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chambre, un cuisinier. Où prend- | il danàro? Non vi capisco niente. elle de l'argent? Je n'y comprends rien.

C'est très certainement une aventurière.

Eh bien! que lui est-il arrivé? elle a sans doute été chassée pour le maintien des bonnes mœurs,

Il ne s'agit pas de cela le marquis de... lui a rendu visite hier.

Est-il possible! voilà le mystère découvert le mari n'est pas ici. Ecoutez, vous savez combien je hais la médisance.

Moi aussi; il n'y a rien que je déteste comme la calomnie.

On m'a assuré que son mari est en Amérique depuis près d'un an.

La belle joie qu'il aura en apprenant cette nouvelle !

Si je savais précisément le pays qu'il habite, je lui écrirais.

Ce serait un grand service à lui rendre. •

Adieu, ma chère; aussitôt que j'apprendrai quelque chose, je ❘ viendrai vous le dire.

Vous m'obligerez beaucoup; je vous promets d'en faire autant.

E certamente un' avventurièra.

Ebbène, che l'è accaduto? è stàta senza dubbio scacciàta pel mantenimento de' buòni costùmi?

Non si tratta di ciò; il marchèse di... le ha fatto vìsita jèri.

Possibile! ècco l'arcàno scopèrto! Il marito non è quì. Ascoltàte: vòi ben sapète quanto ìo òdio la maldicènza.

Ed io ancòra; non v'è còsa che ìo detèsti quànto la calùnnia. Sono stata assicuràta che sùo marito è in Amèrica da un anno incirca.

Che contento, quando avrà quèsta notizia!

Se sapèssi precisamente il paèse che abita, gli scriverèi.

Ciò sarebbe fargli un gran servizio.

Addio, mìa càra; sùbito che saprò qualche còsa, verrò a dirvela.

Vi sarò tanto tenùta; vi pro mètto di farne altrettanto.

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J'ai fait des confitures pour l'hiver; d'ailleurs, le temps était si mauvais !

Il est vrai; la semaine passée la pluie n'a pas cessé, et il y avai tant de boue qu'il n'était pas possible de sortir.

Cela m'a bien contrariée ; j'ai éte toute triste. Mais, que tienstu à la main?

C'est un chapeau que je viens d'acheter; tu me diras comment tu le trouves.

Voyons! ah, il est vraiment joli! où l'as-tu acheté?

Ici tout près, chez ma marchande de modes; cette femme travaille parfaitement et toujours dans le dernier goût.

Combien l'as-tu payé?

:

Un louis cela n'est pas cher! Non, sans doute; car il est d'une forme très agréable. Metsle un moment, que je voie comment il te va.

Mais je ne suis pas coiffée à présent. Regarde.

Il te sied à ravir.

Je le mettrai dimanche prochain, avec ma robe brodée et mon collier de perles.

Que tu es heureuse d'avoir de si belles choses!

Mais, toi donc, n'as-tu pas une garderobe plus belle que la mienne?

Cela te plaît à dire; il s'en faut que je sois aussi élégante que toi.

Quel projet as-tu pour diman

che ?

J'irai à la promenade avec mon cousin. Veux-tu venir avec nous? demandes-en la permission à ta mère.

Volontiers. Adieu, ma chère: à dimanche.

Ho fatto confetture per l'invèrno; poi il tempo èra pèssimo.

E verissimo; la settimana passàta non ha cessato la pioggia, è c'èra tànta màlta, che non lasciava mètter piède fuòri di càsa.

Ciò mi ha non po' infastidita, e rattristata. Ma còsa hài in màng?

E un cappello che ho comperàto, mi dirài che te ne pàre.

Vediamo! ah, graziòso in verità! dove l' hài comperato?

Quì vicino, dalla mia modista quèsta dònna lavòra egregiamènte è sèmpre all' ùltimo gusto.

Quànto ti còsta?

Un luigi; non è căro, eh!

No, senza dubbio, tànto più ch'è d'una forma graziosissima. Mèttilo per un istante, che vèda còme ti stà.

Ma òra non ho acconciàta la tèsta. Mira.

Ti stà a meraviglia.

Domènica prossima lo metterò còlla vèste ricamàta, e col vèzzo di pèrle.

Felice te, che hài tànte bèlle còse!

E tu, non hài forse una guardaròbba piena di còse più belle delle mie?

Così ti piace di dire; ma ci mànca assai, perchè ìo sìa elegante al par di te.

Che divisamento è il tuo per domènica ?

D' andare al passèggio, con mìo cugino. Vuòi venire con nòi? fa di ottenèrne la permissiòne da tùa màdre.

Di buona voglia. Addìo, mìa càra; a rivederci domènica.

Un rêve.

DIALOGUE XCII.

Comment avez-vous reposé, Madame?

Pas trop bien j'ai passé une mauvaise nuit; je n'ai pas fermé l'œil.

Qu'est-ce qui a pu troubler votre sommeil?

Une mouche, Monsieur. J'étais à peine endormie qu'elle est venue bourdonner à mes oreilles et s'est placée sur mon nez. L'insolente!

J'avais beau la chasser, elle revenait toujours à la même place. Quelle obstination!

Je me suis réveillée en sursaut, et je n'ai pu me rendormir de toute la nuit.

Que je vous plains! Oh! la méchante bête.

Ce qui m'a fâchée le plus, c'est qu'elle m'a interrompue dans un rêve dont j'étais curieuse de savoir la fin.

Ce n'était pourtant pas un songe inquiétant?

J'ai rêvé de vous, Monsieur? Est-il possible que j'aie eu le bonheur d'occuper un moment votre imagination?

J'ai rêvé que vous étiez au bord de la mer, près d'être englouti par les flots.

Et vous me tendiez une main secourable?

La mouche m'a piquée, et le songe a disparu.

Je tuerais ce vilain insecte, qui vous a empêchée de me sauver.

Un sogno.

Còme ha riposàto, Signòra?

Non molto bène; ho passàto ùna cattiva notte; non ho chiùso occhio.

Chi ha potuto mài disturbàrle il sonno?

Una mosca, Signore. Appèna èra lo addormentata, è venuta a ronzàrmi all' orècchie, e mi si è pòsta sul nàso.

Che impudente!

E per quanto la cacciàssi, ritornàva sempre nel medèsimo sito. Che improntèzza!

Mi sono svegliata improvviso, e non ho potuto riprender sònno tutta la notte.

La compiango! malvagio insètto.

Quel che mi ha indispettito di più, è che mi ha interrotto un sogno di cùi èra curiòsa di sapèr il fine.

Per altro non èra un sogno dispiacèvole?

Ho sognato lèi stèssa, Signore. E possibile che abbia avuto la sòrte di occupàre un momento la sùa fantasia?

Hó sognàto ch' èlla stàva sulla spiaggia del màre, in procinto d'èssere sommèrso nell'onde.

Ed èlla mi stendèva ùna màno soccorèvole?

La mosca mi ha pùnto, ed il sogno è sparito,

Schiaccierèi quèl tùrpe insètto, che le ha impedito di salvàrmi.

La promenade.

DIALOGUE XCIII.

Te voilà, mon ami? comment as-tu fait pour venir jusqu'ici? Je suis venu en me promenant. Excellente manière de voyager. J'aime à marcher.

Pourquoi n'as-tu pas pris une voiture?

Je ne me soucie pas d'aller ainsi. Je suis bon piéton. Lorsqu'il fait beau temps, je préfère aller à pied. D'ailleurs, il me faut de l'exercice.

Mais cela est trop fatigant. Point du tout je vais doucement ou vite, comme cela me fait plaisir; je m'arrête pour regarder à mon aise un objet qui m'intéresse, et je me repose quand je suis las.

En allant à cheval, on a le même avantage.

Pas tout-à-fait. On est obligé de rester sur la grande route; on dépend en quelque sorte de son cheval; moi je ne veux dépendre que de mes jambes et de mon caprice; et de plus je suis certain de ne pas me casser le cou. Et ta santé ne s'en trouve pas plus mal.

L'héritage.

La passeggiata. Eccoti dùnque, amico? còme hài fatto per venir fin quì? Son venuto così passeggiando. Ottimo modo di viaggiare. Il camminare mi allètta. Perchè non hài prèso ùna carrozza?

Non mi cùro di viaggiare in tal mòdo. Son buon pedone. Quando fa bel tempo, preferisco di andare a piedi. Poi ho bisogno di far esercizio.

:

Ma quèsto è troppo penòso. Non è penòso vado adà gio o spedito come mi aggràda; mi fèrmo per guardare a mio bell' àgio qualche oggetto che sollecita la inìa curiosità, e mi ripòso quàndo sono stanco.

Andando a cavallo, si ha il medèsimo vantaggio.

Vi è qualche differènza. Si è obbligato di restar sempre nella stràda maèstra; si dipende dal cavallo, ed fio non voglio dipèndere che dalle mie gàmbe, e da' mièi capricci; inòltre son sicurissimo di non ròmpermi il còllo. Così non starài pèggio di salùte.

DIALOGUE XCIV.

Ah! mon cher maître, vous allez être bien affligé! J'ai une fort triste nouvelle à vous apprendre.

Qu'est-ce? un de mes débiteurs se serait-il avisé de manquer?

Ce n'est pas cela. Le malheur que j'ai à vous annoncer est bien plus grand. Hélas? nous sommes

L'eredità.

Ah! mio caro padrone, V. S. è per èssere molto afflitta. Ho da recàrle ùna notizia tristissima.

Che c'è? uno de' mièi debitòri avrebbe osàto di far fallimento?

Non è questo. La disgrazia che dèbbo annunziàrle è molto maggiòre. Dìo buono! siamo tutti

tous mortels! ne vous désolez | mortàli! non si affligga troppo. pas.

Que veux-tu dire, avec tes hélas ?

Monsieur votre oncle a été frappé d'un coup d'apoplexie. Quoi! mon oncle est mort?. Il vient d'expirer dans mes bras.

Quelle catastrophe!

Il vous aimait bien, à ce qu'il paraît. Une heure avant sa mort, il parlait encore de vous.

Oh! le brave homme! l'excellent homme! Il m'a sans doute nommé son légataire universel? Mais dis-moi, est-il bien mort? J'ai recueilli son dernier soupir; je lui ai fermé la paupière.

Dieu veuille avoir son âme! il est bien ne lui envions pas son repos. Penses-tu qu'il ait laissé une grande fortune?

Ses coffre-forts sont remplis de sacs d'argent.

Je ne me consolerai jamais de cette perte; je pleurerai toute ma vie la mort prématurée de ce cher oncle. C'était l'homme le plus digne et le plus vertueux.

Je suis sûr qu'il était riche à plus de cent mille écus.

Va vite donner les ordres nécessaires pour l'enterrement. Qu'on apprête le grand corbillard à six chevaux. Je veux que les funérailles se fassent avec toute la pompe imaginable; que sur la tombe on érige un monument en marbre, avec une épitaphe magnifique, qui transmettra à la postérité les hautes qualités du défunt; que toute la maison soit tendue en noir du haut en bas, que tout le monde prenne le deuil, et que toute la ville soit invitée à rendre au défunt les derniers devoirs.

?

Che vuoi dire còlle tue esclamazioni?

Il suo signor zio è stato colpito da un tocco d'apoplessìa. Còme! mìo zìo è morto?

E spiràto or òra nèlle mie braccia.

Che catàstrofe!

Egli le volèva molto bène, a quànto sèmbra. Un' òra prima della sua morte, parlàva ancòra di lei.

Che uomo dabbène! che uomo eccellente! m' ha fatto sènza dùbbio suo legatàrio universàle. Ma dìmmi, è morto davvero?

Ho ricevuto il sùo último respiro; e gli ho chiusi gli occhi.

Dio l' abbia in glòria! sta bène dov'è, non gli invidiamo il sùo riposo. Crèdi tu che abbia lasciato grandi ricchèzze ?

I suoi forzieri sòno pièni di sàcchi di denàro.

Non mi consolerò mài d’ùna tal pèrdita, e piangerò per tutta la vita la morte immatùra di codèsto càro zìo. Era l'uomo il più degno, il più virtuoso.

Son certo ch'èra ricco di più di cènto mila scùdi.

Va prèsto a dare gli òrdini necessàrj per la sepoltura. Che si prepàri il gran catalètto da sèi cavalli. Voglio che i funeràli sien fatti còlla maggior pòmpa possìbile; che sia erètto sulla sua tòmba un monumento di màrmo con un magnifico epitàffio, che trasmetta alla posterità le àlte qualità del difùnto; che tutta la càsa dall' alto al bàsso sia paràta di nèro, che tutti si vèstano a lùtto, e che la città intèra sìa invitàta a rèndere alle spòglie di mìo zio gli ultimi uffizj.

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