A DE LIVRES SE. Nullus eris, si sunt ignavae ad pocula vires; OBSOPAUS, de arte bibendi. NOUVELLE ÉDITION, A BACCHOPOLIS, L'AN DE LA VIGNE 5555. ET A PARIS, Chez MICHEL, Libraire et Commissionnaire, Nous avions l'Eloge de la Folic, l'Eloge du Menfonge, l'Eloge de la Fièvre, l'Eloge de la Peste, l'Eloge de l'Impertinence, &c. : l'Eloge de l'Ivresse nous manquait. Aristote, Théophraste et Camé léon d'Héraclée l'avaient composé chacun dans leur temps; mais ces ouvrages sont entièrement perdus, et nous n'en connaissons que les fragmens conservés par Athénée. Un homme d'un esprit facétieux et d'une vaste érudition, M. Sallengrés, en fit un, vers le milieu de ce siècle, que le public accueillit favorablement, et qui semble maintenant oublié. Le cadre en AVIS DE L'EDITEUR. est bon; mais le style est incorrect, les périodes sont souvent trop alongées, les transitions trop brusques, et un grand nombre d'expressions ont vieilli. J'ai tâché de faire disparaître ces défauts : j'ai rajeuni le livre de Sallengres, en donnant des traductions nouvelles de presque tous les passages des auteurs grecs, latins ou italiens qu'il a cités j'ai ajouté beaucoup d'anecdotes et de faits curieux qui lui étaient échappés, ou qu'il n'a pas pu connaître à ses citations j'en ai quelquefois substitué d'autres qui m'ont paru plus piquantes et s'appliquer plus naturellement au sujet : j'ai joint, en outre, à cet Eloge plusieurs morceaux intéressans, pour lui servir, en quelque sorte, de pièces justificatives, et un choix |