Histoire anecdotique du théâtre: de la littérature et de diverses impressions contemporaines tirée du coffre d'un journaliste avec sa vie à tort et à travers, Volume 1

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H. Plon, 1856 - Theater - 855 pages
 

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Popular passages

Page 111 - Pagnest imagine et fourre dans la tête de son mari un compliment selon toutes les règles. Mais voilà que la peur galope de nouveau le pauvre diable à l'aspect du monarque ! il oublie sa seconde version , ne se rappelle que la première, et psalmodie d'une voix lamentable : — Sire, je suis l'infortuné Courrier qu'on a si traîtreusement dévalisé Cette fois l'Empereur n'y tient plus, et il achève du même ton : — Sur la route de Lyon pendant la nuit du 15 du mois dernier. Et il s'échappe...
Page 61 - Il est bien vrai qu'il faudra lui laisser ce coup d'œil qui dérobait tout au hasard, et cette prévoyance qui le rendait maître de l'avenir, et ces soudaines inspirations qui déconcertaient, par des ressources inespérées, les plus savantes combinaisons de l'ennemi; et cet art de ranimer en un instant les courages ébranlés, sans que lui perdît rien de son sang-froid, et ces traits d'une audace sublime...
Page 118 - Débats, 4 janvier 1829. tiques, de femmes en réputation et d'amis, heureux de l'hommage qu'ils allaient rendre au premier auteur comique de l'époque. " Picard, qui ne s'attendait qu'aux démonstrations ordinaires des personnes de son intimité, arrive avec sa femme et sa famille. On leur ouvre la porte de la première galerie. En y entrant, il s'arrête, étonné, interdit à l'aspect de cette immense réunion, pâlit et tombe sur la banquette, sans se rendre compte de ce qui se passe sous ses...
Page 61 - ... combinaisons de l'ennemi; et cet art de ranimer en un instant les courages ébranlés, sans que lui perdît rien de son sang-froid; et ces traits d'une audace sublime qui nous faisaient frémir encore pour ses jours long-temps après qu'il avait vaincu ; et cet héroïsme si nouveau qui, plus d'une fois, lui a fait mettre un frein à la victoire , alors qu'elle lui promettait ses plus belles palmes triomphales. Tout cela, sans doute, était à lui; mais cela encore...
Page 312 - C'est que Mozart, Haydn, Cimarosa, etc., etc., parlent toujours au cœur, à l'esprit. Ils parlent toujours le langage du sentiment et de la raison, tandis que Rossini est plein de traits, de bons mots dans sa musique. On ne peut pas copier ce genre ; il faut le voler tout à fait ou se taire, quand on ne peut inventer d'autres bons mots, ce qui serait une nouvelle création.
Page 370 - Je vais traduire en entier cette scène qui me faisait dépiter moimême pendant que je la composais. BERNARDIN. Qui est-ce qui vient ? qui est-ce qui me demande ? FULGENCE. Bonjour, monsieur Bernardin. BERNARDIN. Bonjour, mon cher ami; comment vous portez-vous? il ya long-temps que je n'ai eu le plaisir de vous voir. FULGENCE. Grâce au ciel je me porte assez bien , autant qu'il est pei-mis de se bien porter à mon âge; il faut souffrir les incommodités inséparables de la vieillesse.
Page 110 - Nantenil, l'administrateur des messageries , est fils d'un courrier de la malle, à qui on enleva un jour ses dépèches, malgré la résistance de ce brave homme. Par suite, on l'a destitué. Des puissants qui s'intéressent à lui, ont projeté de le mettre à la chasse sur le chemin de l'empereur, pour tâcher d'en obtenir la grâce, car le souverain n'a pas pu ignorer l'événement et c'est son ordre qu'on a exécuté. Par malheur, le père n'est pas aussi éloquent que le fils est bon peintre....
Page 46 - Depuis que je te connais, je t'adore tous les jours davantage : cela prouve combien la maxime de La Bruyère, que l'amour vient tout d'un coup, est fausse. Tout, dans la nature, a un cours et différents degrés d'accroissement. Ah ! je t'en prie , laisse-moi voir quelques-uns de tes défauts; sois moins belle, moins gracieuse, moins tendre, moins bonne, surtout; surtout ne sois jamais jalouse, ne pleure jamais; tes larmes m'ôtent la raison, brûlent mon sang.
Page 391 - J'y demanderai le respect pour toutes les choses saintes, et, parmi les choses saintes, la religion a toujours été mise par moi au premier rang. Je crois la nourriture spirituelle aussi nécessaire à l'homme que la nourriture matérielle ; je crois qu'un peuple qui saura allier la liberté et la religion sera le premier des peuples. Je crois que nous serons ce peuple-là.
Page 328 - A mardi Beniowski! Les pauvres exilés se recommandent à vous. Je me suis donné autant de peine et de fatigue que pour un ouvrage nouveau. Puisse le succès de cette reprise me dédommager un peu, et le public me savoir gré de tant de travail pour un ouvrage qu'il avait adopté, mais dans lequel, malgré son indulgence, je sentais qu'il y avait à corriger! Nous avons une ouverture nouvelle, air nouveau pour...

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