Revue du Lyonnais, Volume 15

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L. Boitel., 1842 - Lyon (France)
 

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524

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Popular passages

Page 276 - C'est notre rôle à nous, à qui l'expérience a révélé la vérité sur les choses de ce monde, de vous la dire. Le sommet de la vie vous en dérobe le déclin; de ses deux pentes vous n'en connaissez qu'une, celle que vous montez. Elle est riante, elle est belle, elle est parfumée comme le printemps. Il ne vous est pas donné, comme à nous, de contempler l'autre avec ses aspects mélancoliques, le pâle soleil qui l'éclaire et le rivage glacé qui la termine.
Page 382 - UICTES-MOY où, n'en quel pays, Est Flora, la belle Romaine; Archipiada, ne Thaïs, Qui fut sa cousine germaine; Echo, parlant quand bruyt on maine Dessus rivière ou sus estan, Qui beauté eut trop plus qu'humaine? Mais où sont les neiges d'antan!
Page 395 - N'est-ce pas vous que je voi? Accourez , troupe savante ; Des sons que ma lyre enfante Ces arbres sont réjouis. Marquez-en bien la cadence : Et vous , vents , faites silence ; Je vais parler de Louis.
Page 332 - Au lieu de porter l'esprit de mon temps dans ces temps reculés, j'ai cherché plutôt à dépouiller l'homme de nos jours, pour revêtir l'homme antique ; persuadé que la difficulté en de pareilles matières n'est pas d'attribuer aux instituteurs du passé la science de la postérité, mais de pouvoir, pour un moment, retrouver en soi-même le fond encore vivant de leurs croyances. Si dans ce livre quelque chose subsiste de l'âme religieuse de l'antiquité, j'ai atteint mon but; si, au contraire,...
Page 432 - A la frontière où l'oiseau vole, Rien ne lui dit : Suis d'autres lois. L'été vient tarir la rigole Qui sert de limite à deux rois. Prix du sang qu'ils répandent, Là , leurs droits sont perçus ; Ces bornes qu'ils défendent , Nous sautons par-dessus. Malheur! malheur aux commis!
Page 18 - Et si j'écris en français, qui est la langue de mon pays, plutôt qu'en latin, qui est celle de mes précepteurs, c'est à cause que j'espère que ceux qui ne se servent que de leur raison naturelle toute pure, jugeront mieux de mes opinions que ceux qui ne croient qu'aux livres anciens.
Page 401 - Sors du tombeau, divin Pindare, Toi qui célébras autrefois Les chevaux de quelques bourgeois Ou de Corinthe ou de Mégare ; Toi qui possédas le talent De parler beaucoup sans rien dire ; Toi qui modulas savamment Des vers que personne n'entend , Et qu'il faut toujours qu'on admire.
Page 383 - Mais où sont les neiges d'antan ! La royne Blanche comme ung lys Qui chantoit à voix de sereine; Berthe au grand pied...
Page 341 - Mais jusqu'où mes regards percent-ils l'étendue, Et que suis-je moi-même auprès de toi, Seigneur ? Si, peuplant à mon gré ces cavités profondes, Par-delà tous les cieux, par-delà tous les mondes, Je semais de soleils le gouffre aérien, Leur foule, accumulée en ta sainte présence, Que serait-elle ? Un point dans un orbite immense ; Et moi, vaine poussière, hélas ! je ne suis rien. Rien !... Mais, toujours présente, à bénir disposée, Ta grâce...
Page 239 - ... sensualisme. Mais ce mot, qui n'est nullement français, a, de plus, l'inconvénient de ne pas exprimer ce qu'apparemment on a voulu lui faire signifier, c'est-à-dire une théorie fondée exclusivement sur le phénomène de la sensation. Cependant les femmes et les gens du monde, étrangers à ces sortes de spéculations, jugeant de la signification de ce terme par son analogie avec les mots sensuel et sensualité, s'imagineront sans doute que les auteurs qu'on appelle sensualistes ont composé...

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