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Mélanges d'histoire nationale, par Pierre Vaucher, professeur. 1 vol. in-8°. Lausanne, Mignot, 1889.

Mémoires et correspondance du comte de Villèle. Tome IV. 1 vol. in 8°. Paris, Perrin, 1889.

La France sous l'ancien régime, par le vicomte de Broc. Seconde partie. 1 vol. in-8°. Paris, Plon, 1889.

Nouvelles lettres inédites de C. Cavour, publiées par Amédée Bert. 1 vol. in-8°. Turin, Roux.

La réforme et la politique française en Europe jusqu'à la paix de Westphalie, par le vicomte de Meaux. 2 vol. in-8°. Paris, Perrin, 1889.

Marie-Antoinette. Sa vie. Sa mort. (1755-1793), par F. de Vyrė. — 1 vol. in-8°. Paris, Plon, 1889.

La mission de Talleyrand à Londres en 1792. Ses lettres d'Amérique à lord Lansdowne, avec introduction et notes par G. Pallain. -1 vol. in-8°. Paris, Plon, 1889.

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Charles X et Louis XIX en exil. Mémoires inédits du marquis de Villeneuve, publiés par son arrière-petit-fils. 1 vol. in-8°. Paris, Plon, 1889.

Rabelais, sa personne, son génie, son œuvre, par Paul Stapfer. 1 vol. in-12. Paris, Colin, 1889. Shakespeare, par James Darmesteter. - 1 vol. in-8° Paris, Lecène, 1889. François Mignet, par Edouard Petit. 1 vol. in-12. Paris, Perrin, 1889. Lettres sur l'Inde. A la frontière afghane, par James Darmesteter. 1 vol. in-12. Paris, Lemerre.

Sept conférences sur l'activité chrétienne, par J. Ehni, ancien pasteur. - In-8°. Genève, Alioth, 1889.

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Journal des prisons de mon père, de ma mère et des miennes, par
Mme la duchesse Duras, née Noailles. 1 vol. in-12. Paris, Plon, 1889.
Le peuplement de la terre et l'évolution du règne organique.
Conférences, par Emile Yung. - In-8°. Genève, Burkhardt, 1889.
Turgot, par L. Robineau.. 1 vol. in-32. Paris, Guillaumin.
Un homme libre, par Maurice Barrès. 1 vol. in-12. Paris, Perrin,

1889. Chefs-d'œuvre dramatiques de A. N. Ostrowsky. Traduits du russe par E. Durand-Gréville.7 1 vol. in-12. Paris, Plon, 1889. Italie. Strophes et poèmes; La route étroite (1880-1887), par Maurice Faucon.1 vol. in-12. Paris, Lemerre, 1889.

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Die altjüdische Religion im Uebergange vom Bibelthume zum Talmudismus, von Israel Sack. 1 vol. in-12. Berlin, Dümmler, 1889. Die Religion Altisraels, von Israel Sack. 1 vol. in-12. Berlin, Dümm

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ler, 1889. Richtigstellung der mechanischen Wärmetheorie und Grundzüge der Aetherbewegungen, von A. v. Miller-Hauenfels. 1 vol. in-8°. Wien, Manz, 1889.

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David Livingstone, by Thomas Hughes. 1 vol. in-12. London, Mac-
millan, 1889.
Cyril. A romantic Novel, by Geoffrey Drage. 1 vol. in-12. London,
Allen, 1889.
Kophetua the Thirteenth, by Julian Corbett. 2 vol. in-12. London,
Macmillan, 1889.

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La genesi della vita e l'agnosticismo, di Tullio Martello.
Roma, Treves, 1889.

Conversazioni di Giovanni Rosini, per Felice Tribolati.
Pisa, Spoerri, 1889.

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1 vol. in-18

Curiosità foscoliane, in gran parte inedite, a cura di C. Antona-Traversi. 1 vol. in-12. Bologna, Zanichelli, 1889.

JUN 1 1889

LIBRARY.

LA

JEUNESSE DE GOETHE

GOETHE A LEIPZIG

I

C'est en octobre 1765 que Goethe quitta la maison paternelle pour se rendre à l'université de Leipzig. Il avait dix-sept ans accomplis. Deux événements avaient déjà marqué dans sa vie : l'occupation de Francfort par les Français, et un amour d'enfant, très passionné et très tendre, dont le récit forme un des plus séduisants épisodes de Vérité et Poésie. A part le trouble apporté dans sa jeune imagination par les soldats et les acteurs français et par la gracieuse figure de Gretchen, son enfance s'était paisiblement écoulée, parmi des impressions heureuses, dans le cercle de sa famille et des familles amies, qui toutes appartenaient à la bonne société bourgeoise de la ville libre. Son père et sa mère s'étaient partagé le soin de sa première éducation : son père, homme sérieux, droit, régulier, un peu formaliste et un peu pédant, qui « semblait s'être fait comme un calendrier d'éducation et d'enseignement, » avait eu

BIBL. UNIV. XLII.

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cependant le bon sens de chercher plutôt à développer la vive intelligence de Wolfgang qu'à lui remplir la tête de notions précises. Sa mère, nature enjouée, poétique sans rien de romanesque, d'un caractère toujours égal qui avait comme un coin d'héroïsme, instruite et spirituelle, lui ménageait en grand nombre les douces et amicales impressions, si nécessaires à l'enfance, qu'il n'aurait peutêtre pas connues sans elle. Elle était secondée dans ses gâteries par la mère de son mari, qui demeurait avec eux, et quelquefois aussi par son propre père, le syndic Textor, personnage d'habitude grave et silencieux, qui passait pour posséder le don de prophétie. L'influence contradictoire de ces quatre personnes s'exerçait sur Wolfgang, et, d'une façon plus directe encore, sur sa sœur Cornélie, qu'il adorait, et avec laquelle il fréquenta quelque temps une société de jeunes gens fort agréable et fort gaie. En somme, il avait eu une belle enfance, qu'il a plus tard racontée avec amour, et il aurait pu la regretter. Mais est-ce qu'on regrette rien quand, à dixsept ans, on part pour des villes nouvelles, l'esprit plein de curiosité, le cœur plein de désirs et de vagues espérances? D'ailleurs, les quelques leçons qu'il avait reçues n'avaient pu qu'exciter sans l'apaiser sa soif de connaître, il lui tardait de donner à son intelligence de plus abondantes pâtures, il lui tardait peut-être d'échapper à la sévérité paternelle et de jouir d'une liberté qu'on lui marchandait fort depuis quelque escapade; et, s'il ne se défendit pas d'une certaine émotion en embrassant sa mère et sa sœur, ce fut sans regret pourtant qu'il quitta sa bonne ville, et la maison du Hirschgraben où il était né, cette belle maison si soigneusement ordonnée, meublée et administrée par le conseiller Jean-Gaspard Goethe.

II

A vrai dire, l'université de Leipzig n'était pas celle que Wolfgang eût choisie: il aurait préféré Gættingue où, sous couleur de suivre des cours de droit, qui ne le séduisaient guère, il aurait pu étudier l'antiquité sous la direction de Heine et de Michaelis. Mais le conseiller Goethe n'était pas homme à entrer dans ces vues: ayant le regret d'avoir lui-même manqué sa vie, puisqu'il menait à Francfort une existence oisive, sans exercer aucune action sur ses combourgeois et maugréant dans un coin quand les affaires de la ville n'allaient pas à sa guise, il voulait que son fils étudiât le droit, sans s'attarder en flâneries inutiles ou qu'il jugeait telles. Wolfgang connaissait l'inflexibilité de son père ; il n'essaya donc pas de discuter avec lui; mais, tout en l'écoutant avec respect exposer le plan d'études et de vie qu'il devait suivre à l'université et dans le monde, il construisait dans son esprit un autre plan, conforme à ses propres goûts, qu'il ne confia qu'à sa sœur Cornélie. En sorte que l'heure du départ sonna pour lui comme une heure de délivrance: est-ce qu'à Leipzig il ne trouverait pas des hommes comme Ernesti, Morus, Gellert et Gottsched, avec lesquels il pourrait se livrer à ces études qui lui paraissaient indispensables à son développement: les lettres, l'antiquité et l'histoire ?

A peine arrivé, il s'aperçut que l'exécution de son plan ne serait point aussi facile qu'il l'avait cru. On l'avait recommandé au conseiller de cour Boehme, professeur d'histoire et de droit public: croyant avoir affaire à un esprit large, supérieur et désintéressé, il lui exposa ses projets, dès la première entrevue, avec autant de fran

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