Mercure de France, Volume 202

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1928

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Popular passages

Page 81 - Un gouvernement républicain a la vertu pour principe; sinon, la terreur. Que veulent ceux qui ne veulent ni vertu ni terreur?...
Page 76 - Ces différences ont trois causes principales : l'inégalité de richesse, l'inégalité d'état entre celui dont les moyens de subsistance assurés pour lui-même se transmettent à sa famille, et celui pour qui ces moyens sont dépendants de la durée de sa vie, ou plutôt de la partie de sa vie où il est capable de travail; enfin, l'inégalité d'instruction.
Page 72 - République avec des ménagements, mais avec la rigueur farouche, la rigueur inflexible envers tous ceux qui ont trahi. Que les complices se dénoncent en se rangeant du parti des forfaits. Ce que nous avons dit ne sera jamais perdu sur la terre. On peut arracher à la vie les hommes qui, comme nous, ont tout osé pour la vérité; on ne peut point leur arracher les cœurs, ni le tombeau hospitalier sous lequel ils se dérobent à l'esclavage et à la honte d'avoir laissé triompher les méchants.
Page 306 - XXe siècle, les seules illustrations d'un livre de lecture en principe à la portée de toutes les bourses et de toutes les intelligences...
Page 81 - Institution*.^. 39o des taxes. Julien, l'empereur, ayant taxé les denrées à Antioche, y excita une affreuse famine. Pourquoi? non parce que la loi des taxes était mauvaise , mais parce que les hommes étaient avares. Et ce qui fait que tout le monde achète sans frein, lorsque tout est taxé ; et ce qui fait que personne ne veut vendre ; et ce qui fait que l'on vend cher, tout cela dérive de la même avarice et corruption. La circulation des denrées est nécessaire, là où tout le monde n'a...
Page 72 - Les circonstances ne sont difficiles que pour ceux qui reculent devant le tombeau. Je l'implore, le tombeau, comme un bienfait de la Providence, pour n'être plus témoin de l'impunité des forfaits ourdis contre ma patrie et l'humanité. Certes, c'est quitter peu de chose qu'une vie malheureuse, dans laquelle on est condamné à végéter le complice ou le témoin impuissant du crime....
Page 82 - Je défie que la liberté s'établisse, s'il est possible qu'on puisse soulever le malheureux contre le nouvel ordre de choses ; je défie qu'il n'y ait plus de malheureux , si l'on ne fait en sorte que chacun ait des terres. Là où il ya de très-gros propriétaires , on ne voit que des pauvres : rien ne se consomme dans les pays de grande culture.
Page 89 - Quiconque est magistrat n'est plus du peuple. Il ne peut entrer dans le peuple aucun pouvoir individuel. Si les autorités faisaient partie du peuple , elles seraient plus puissantes que lui. Les autorités ne peuvent affecter aucun rang dans le peuple. Elles n'ont de rang que par rapport aux coupables et aux lois. Un citoyen vertueux doit être plus considéré qu'un magistrat... Lorsqu'on parle à un fonctionnaire , on ne doit pas dire citoyen ; ce titre est au-dessus de lui.
Page 72 - ... la rigueur inflexible envers tous ceux qui ont trahi. Que les complices se dénoncent en se rangeant du parti des forfaits ; ce que nous avons dit ne sera jamais perdu sur la terre. On peut arracher à la vie les hommes qui , comme nous , ont tout osé pour la vérité , on ne peut point leur arracher les cœurs ni le tombeau hospitalier sous lequel ils se dérobent à l'esclavage et à la honte de voir laisser triompher les méchans.

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