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Vannes (5)

1761-1762.. 33,357 1. 3 s. 1763-1764.. 34,691 1. 19 s. 1765-1766.. 32,620 1. 12 s. 1767-1768.. 31,504 1. 4 s. 1769-1770.. 31,584 1. 16 s. 1771-1772.. 34,155 l. 1 s. 1773-1774.. 36,979 1. 4 s. 1775-1776.. 36,509 1. 3 s. 1777-1778.. 35,604 1. 14 s. 1779-1780.. 34,285 l. 13 s. 1781-1782.. 38,579 1. 6 s. 1783-1784.. 43,941 1. 15 s. 1785-1786.. 52,944 1. 3 s. 1787-1788.. 54,695 1. 14 s.

6 d.

4 d.

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2 d.

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5 d.

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4 d.

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4 d.

1774-1775..

3 d.

1 d.

6 d.

10 d.

4 d. 3 d.

1776-1777.. 1778-1779.. 1780-1781.. 1782-1783.. 1784-1785.. 1786-1787..

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Dans le tableau que nous venons de donner manquent les comptes des miseurs de Saint-Malo, qui n'ont pas été conservés dans les archives de la Loire-Inférieure.

(1) Arch. de la Loire-Inférieure, B. 2620-2630.

(A suivre).

UNE AMITIÉ INTELLECTUELLE

DESCARTES ET LA PRINCESSE ÉLISABETH

PARTIE HISTORIQUE

I Introduction.

La correspondance de Descartes avec la princesse Élisabeth ne paraît pas au premier abord se distinguer de celles qu'il entretient avec Leroy ou Mersenne : « On roule sur des questions de physique, de mathématiques (lettres IV et V), de métaphysique (I, II, III). La princesse ne manque ni de culture scientifique, ni d'esprit philosophique, et mérite que Descartes lui adresse cet éloge: « Je n'ai jamais rencontré personne qui ait si généralement ni si bien entendu tout ce qui est contenu dans mes écrits (dédicace des Principes). » Le philosophe que flatte déjà l'attention accordée à ses ouvrages par une femme ayant rang de princesse ne peut manquer d'être sensible à l'admiration intelligente et sincère qu'Élisabeth professe pour son génie. Aussi n'est-il pas un de ses correspondants qu'il traite avec autant d'égards, ni auquel il se laisse aller à témoigner autant d'abandon ou de confiance. Il se départ avec elle de sa réserve habituelle; il oublie, en sa faveur, l'engagement qu'il avait pris et expressément déclaré de ne jamais invoquer, en matière de morale, d'autres règles que celles du bon sens ou de la tradition (Discours de la méthode, II); lui qui serait « marri » qu'on le soupçonnât

seulement d'avoir eu la pensée de réformer les mœurs, laissant volontiers ce soin à ceux que Dieu a mieux partagés de ses grâces, » lui surtout qui voit dans la morale le couronnement de la philosophie, et qui ne se croit capable d'en parler dignement, ni autorisé même à en aborder les questions, tant que sa philosophie demeure inachevée, il ne laisse pas, par amitié pour la princesse, de livrer sa doctrine ésotérique, et de trahir, si j'ose 'ose dire, la méthode, en laissant voir que ses conclusions se sont formulées dans son esprit, avant d'être établies par le raisonnement. On ne saurait trop le remarquer, ce n'est pas dans un ouvrage destiné au public, c'est en des lettres adressées à une amie que Descartes consent à exposer sa morale définitive. Quand il découvre ses vues sur le souverain bien, il se livre, qu'on le sache, à des confidences. Il est vrai qu'il sera assez content de ses lettres à Élisabeth pour songer à les répandre i les adressera, par l'intermédiaire de Chanut, à la reine de Suède.

La correspondance d'Élisabeth et de Descartes a un double. caractère elle est philosophique par la nature des sujets qu'elle traite, elle est aussi, et dans le même temps, personnelle et intime. Elle aborde des questions d'un énoncé abstrait et d'une portée générale, comme celle de la vie heureuse; mais ces lieux communs de morale intéressent la princesse à la fois par euxmêmes et par le rapport qu'ils ont avec sa situation particulière. Lorsque Descartes, commentant Sénèque, définit la « béatitude, un parfait contentement et une satisfaction d'esprit que n'ont pas d'ordinaire ceux qui sont le plus favorisés de la fortune, et que les sages acquièrent sans elle, » on peut croire qu'il songe à son amie, qu'il lui souhaite ce bonheur élevé, qui est à sa portée et dont il la juge digne, et qu'il la veut consoler de n'avoir point part au « bonheur vulgaire, lequel ne dépend que des biens de la fortune qui sont loin de nous (édition Garnier, t. III, p. 178). » Ailleurs il citera l'exemple de sa vie pour prouver que ce qui fait l'heur des circonstances, c'est le parti qu'on en tire. « Votre

Altesse peut tirer cette consolation générale des disgrâces de la fortune qu'elles ont peut-être beaucoup contribué à lui faire cultiver son esprit au point qu'elle a fait; c'est un bien qu'elle doit estimer plus qu'un empire (Ibid., p. 236). »

Si Élisabeth de son côté est capable de prendre un intérêt spéculatif aux questions morales, si la théorie ne l'effraye ni ne la rebute, pourtant elle est femme et a le goût des applications personnelles elle approfondit la morale pour élever son âme, elle s'instruit de ses devoirs pour les mieux remplir. Elle a une double préoccupation celle de sa culture intellectuelle et de son perfectionnement moral; elle est éprise de vérité et de vertu. Cette femme qui devait donner dans le mysticisme et mourir abbesse, eut d'abord foi dans la philosophie; elle lui demanda des lumières et un appui. Elle crut avec celui qu'elle avait pris pour maître « qu'il suffit de bien penser pour bien faire. » Ses lettres nous font apparaître Descartes sous un jour nouveau. On y voit qu'il fut le directeur de conscience d'une âme qui cherchait à sa croyance une base philosophique. Il porta à cette âme un intérêt. très vif, il fut touché de la confiance qu'il avait inspirée; la princesse trouva en lui un correspondant actif, zélé, qui dément ce que nous savons du méditatif solitaire, jaloux de son repos et ménager de son temps, cachant son adresse à ses amis, et pratiquant si aisément et avec tant de suite le détachement des personnes.

Bientôt même les questions philosophiques à l'occasion desquelles s'est établie la correspondance d'Elisabeth et de Descartes, tout en continuant d'être le principal objet de cette correspondance, n'en font plus tous les frais. Les relations de maître à disciple peu à peu se changent en relations d'amitié. Descartes offre et fait accepter ses services. Il en vient à cumuler, avec les fonctions de directeur, celles de médecin de la princesse. On avait conseillé à Élisabeth les eaux de Spa: « Je ne les prendrai point, écrit-elle à Descartes, avant que j'en sache votre opinion, puisque vous avez la bonté de me vouloir guérir le corps avec

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