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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

Histoire de l'ancien pays de Liége, par M. L. POLAIN, conservateur des archives de la province de Liége. Liége, chez Ledoux, 1847, Tome 2. M. Polain a mis trois années entre la publication du tome 1o et celle du tome 2 de son Histoire de l'ancien pays de Liége. L'intervalle paraîtra un peu grand à tous ceux qui n'ont pas parcouru ces deux volumes dus à des recherches aussi longues que laborieuses. Des manuscrits inédits, des documents peu connus, ont été utilement consultés par M. Polain, qui a eu soin d'appuyer les principaux passages de son récit sur la foi des auteurs les plus estimés.

Le 2o volume de l'Histoire de l'ancien pays de Liége comprend les événements qui ont eu lieu depuis l'épiscopat d'Henri de Gueldre jusqu'au sac de Liége par le duc de Bourgogne. Ils sont esquissés de main de maître. L'auteur a répandu sur les divers tableaux qu'il a eu à tracer une chaleur et une vie qui lui attachent le lecteur. Il a complété son travail par des renseignements très-curieux sur le caractère des diverses époques qu'il a décrites, sur les développements du commerce et de l'industrie, sur les lois et coutumes de l'ancien pays de Liége. L'histoire dont nous rendons compte est un des plus beaux fleurons de la couronne littéraire de M. Polain.

Protocoles des délibérations de la municipalité de Namur du 26 janvier au 25 mars 1795, publiés par la Société Archéologique de Namur. Namur, chez Wesmael-Legros, 1847, 1 vol. in-8°.

Ces documents ont, indépendamment de leur intérêt local, une certaine importance pour l'histoire générale du pays; ils seront utilement consultés lorsqu'il s'agira de coordonner les éléments rassemblés dans diverses localités du pays pour en former un tout historique.

Réflexions et prières traduites du texte latin du Père Louis de Blois, abbé du monastère des Bénédictins de Liessies, suivies d'autres prières et de pratiques de piété en l'honneur de Marie, par J. V. D. V. St-Nicolas, chez Edom et De Cock, 1847, 1 vol. in-18°.

Ce livre de piété mérite d'obtenir le plus grand succès son style onctueux, l'excellent choix des prières le placent au premier rang des productions de ce genre.

Oraison funèbre de Daniel O'Connell, prononcée à Rome par R. P. VENTURA, théatin, précédée de sa vie par JULES GONDON. Louvain, 1847, chez Fonteyn, 1 vol. in-8°.

C'était bien un de ces hommes extraordinaires, étonnants, comme la Providence se plaît à en susciter de temps à autre, que cet O'Connell dont le prestige et la puissance surpassèrent celles des Rois. Simple citoyen, il commanda à l'Irlande jadis si impétueuse, si avide des droits qu'on lui refuse, aujourd'hui hélas! courbée sous les cruelles rigueurs de la famine; — et l'Irlande obéit. O'Connell la protégea contre ses ennemis avec toute la vigueur que lui donnait une popularité constante; il la fit sortir de l'état d'ilotisme dans lequel on l'avait tenue, et certes, si la mort n'était venue le frapper, il aurait pu accomplir encore de grandes choses.

Le P. Ventura a dignement apprécié O'Connell. Sa parole éloquente, admirable, se faisant entendre de la ville éternelle dans l'univers entier, l'a dépeint chrétien fidèle aux lois de Dieu et de l'Église, faisant tout, sacrifiant tout quand il s'agissait de servir la Religion; citoyen incomparable, communiquant son enthousiasme patriotique, son amour pour l'Irlande, à tous ceux qui l'entouraient; défenseur sage et intelligent des droits et des libertés du peuple. Tel fut O'Connell pendant sa vie, tel il se montra à l'heure de sa mort. Comme il ne lui fut pas accordé d'aller en personne à Rome, il y alla du moins en esprit, et il y mourut de cœur. Car ses dernières dispositions furent ces mots : Mon corps à l'Irlande, mon cœur à Rome, mon âme au Ciel.

« O dispositions! ô legs admirables, s'écrie le P. Ventura, peut-on ima»giner rien de plus sublime et de plus pieux en même temps qu'un sem>> blable testament! L'Irlande, c'est la patrie; Rome, c'est l'Église; le Ciel, >> c'est Dieu; Dieu donc, l'Église, la patrie, c'est-à-dire, la gloire de Dieu, » la liberté de l'Église, le bonheur de la patrie, voilà les grandes fins de » toutes ses actions; voilà les nobles objets, les objets uniques de son » amour! Il aime la patrie, et c'est pourquoi il lui laisse son corps; mais >> il aime encore plus l'Église, et c'est pourquoi il lui lègue son cœur ; mais il >> aine Dieu plus que l'Église, et c'est pourquoi il lui donne, il lui remet son » àme. Dieu, il l'aime pour lui-même, l'Église, par rapports à Dieu, parce » qu'elle est divine; la patrie, par rapport à l'Église, parce qu'elle est catho

» lique. Voilà l'ordre de ses amours, voilà le fonds de son être, voilà le >> caractère de son âme, voilà l'economie de toute sa conduite; voilà l'histoire » de sa vie ; voilà O'Connell fidèlement dépeint par O'Connell lui-même ! » Voilà le testament du vrai grand homme, du vrai philosophe, du vrai » citoyen, du vrai chrétien! Heureux celui qui, en mourant, peut ainsi dis» poser de lui-même avec autant de raison, autant de confiance, autant de » vérité ! »>

De l'influence du Gouvernement sur les Flandres, par un prêtre de la campagne. Bruges, chez Van de Casteele-Werbrouck, décembre 1847,

brochure in-8°.

Cette brochure ne contient sur l'importante question des Flandres aucun fait nouveau son auteur indique comme les meilleurs remèdes à apporter à la situation : 1° la diminution du nombre des tisserands et fileuses en les appliquant à d'autres industries; 2° l'amélioration de la fabrication des toiles. Des mesures sont déjà prises depuis longtemps pour obtenir l'une et l'autre.

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Réforme de l'enseignement supérieur et du jury d'examen, par M. Louis DUPERRON. Liége, chez Oudart, 1848, brochure in-8°.

Voici comment l'auteur de cet écrit formule ses conclusions qui pourront être discutées lorsqu'il s'agira de la réforme, encore bien éloignée, de l'enseignement supérieur :

« Dégager entièrement, l'un de l'autre, l'enseignement de l'État et l'enseignement libre, qui se nuisent et s'enraient réciproquement;

» En conséquence, faire à l'enseignement libre des conditions dignes et honorables, en émancipant entièrement l'enseignement scientifique. Tout au plus des commissions pour apprécier l'aptitude pratique et l'aptitude pratique seulement, de ceux qui se destinent soit au barreau, soit à l'art médical.

» D'un autre côté, comme contrepoids impérieusement réclamé, organisation forte et sérieuse de l'enseignement de l'État à tous les degrés; création obligée d'un corps semblable à l'Université de France avec plus d'élasticité dans les mouvements, avec le monopole du moins. >>

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Une erreur judiciaire (6° article).

263

Le nouveau ministère, son programme et ses premiers actes.

269

Jacques d'Artevelde (suite).

277

Élégie.

302

Une erreur judiciaire (7o article).

305

Un mot sur l'enseignement moyen.

309

Jacques d'Artevelde (fin).

313

Vers inédits de M. De Lamartine.

331

Les Souvenirs. Poésie.

355

Publications des anciens monuments de la littérature fla

355

mande.

337

Bulletin bibliographique.

De la situation ministérielle.

345

355

Enseignement moyen.

Henri VIII et le schisme d'Angleterre, par M. Audin

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Du discours du trône et de la discussion de l'adresse.

385

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Henri VIII et le schisme d'Angleterre, par M. Audin

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