesuns des superlatifs que Mme de Sévigné emploie dans sa fameuse énumération?-21. Rappelez quelques-unes des expressions dont elle se sert pour marquer l'incrédulité? -22. De quelle manière tientelle la curiosité en suspens? - 23. A quoi sert l'énumération de titres qui suit l'énonciation de ce seul nom MADEMOISELLE?-24. Que veut-elle dire par les dernières lignes: "si vous criez,” etc.?— 25. Racontez ce que Mme de Sévigné dit de son petit chien ? Quelle description donne-t-elle des forgerons ? - 27. Rapportez l'anecdote du madrigal de Louis XIV.

- 26.

CHAPITRE VI.

LA FONTAINE (1621-1695).-SES FABLES.

De nos auteurs classiques, le plus difficile à comprendre d'abord et à goûter ensuite, pour les étrangers, est probablement La Fontaine. Cela tient à la saveur toute gauloise de son génie, à sa bonhomie un peu malicieuse et aussi au naturel parfait de son style. D'autre part, assez de gens sont portés à se montrer dédaigneux à son égard, parce qu'il a écrit des fables. Ils supposent que ces fables sont quelque chose comme les petites histoires de l'esclave grec d'il y a 2,500 ans.

Et pourtant La Fontaine est, après Molière, le plus français de nos auteurs. Il en est aussi le plus vivant, le plus connu, celui que l'on apprend par cœur à l'école, qui forme la langue plus que tout autre, et qu'on relit sans cesse avec un plaisír toujours nouveau. La raison en est que sous le déguisement des animaux qu'il met en scène, c'est l'homme même que La Fontaine peint, l'homme de tous les temps et de tous les pays, avec ses passions, ses petites et ses grandes fulies, ses travers, voire même ses bonnes qualités. Chacun de nous peut le reconnaître dans les portraits qu'il a tracés, dans les personnages de cette

ample comédie à cent actes divers;

comédie en vérité, et quelquefois aussi tragédie: chaque fable est un petit drame où l'action se développe et se dénoue en quelques lignes.

Comment, dira-t-on, une courte fable peut-elle avoir tant de mérite? Au même titre que les Odes d'Horace qui, dans leur brièveté exquise, ravissent encore tous les esprits délicats et cultivés.

La Fontaine, né à Château-Thierry, eut une jeunesse assez dissipée, ou pour mieux dire fort insouciante des biens de ce monde. C'était dans son caractère. Au lieu de faire valoir les propriétés de son père, il s'occupa de littérature et de poésie sans cependant en faire son métier. Il arriva ainsi jusqu'à l'âge de 40 ans

mangeant son fonds et son revenu

ensemble, ignoré de tout le monde et de lui-même. Sur le conseil de quelques amis il vint enfin à Paris. Là son mérite fut bientôt

131

« PreviousContinue »