Le sentiment du beau et le sentiment poétique (essai sur l'esthétique du vers) |
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2º éd accents rythmiques Adolphe Retté Alcan allitérations âme associations avons beau en poésie beauté besoin BRAUNSCHVIG cadence caractère césures choses Clair Tisseur consonnes couleurs d'autres différence dire effet éléments rythmiques Émile Verhaeren exemple expliquer groupes Gustave Kahn harmonieux Henri de Régnier Hugo impression joie justement l'accent tonique l'âme l'art l'émotion poétique l'esthétique l'harmonie l'oreille l'unité Lamartine langage Leconte de Lisle lèvres Max Müller ment métaphore monde mots musique nature poétique nombre de syllabes nombre des voyelles objets onomatopées organes parfois pensée phénomènes philosophie philosophique Revue physiologique plaisir qui s'attache poète POÉTIQUE EN POÉSIE premier principe d'unité principe de variété prononcer prose raison représentation rime rime féminine rythme mathématique rythme poétique rythme psychologique Schopenhauer sensation sentiment du beau sentiment poétique série seulement simplement sonorité sorte souvent successions de voyelles Sully-Prudhomme syllabes syllabes accentuées symbole tantôt tion tique Traité de versification vague versification française vibrations Vigny vocaux voyelles buccales voyelles nasales
Popular passages
Page 193 - Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ; Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ; Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre Brillait à l'occident, et Ruth se demandait, Immobile, ouvrant l'œil à moitié sous ses voiles, Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été Avait, en s'en allant, négligemment jeté Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.
Page 94 - La lune prêta son pâle flambeau à cette veillée funèbre. Elle se leva au milieu de la nuit, comme une blanche vestale qui vient pleurer sur le cercueil d'une compagne. Bientôt elle répandit dans les bois ce grand secret de mélancolie qu'elle aime à raconter aux vieux chênes et aux rivages antiques des mers.
Page 56 - Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon cœur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse ? — Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et...
Page 169 - Midi, roi des étés, épandu sur la plaine, Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu. Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ; La terre est assoupie en sa robe de feu. L'étendue est immense, et les champs n'ont point d'ombre...
Page 169 - Un soir, t'en souvient-il? nous voguions en silence; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux.
Page 158 - VOYELLES A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes...
Page 192 - Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour? O lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ; Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés...
Page 55 - Quand on a vu, seize ans, de cet autre soi-même Croître la grâce aimable et la douce raison, Lorsqu'on a reconnu que cet enfant qu'on aime...
Page 151 - ... ciel toujours voilé qui change à tout moment, Et des astres sans nom, que leur propre lumière Dévore incessamment. Tout mourait autour d'eux, l'oiseau dans le feuillage. La fleur entre leurs mains, l'insecte sous leurs pieds, La source desséchée où vacillait l'image De leurs traits oubliés; Et sur tous ces débris joignant leurs mains d'argile. Etourdis des éclairs d'un instant de plaisir, Ils croyaient échapper à cet être immobile Qui regarde mourir (1).
Page 181 - Seigneur! a quitté ma couche pour la vôtre; Et nous sommes encor tout mêlés l'un à l'autre, Elle à demi vivante et moi mort à demi.