Oeuvres complètes de Jacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre: suite des études de la nature, Volume 5

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Page 370 - JeanJacques me dit avec attendrissement : " Maintenant j'éprouve ce qui est dit dans l'évangile : Quand plusieurs d'entre vous seront rassemblés en mon nom, je me trouverai au milieu d'eux. Il ya ici un sentiment de paix et de bonheur qui pénètre l'âme." Je lui répondis: "Si Fénelon vivait, vous seriez catholique.
Page 129 - D'ailleurs, la religion me fait un commandement formel de l'aimer. Quand elle m'ordonne d'aimer les hommes, c'est le peuple qu'elle me désigne , et non pas les grands; c'est à lui qu'elle attache toutes les puissances de la société, qui n'existent que par lui et pour lui. Bien éloignée de notre politique moderne , qui présente les peuples aux rois comme leurs domaines, elle présente les rois aux peuples comme leurs défenseurs et leurs pères. Les peuples ne sont point faits pour les rois,...
Page 80 - L'intérêt d'une ruine augmente quand il s'y joint quelque sentiment moral : par exemple, quand ces tours dégradées ont été les asiles du brigandage. Tel a été, dans le pays de Caux, un ancien château appelé le château de Lillebonne. Les hauts murs qui forment son enceinte sont écornés aux angles, et sont si' couverts de lierre, qu'il ya peu d'endroits où l'on apercoive leurs assises.
Page 280 - si, au sortir de la, un écolier est, suivant la dénomination de ces mêmes études, plus humain, plus philosophe, et croit plus en Dieu qu'un bon paysan qui ne sait .pas lire. A quoi donc tout cela sert-il à la plupart des hommes? Quelle utilité le plus grand nombre en tire-t-il dans le monde pour la perfection de ses propres lumières et pour la pureté de sa diction? Nous avons vu que les auteurs classiques eux-mêmes n'ont puisé leurs...
Page 356 - Ils continuent à marcher, et ils arrivent, à un quart de lieue plus loin, à un autre champ d'orge. La troupe aussitôt met pied à terre, fauche le grain, le met en trousse 2, et remonte à cheval.
Page 12 - ... notre insuffisance. Plus elle s'étend au loin, plus , en revenant à nous , elle nous rapporte de témoignages de notre néant; et, bien loin de calmer nos peines, par ses recherches, elle ne fait souvent que les accroître , par ses lumières. Le sentiment , au contraire, aveugle dans ses désirs, embrasse les monuments de tous les pays et de tous les temps; il se flatte, au milieu des ruines, des combats et de la mort même, de je ne sais quelle existence éternelle...
Page 357 - Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de toutes vos forces et de tout votre esprit , et votre prochain comme vous-même.
Page 330 - ... en sorte que nous portons souvent le sentiment de l'infini sur les objets passagers de ce monde , et celui de notre misère et de notre faiblesse , sur les plans immortels de la nature. Je n'ai fait qu'effleurer cette riche et sublime matière ; mais j'ose dire que par...
Page 188 - France ; que nos provinces ne fussent couvertes que de hameaux et de villages à petite culture ; et que comme il n'ya qu'un centre dans le royaume, il n'y eût aussi qu'une capitale. Plût à Dieu qu'elle le fût de l'Europe entière et de toute la terre...
Page 127 - ... à la vérité , il en médit sans cesse , et il applaudit même ceux qui agissent envers eux avec quelque fermeté; mais il les abandonne dès qu'il les voit les objets de la haine des riches ; il tremble aux menaces de ceux-ci , ou il rampe à leurs pieds à la moindre marque de bienveillance. J'entends par peuple, non-seulement la dernière classe de la société, mais un grand nombre d'autres qui se croient bien au-dessus. Le peuple n'est point mon idole. Si les puissances qui le gouvernent...

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