La France au temps des croisades: ptie. État militaire et chevaleresque

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Popular passages

Page 317 - ... se disposa à me confier à un maître de grammaire. Il y avait un peu avant cette époque , et même encore alors, une si grande rareté de maîtres de grammaire , qu'on n'en voyait pour ainsi dire aucun dans la campagne et qu'à peine en pouvait-on trouver dans les grandes villes ; encore étaient-ils d'une si faible science qu'on ne pouvait les comparer aux clercs qui sont maintenant errans dans les campagnes.
Page 295 - ... de leurs chevaux , ou ils sont occupés dans de pieux exercices par les ordres de leur chef. Une parole insolente, un ris immodéré...
Page 78 - ... étoient tués ou blessés. Cependant, avec l'aide de Dieu, nous avons gardé notre camp et rallié nos troupes. Nous avons établi notre camp près des machines des ennemis dont nous nous sommes emparés, et nous avons construit un pont pour communiquer avec le reste de notre armée placée au-delà du fleuve. Le lendemain, plusieurs des nôtres ayant reçu l'ordre de s'approcher de nous , se sont établis près de notre camp : nous avons alors détruit les machines des Sarrasins , et nous avons...
Page 296 - ... tacles, les bouffons, les discours ou les chansons trop « libres ; ils se baignent rarement, sont pour l'ordinaire « négligés, le visage brûlé des ardeurs du soleil, et le « regard fier et sévère. A l'approche du combat, ils s'ar« ment de foi au dedans et de fer au dehors, sans orne...
Page 317 - En effet, tandis que les enfants de mon âge couraient ça et là selon leur plaisir, et qu'on les laissait de temps en temps jouir de la liberté qui leur appartient, moi, retenu dans une contrainte continuelle, affublé comme un clerc, je regardais les bandes de joueurs comme si j'eusse été un être, au-dessus d'eux.
Page 177 - Il sera libre aux moines et aux prêtres chrétiens de s'établir dans les états du commandeur des croyans : on leur accordera un lieu où ils pourront bâtir des maisons, construire des chapelles et enterrer les morts; il sera permis aux moines et aux prêtres de prêcher dans l'enceinte des églises, de réciter à haute voix leurs prières ; en un mot de servir Dieu conformément à leurs rites...
Page 28 - ... livres tournois , et doit avoir restor de chevaulx du roy, à la coustume le roy, et le passaige ; mais ils n'auront pas bouche à court, et demourront ung an luy et ses gens , lequel an commencera si tost comme ilz seront arrivez à terre sèche de la mer ; et s'il advenoit que par accord ou...
Page 132 - ... Jérusalem : instruite à je ne sais quelle nouvelle école, et faisant bien plus que ne comporte sa nature dépourvue de raison, une oie marchait en se balançant à la suite de cette femme. Aussitôt la renommée volant avec rapidité , répandit dans les châteaux et dans les villes la nouvelle que les oies étaient envoyées de Dieu à la conquête de Jérusalem, et l'on n'accorda pas même à cette malheureuse femme que ce fût elle qui conduisît son oie, au contraire c'était l'oie , disait-on...
Page 357 - Hélas! dit-il, combien misérablement la pudeur et l'honnêteté sont peu à peu déchues dans la conduite des jeunes filles ! Elles ont secoué, en apparence et en effet, la surveillance des femmes âgées, et dans toutes leurs manières on ne remarque plus qu'une folle gaîté; on n'entend plus que des plaisanteries; on ne voit plus que des roulements d'yeux et du babil. Leur démarche est étourdie, toutes leurs habitudes n'ont rien que de répréhensible. Leurs vêtements sont bien loin de l'ancienne...
Page 357 - Leurs vêtemens sont bien loin de l'ancienne simplicité : des manches larges, des tuniques étroites , des souliers dont là pointe se recourbe, à la mode de Cordoue ; tout enfin nous montre avec évidence l'oubli de toute décence. Une femme se croit parvenue au comble du malheur quand elle passe pour n'avoir point d'amant , et c'est pour chacune un titre de noblesse et de gloire, dont elle est fière , de compter un plus grand nombre de tels courtisans.

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