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BEST, BRÈVIÈRE, DUMONT, FAGNION, GAUCHARD, GERARD, MARTIN, MONTIGNEUL, PISAN, THOMAS, TRICHON, WIESENER, ETC. N. B. La collaboration des écrivains et des artistes d'élite n'est point ici un vain ornement de prospectus, comme pour tant de journaux qui se parent des plus beaux noms sans s'enrichir de leurs travaux; toutes ces signatures figurent dans la collection du Musée des Familles et continueront d'y figurer au-dessous des articles et des gravures les plus remarquables.

RENOUVELLEMENT D'ABONNEMENT
POUR L'ANNÉE 1877 (44° ANNÉE).

Tous les abonnements partent du 1er janvier et se font pour l'année entière.

Prix pour Paris: 7 FRANCS PAR AN.

AVEC LES MODES VRAIES: 13 francs.

ETRANGER. Musée des Familles seul: Suisse, Italie, Belgique,

Espagne, Angleterre, Allemagne, 9 fr. 50.
Grèce, Turquie, Égypte, Colonies, 9 fr. 50.
États-Unis, 10 fr. 50.

Indes orientales, 11 fr. 50.

Pour les départements: 8 FRANCS 50 PAR AN.

AVEC LES MODES VRAIES: 16 francs.

ÉTRANGER. Musée des Familles avec Modes:

Suisse, Italie, Belgique, Espagne, Angleterre, Allemagne, 17 fr. 50.

Grèce, Turquie, Égypte, Colonies, 17 fr. 50.
États-Unis, 18 francs.

Indes orientales, 20 francs.

A Paris, au bureau de l'administration, rue Saint-Roch, 29,

Aux bureaux des Messageries et chez tous les libraires.

Nous engageons nos Abonnés des départements et de l'étranger à nous envoyer directement, rue SaintRoch, 29, le montant de leur abonnement, en un mandat de poste, ou un bon à vue sur Paris, de la somme de 8 fr. 50 pour le Musée seul, et de 16 francs pour le Musée et les Modes vraies réunis, dans les départements. (Voir les prix ci-dessus pour l'étranger.) Envoyer la dernière bande du journal.

Tout abonné direct est sûr de recevoir le Musée exactement le 1er ou le 2 de chaque mois. Il peut réclamer dans le mois, eu cas d'erreur. Pour tout changement d'adresse, il doit écrire franco avant le 20 du mois.

QUARANTE-TROIS VOLUMES SONT EN VENTE.

RÉIMPRESSION DE LA COLLECTION. DEUXIÈME ÉDITION.
Chacun des trente premiers volumes: Paris, 4 francs. Port en sus.
Tomes XXXI à XLII : Paris, 6 francs. Départements, 7 fr. 50.
Tome XLIII: Paris, 7 francs. Départements fr., 8 fr. 50.

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Paris, Bureaux de l'Administration, rue Saint-Roch, 29

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THE NEW YO

PUBLIC LIBRARY

275020

ASTOR, LENOX AND
1903

AVERTISSEMENT.

Nous avons peuADESORDIDATOS réclames et les annonces pompeuses; savoir nous l talent et un coutage que in nature de nous a point départis. A la fin de chaque année, rant les pages par nous publiées, nous nous soumettons, au contraire, à un sévère exam science, nous nous demandons si nous n'avons rien négligé pour maintenir le Musée da sphère d'estime qu'il parcourt depuis quarante-deux ans.

Nous nous demandons si notre œuvre a conservé son caractère de moralité, si aucu n'est en droit de nous adresser un reproche à cet égard, si nous méritons la confiance d ont charge d'âmes, si nous avons rempli notre devoir vis-à-vis de la génération nouvel tout et toujours, depuis la première ligne jusqu'à la dernière, nous avons respecté, hond gné les grands principes sur lequels la société se fonde et repose. Enfin, notre progi que l'imposent les besoins, la curiosité, modernes, et la confiance de nos fidèles abon été bien rempli? avons-nous mérité notre succès par la variété, l'intérêt et l'attrait de no tion? Voilà la question que chaque année notre conscience se pose en traçant les derniè de notre nouveau volume,

Il ne nous appartient pas de répondre.

Cependant on nous permettra quelque légitime fierté lorsque nous nous voyons l'ol haute approbation du gouvernement et de la ville de Paris qui nous introduisent dans écoles, quand nous trouvons notre recueil dans la bibliothèque de toutes les familles où le culte des choses saines, honnêtes et élevées. Cet honneur qu'elles nous accordent, nous tons tout entier aux collaborateurs dévoués qui nous secondent avec tant de zèle, au éminents dont le crayon ne se lasse pas d'illustrer notre ouvrage.

Pour nos lecteurs, dans le volume prochain, M. E. Muller vulgarisera la science et contes rustiques dans lesquels il excelle, M. Paul Célières leur donnera ses récits émou l'on sent le souffle de l'écrivain dramatique, M. de la Blanchère les promènera avec sa f travers le monde; continuant ses consciencieuses études historiques, M. A. Genevay les i à la cour de Louis XVI, alors que la majesté du trône n'était point encore atteinte, Etier cel racontera les mystères du coffret de sa jolie grand'mère; MM. Raymond et de Fleury vront leurs investigations dans le domaine des arts et des artistes, M. A. de Villeneuve chroniques, donnera la note honnête de la vie parisienne; si la paix de l'Europe est tro plume d'un militaire retracera les douloureuses péripéties de la lutte; enfin MM. Augus lamel, Deslys, Chadeuil, Raoul de Navery sèmeront dans notre volume leurs charmante nations, et M. Verconsin ses petites comédies si recherchées par nos théâtres.

Quant à nos artistes, ce sont les dessinateurs les plus distingués de Paris: MM. Lix. C. Gilbert, de Bar, Clerget, Duvivier, Bocourt, etc.; les nommer suffit, et nous comptons tous les procédés nouveaux pour améliorer cette partie de notre publication. Le Musée n oublier qu'il a été et qu'il est à la tête des recueils illustrés.

Voilà ce que sera notre prochain volume et nous ne doutons pas qu'il n'obtienne un suc vif encore que celui de ses aînés. C. WALLUT.

RÉIMPRESSION DE LA COLLECTION DU MUSÉE DES FAMILLES. Chacun des trente premiers volumes de la collection du Musée des Familles : Paris, 4 fi Les volumes suivants (31 à 42), Paris, 6 francs. Départements, 7 fr. 50. N.-B. Nous engageons vivement nos lecteurs à nous adresser le plus tôt possible leurs demandes po l'encombrement du service de la poste dans les derniers jours de décembre.

Frais de port à ajouter au prix des volumes (France, Belgique, Suisse). (Ces frais décroissant proportionnellement au poids, on a avantage à se faire expédier en

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Il était passé le temps où l'armée de Lee traversait le Potomac, menaçait Washington et plantait les drapeaux bleus de la Virginie aux portes du Capitole. Depuis que, dans un suprême effort, elle était venue se briser à Gettysburg contre les troupes de l'Union, cette héroïque armée, combattant toujours, s'épuisant par ses victoires mêmes, avait été forcée de reculer devant les troupes de Grant, et maintenant à bout de forces, sans espoir d'être secourue-tous les Etats du Sud étant ou ruinés ou envahis- elle défendait Richmond, la capitale de la confédération, comme si elle pouvait triompher encore. La grande guerre de la sécession, depuis les premiers jours de 1865, était réduite aux proportions d'un double siége, car Lee avait en même temps à couvrir et Richmond et Petersburg. C'est par cette dernière ville que la première pouvait recevoir le petit nombre de convois chargés de munitions et de vivres qui lui permettaient de prolonger sa résistance. Un solide système de travaux protégeait les deux cités; Lee y avait réuni ses trente mille vétérans, et, de son côté, Grant massait ses cent cinquante mille combattants derrière des ouvrages formidablement armés et protégés par des canonnières qui, sur sa droite, remontant le York river, sur sa gauche le James river, assuraient ses derrières et ses flancs.

Ainsi aux premiers jours de 1863 se trouvaient les deux armées; c'est le moment où commence notre récit. Sur le bord du Chickahominy, tout près de la position des Seven Pines (les sept pins), où, en 1862, avait eu lieu ce qu'on peut appeler le premier engagement qui servit de prélude à la sanglante bataille des sept jours, campait une belle division de cavalerie fédérale. La saison commençait à être douce et la campagne à verdir; le paysage, coupé de cours d'eau, de fonds marécageux, de taillis pauvres et dévastés, aurait été profondément triste, sans la présence de longues lignes de tentes, de longues rangées de chevaux au piquet, et si la campagne n'eût été animée par tout le pittoresque des scènes variées d'une armée. Partout des vedettes, des soldats allant et venant, des feux allumés, des voitures chargées de provisions et de fourrages, des patrouilles faisant leurs rondes; partout des cris, des appels, des sonneries. Le soleil se couchait sur les lignes de l'ennemi; de temps à autre la grande voix du canon se faisait entendre, mais les cavaliers n'y prenaient garde, c'était la musique de tous les jours. Peu à peu tout bruit diminua, les ombres commençaient à s'étendre.

Au pied de deux grands pins, sur le versant d'une colline basse, mais qui dominait le camp, se voyait une hutte faite en troncs d'arbres, et, devant ce réduit, sans aucune prétention architecturale, se tenaient une sentinelle et un autre cavalier préposé à la garde de deux beaux chevaux débridés, mais harnachés, sommeillant sous les couvertures destinées à les protéger contre l'humidité et le froid de la nuit.

L'intérieur de la hutte, assez grande d'ailleurs, n'était pas plus brillant que l'extérieur; il n'offrait rien qui pût éveiller des idées de luxe. Dans un coin, un hamac; dans un autre, une lourde malle; tout autour, contre les parois grossières, des chevilles supportant des uniformes, des selles, des brides, de belles armes; au milieu, chargée de cartes et de papiers, faite avec

pièce, éclairée par deux bougies fich lots de bouteilles vides.

A cette table, sur un de ces siége assis un officier; le compas à la ma une carte ouverte devant lui, et, d prenait des notes. Agé de vingt-cin grand de taille, solide de charpente, d beauté de la race anglo-saxonne, ce avait des traits doux et énergique L'expression de son visage n'offrait de mélancolique; au premier regard, tant ses grands yeux bleus révélaien loyauté et le juvénile courage. Dan artiste épris de la forme eût peut-être plus fines, une chevelure moins reb moins vif; mais, tel qu'il était, Morit lonel du 1er chasseurs de Pensylvanie, être vu sans être aimé.

Depuis une heure, il travaillait en si quand il fut distrait par le galop de pl il leva la tête et écouta. Les cavaliers vant sa porte; il entendit échanger et, presque au même instant, parut s hutte un commandant d'état-major, Grant.

- C'est toi, frère! s'écria le colone t'amène? Viens-tu passer la soirée a reçu des nouvelles de notre père?

- J'ai reçu une lettre de notre so va bien à Baltimore, mais ce qui m'ai est un ordre du général; le voici, pre sance, et comme je sais ce qu'il cont tes instructions, car, dans une heure sois en route.

Moritz lut le papier qui lui était re planton auquel il confia un mot d'écr en causant avec son frère, but un verr un bruit sourd se fit entendre dans sieurs capitaines entrèrent dans la hut

- Pars, mon cher Henri, dis au m'as vu monter à cheval et que, à mon serai à son quartier. A demain; si j'en déjeunerai avec toi.

Les deux frères s'embrassèrent co brasse à l'armée, lorsque chaque bais dernier.

Le colonel sortit, serra la main d'Hen suivi de son escorte, et, à la tête de deu lencieusement réunis, assemblant ses

- Messieurs, leur dit Moritz, nous a reconnaissance sur la rive méridionale d Le général désire que nous lui apporti renseignements possible, des prisonnie mais ordre d'éviter un engagement sé lons donc contourner par derrière les du général Hancock, qui forme notre ex et, une fois l'Appomatox franchi, nous y a de mieux à faire. Silence absolu d point de sonneries. En route, messieurs

Nous n'avons point l'intention de suiv escadrons de Moritz, mais à minuit nou ayant traversé l'Appomatox et s'étant dis couades pour sonder le pays, le colonel 1

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