Chefs-d'oeuvre classiques de la littérature française: Poésie. Épopée et drame

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Imprimerie et librairie classiques de Jules Delalain, 1845 - Epic poetry, French - 797 pages

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Page 267 - Pour toute ambition, pour vertu singulière, II excelle à conduire un char dans la carrière, A disputer des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux Romains, A venir prodiguer sa voix sur un théâtre, A réciter des chants qu'il veut qu'on idolâtre ; Tandis que des soldats, de moments en moments, Vont arracher pour lui les applaudissements.
Page 307 - Oui , prince , je languis , je brûle pour Thésée : Je l'aime, non point tel que l'ont vu les enfers, Volage adorateur de mille objets divers , Qui va du dieu des morts déshonorer la couche; Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche, Charmant , jeune , traînant tous les cœurs après soi , Tel qu'on dépeint nos dieux , ou tel que je vous voi.
Page 575 - Ce style figuré, dont on fait vanité, Sort du bon caractère, et de la vérité; Ce n'est que jeu de mots, qu'affectation pure, Et ce n'est point ainsi que parle la nature.
Page 241 - Vous vous abandonniez au crime en criminel. Est-il juste, après tout, qu'un conquérant s'abaisse Sous la servile loi de garder sa promesse? Non , non , la perfidie a de quoi vous tenter ; Et vous ne me cherchez que pour vous en vanter. Quoi ! sans que ni serment ni devoir vous retienne , Rechercher une Grecque, amant d'une Troyenne...
Page 570 - , leur portant une haine mortelle , Vous pouvez bien souffrir ce qu'en tient cette belle? Ne sont-ce plus défauts dans un objet si doux? Ne les voyez-vous pas, ou les excusez-vous?
Page 321 - J'arrive , je l'appelle ; et me tendant la main , II ouvre un œil mourant qu'il referme soudain : * Le ciel, dit-il , m'arrache une innocente vie. « Prends soin après ma mort de la triste Aricie. « Cher ami , si mon père un jour désabusé « Plaint le malheur d'un fils faussement accusé, « Pour apaiser mon sang et mon ombre plaintive, « Dis-lui qu'avec douceur il traite sa Captive;
Page 88 - Aucun soin n'approchait de leur paisible cour; On reposait la nuit, on dormait tout le jour. Seulement au printemps, quand Flore dans les plaines Faisait taire des vents les bruyantes haleines, Quatre bœufs attelés, d'un pas tranquille et lent, Promenaient dans Paris le monarque indolent.
Page 436 - Ton Dieu que tu trahis, ton Dieu que tu blasphèmes, Pour toi, pour l'univers, est mort en ces lieux mêmes, En ces lieux où mon bras le servit tant de fois, En ces lieux où son sang te parle par ma voix. Vois ces murs , vois ce temple envahi par tes maîtres; Tout annonce le Dieu qu'ont vengé tes ancêtres : Tourne...
Page 360 - J'aurais vu massacrer et mon père et mon frère, Du haut de son palais précipiter ma mère, Et dans un même jour égorger à la fois (Quel spectacle d'horreur !) quatre-vingts fils de rois ; Et pourquoi? pour venger je ne sais quels prophètes Dont elle avait puni les fureurs indiscrètes : Et moi, reine sans cœur, fille sans amitié, Esclave d'une lâche et frivole pitié, Je n'aurais pas du moins à cette aveugle rage Rendu meurtre pour meurtre, outrage pour outrage, Et de votre David traité...
Page 610 - Qui de ce mauvais air n'était point infectée, Et voilà qu'on la chasse avec un grand fracas, A cause qu'elle manque à parler Vaugelas. Je vous le dis, ma sœur, tout ce train-là me blesse, Car c'est, comme j'ai dit, à vous que je m'adresse.

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