Préludes philosophiques: comprenant: 10 Avenir de la philosophie, 20 Pensées philosophiques sur l'existence et le mouvement de la matière ...

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Royer, 1841 - Philosophy - 318 pages

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Popular passages

Page 219 - ... c'est un Dieu à la fois vrai et réel , à la fois substance et cause , toujours substance et toujours cause , n'étant substance qu'en tant que cause, et cause qu'en tant que substance, c'est-à-dire...
Page 20 - Mais une cause absolue et une substance absolue sont identiques dans l'essence , toute cause absolue devant être substance en tant qu'absolue , et toute substance absolue devant être cause pour pouvoir se manifester. De plus, une substance absolue doit être unique, pour être absolue : deux absolus sont contradictoires, et l'absolue substance est une ou n'est pas. On peut même dire que toute substance est absolue en tant que substance, et par conséquent une; car des substances relatives détruisent...
Page 219 - Le Dieu de la conscience n'est pas un Dieu abstrait, un roi solitaire relégué par delà la création sur le trône désert d'une éternité silencieuse et d'une existence absolue qui ressemble au néant même de l'existence : c'est un Dieu à la fois vrai et réel, à...
Page 14 - En effet, pour recueillir et réunir les vérités éparses dans les différents systèmes, il faut d'abord les séparer des erreurs auxquelles elles sont mêlées ; or, pour cela , il faut savoir les discerner et les reconnaître : mais, pour reconnaître que telle opinion est vraie ou fausse, il faut savoir soi-même où est l'erreur et où est la vérité; il faut donc être ou se croire déjà en possession de la vérité, et il faut avoir un système pour juger tous les systèmes. L'éclectisme...
Page 18 - L'attention que nous donnons à un objet n'est donc, de la part de l'âme, que la sensation que cet objet fait sur nous, sensation qui devient en. quelque sorte exclusive; et cette faculté est la première que nous remarquons dans la faculté de sentir.
Page 31 - ... est utile et limitée en quantité, exactement comme un corps a de la vitesse, en mécanique, dès qu'il parcourt un certain espace en un certain temps. Est-ce à dire que la rareté soit le rapport de l'utilité à la quantité ou l'utilité contenue dans l'unité de quantité, comme on dit que la vitesse est le rapport de l'espace parcouru au temps employé à le parcourir, ou l'espace parcouru dans l'unité de temps ? C'est un point sur lequel nous ne nous prononcerons pas pour le moment,...
Page 20 - ... même de la substance, laquelle dérive de la loi de la substance, résultat incontestable de l'observation psychologique ; de sorte que l'expérience appliquée à la conscience donne à un certain degré de profondeur ce qui lui est le plus opposé en apparence, c'est-à-dire l'ontologie. En effet, la causalité substantielle c'est l'être en soi ; donc les lois rationnelles sont les lois de l'être, et la raison est la vraie existence. Ainsi, comme l'analyse appliquée à la conscience avait...
Page 22 - L'idéal dans le beau, comme en tout, est la négation du réel, et la négation du réel n'est pas une chimère, mais une idée. Ici l'idée est le général pur, l'absolu dégagé de la partie individuelle. L'idéal, c'est le réel moins l'individuel ; voilà la différence qui les sépare; leur rapport consiste en ce que l'idéal, sans être tout le réel, est dans le réel, dans cette partie du réel qui, pour paraître dans sa généralité pure, n'a besoin...
Page 214 - ... conscience que sous la condition d'une sensation et de mouvements organiques préalables. Elle tient étroitement et à la personnalité et à la sensibilité, mais elle n'est ni l'une ni l'autre ; et c'est parce qu'elle n'est ni l'une ni l'autre, c'est parce qu'elle est en nous sans être nousmême , qu'elle nous découvre ce qui n'est pas nous , des objets autres que le sujet lui-même et placés hors de sa sphère. Aussi le genre humain n'at-il pas douté un instant, je ne dis pas seulement...
Page 214 - ... conscience et de sa sensibilité expire sur les bornes du variable et du fini , qu'un médiateur soit nécessaire pour unir ce phénomène d'un jour et celui qui est la substance éternelle , c'est ce dont on ne peut douter. De là la nécessité d'un terme moyen entre Dieu et l'homme ; de là encore cette nécessité que ce soit Dieu qui se manifeste à l'homme , et que le terme intermédiaire vienne de lui pour aller à l'homme, l'homme étant dans une impuissance absolue de créer lui-même...

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