Page images
PDF
EPUB

DE L'IMPRIMERIE DE J. TASTU,

RUE DE VAUGIRARD, N° 36.

MÉMOIRES

SUR LA VIE PRIVÉE

UNIV. OF

DE MARIE-ANTOINETTE,

REINE DE FRANCE ET DE NAVARRE;

SUIVIS

DE SOUVENIRS ET ANECDOTES HISTORIQUES SUR LES RÈGNES

DE LOUIS XIV, DE LOUIS XV ET DE LOUIS XVI.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES,

RUE DE VAUGIRARD, No 36.

wwwww

1822.

MIA OL

DC 145 B4. 115

HENRY MORSE STEPHENS

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

L

Il existe tant de livres, qu'avec un talent médiocre dans l'art d'écrire, il est impardonnable d'en faire de nouveaux. Blâmant cette triste manie, je n'ai nullement la faiblesse de m'en laisser atteindre; mais la destinée m'ayant placée près des têtes couronnées, je me plais, dans ma solitude, à réunir quelques faits qui, après moi, pourront intéresser ma famille. Déjà j'ai recueilli tout ce qui concernait l'intérieur d'une princesse infortunée dont la réputation est encore obscurcie par les atteintes de la calomnie, et qui méritait mieux de la justice des hommes, soit durant le cours de sa vie, soit

T. III.

509750

I

10 VINU
AMOALAD AVANT-PROPOS DE L'AUTEUR.

après avoir succombé. Ces Mémoires, qui sont
terminés depuis dix ans, ont obtenu les suf-
frages de quelques gens de goût; et mon fils,
après moi, pourra les faire imprimer (1).
J'ignore si mes souvenirs mériteront de voir
le jour; mais, en m'occupant de les écrire, je
me distrais; je passe des heures plus calmes;
et, autant que peut me le permettre un cœur
sensible, je m'éloigne des scènes douloureuses
dont je suis en ce moment environnée. L'idée
de réunir tout ce que ma mémoire peut me
rappeler d'intéressant, m'est venue en parcou-
rant l'ouvrage intitulé Paris, Versailles et
les Provinces au dix-huitième siècle. Ce re-
cueil, composé par un homme de bonne com-
pagnie, est plein d'anecdotes piquantes, et
presque toutes ont été reconnues pour vraies
par les contemporains de l'auteur. De sem-
blables compilations valent bien ces amas, ces
recueils de bons mots, de calembourgs, qui
étaient en vogue il
y a cinquante ans. On

(1) Madame Campan, en écrivant ces lignes, ne pensait guère que la mort de son fils dût précéder la sienne. Voyez

la notice.

(Note des édit:)

« PreviousContinue »