Mèrope. La mort de Cèsar. Semiaramis. Nanine; ou, Le préjugé vaincu

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T. Dabo, 1820
 

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Page 33 - Un soldat tel que moi peut justement prétendre A gouverner l'État, quand il l'a su défendre. Le premier qui fut roi fut un soldat heureux : Qui sert bien son pays n'a pas besoin d'aïeux.
Page 29 - L'empire est à mon fils. Périsse la marâtre, Périsse le cœur dur, de soi-même idolâtre, Qui peut goûter en paix, dans le suprême rang, Le barbare plaisir d'hériter de son sang ! Si je n'ai plus de fils , que m'importe un empire?
Page 71 - Tu vends mon sang à l'hymen de la reine; Ma vie est peu de chose, et je mourrai sans peine : Mais je suis malheureux, innocent, étranger; Si le ciel t'a fait roi, c'est pour me protéger. J'ai tué justement un injuste adversaire. Mérope veut ma mort; je...
Page 150 - De' numi , e de' regnanti, Ces deux scènes , comparables à tout ce que la Grèce a eu de plus beau, si elles ne sont pas supérieures: ces deux scènes, dignes de Corneille quand il n'est pas déclamateur, et de Racine quand il n'est pas faible; ces deux scènes, qui ne sont pas...
Page 36 - Si ce fils, tant pleuré, dans Messène est produit, De quinze ans de travaux j'ai perdu tout le fruit. Crois-moi, ces préjugés de sang et de naissance Revivront dans les cœurs, y prendront sa défense.
Page 45 - Un vain désir de gloire a séduit mes esprits. On me parlait souvent des troubles de Messène, Des malheurs dont le ciel avait frappé la reine, Surtout de ses vertus, dignes d'un autre prix : Je me sentais ému par ces tristes récits. De...
Page 34 - A gouverner l'état quand il l'a su défendre. Le premier qui fut roi fut un soldat heureux ; Qui sert bien son pays n'a pas besoin d'aïeux. Je n'ai plus rien du sang qui m'a donné la vie ; Ce sang s'est épuisé , versé pour la patrie ; Ce sang coula pour vous ; et , malgré...
Page 154 - Quoi ! tu crois , cher Osmin , que ma gloire passée Flatte encor leur valeur, et vit dans leur pensée ? Crois-tu qu'ils me suivraient encore avec plaisir , Et qu'ils reconnaîtraient la voix de leur visir ? BAJAZET, Acte I, Scène I.
Page 46 - J'ai de mes jeunes ans dérobé les secours : C'est ma première faute; elle a troublé mes jours-* • Le Ciel m'en a puni ; le Ciel inexorable M'a conduit dans le piège et m'a rendu coupable. MÉROPE. Il ne l'est point; j'en crois son ingénuité : Le mensonge n'a point cette simplicité.
Page 43 - J'en atteste le Ciel : il sait mon innocence. Aux Bords de la Pamise, en un temple sacré, Où l'un de vos aïeux, Hercule, est adoré, J'osais prier pour vous ce dieu vengeur des crimes. Je ne pouvais offrir ni présents ni victimes; Né dans la pauvreté, j'offrais de simples vœux, Un cœur pur et soumis, présent des malheureux.

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