DONE mer nen COM tout noblie qu'injustement dégradée, on n'avait aperçu qu'un phénomène, changeant à la vé. rité dans ses formes, mais invariable dans son C essence. Nous avons dégagé l'activité de la sensibilité; nous avons laissé la matière à son inertie insen. DOL sible; nous avons séparé le sentiment de tout E ce qui n'est pas lui. Alors, dans le sentiment, nous avons vu , non pas un seul phénomène, déve qui n'aurait annoncé que le premier degré de l'intelligence; mais quatre phénomènes pour l'annoncer toute entière ; quatre élémens également nécessaires pour former la raison de l'homme ; quatre sources d'idées ; quatre origines de connaissances. A quoi aboutit enfin le travail auquel nous nous livrons depuis l'ouverture du cours ? A quoi se réduisent tant de recherches , tant de discussions ? Je craindrais de le dire à l'amour-propre; je ne le dirais pas à de faux savans ; mais je le dirai à vous, messieurs. Nous avons expliqué un mot, un seul mot, le mot sentir; ou, , si j'avais acquis le droit de penser qu'on ne reconnaitra plus une faculté de sentir, qu'on ne verra ja. mais l'activité dans la sensibilité , je dirais que . nous avons expliqué un mot encore, le mot Combien donc il est vrai qu'après les juge- par où nous ayons commencé; pour finir CONCLUSION, L'Analyse de la faculté de penser, et l'analyse de la sensibilité, forment deux théories qui tendent vers le même but. L'une fait voir comment agit notre âme ; l'autre, comment elle est affectée ; réunies, elles nous enseignent comment elle connait. L'infinie multitude de sentimens qui nous viennent, en foule et sans ordre , de tous les points de l'univers, et de toutes les parties de nous-mêmes , portent à l'âme les affections de plaisir ou de peine, sans pouvoir encore l'éclairer. La pensée agit ; elle est attentive ; elle compare ; elle raisonne. L'esprit démêle et sé-. pare des élémens qui étaient réunis et confondus ; il les distribue en espèces, dont il détermine le caractère , le rang , le nombre : déjà brille la lumière, le jour a pénétré le chaos, et l'intelligence est créée. Que fallait-il pour amener de tels objets à une telle simplicité ? Il fallait avoir découvert ses principes. ( Préface de l'Esprit des Lois.) SE In. FIN. DES MATIÈRES. Leçons pag. sophie. Principales découvertes des philo- sophes depuis Descartes. Résumé de la mière partie du cours de philosophie. In- dication des suivantes. Nous nous bor- nons à l'étude de l'entendement, que nous considérons dans ses effets ou dans les idées , après l'avoir considéré dans ses fa- . SECONDE PARTIE. De l’entendement considéré dans ses effets, ou, des idées. . De la nature des idées. Importance du sujet. Divisions des philosophes sur la nature de l'idée. Cause principale, et effets de ces divisions. Comparaison de la méthode des chimistes et de celle des métaphysiciens. Les uns vont des choses aux mots. Les autres veulent aller aux cho- 11. II. LEÇON. Des origines , et des causes de nos pag. Les philosophes ne sont pas moins divisés sur l'origine de nos idées que sur leur nature. rapport; Lace III. LEÇON. — Les diverses origines de nos idées ne peuvent pas étre ramenées à une seule Les philosophes n'ayant pas remarqué les diffé rentes manières de sentir dont notre âme est des sci at pas su nés en bles pour |