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entre.) Et Monsieur sera de ton avis.

Toujours, Monsieur. Je vous apporte les reliures que vous m'avez commandées; voyez si vous en êtes content.

Faites voir. Ah! les Œuvres de Sacy, en six volumes in-octavo, en maroquin, dorés sur tranche et doublés de tabis.

Regardez les ornements du dos, les étiquettes et les dentelles sur le plat; j'y ai employé mes plus beaux fers.

J'aurais préféré de simples filets à compartiments; cela eût été plus joli, à mon goût.

Mais moins riche. Voici les Euvres de Fléchier, sur papier vélin satiné. Je les ai reliées en veau fauve, à dos brisé, comme vous m'avez dit. J'ai mis aussi sur chaque figure une feuille de papier serpente, pour qu'elles ne déchargent pas, et un signet dans chaque volume.

Vous avez bien fait. Est-ce là tout ce que vous m'apportez.

Oui, Monsieur, pour cette fois. Les autres volumes in-folio et indouze ne sont pas encore finis, mais vous les aurez bientôt; ils sont déjà cousus, je n'ai plus qu'à les couvrir.

Tenez, voici des livres en feuilles, que vous pourrez me rapporter en même temps. Ceux-ci doivent être reliés en demi-reliure; ceux-là en parchemin, et le reste simplement broché en carton ou en papier.

Dois-je rogner les reliures en carton?

Gardez-vous en bien; laissezleur, au contraire, toute la marge; je les couperai moi-même.

Ne faudra-t-il pas faire passer à l'eau de colle tous ces grands'

entra.) E quèsto Signore sarà del tùo sentimento.

Sempre, Signore. Le pòrto le legatùre che m'ha comandate; vèda se n'è contènta.

Fate vedère. Ah! le Opere di Sacy in sèi volùmi in-ottavo, in marrochino, dorate sul taglio e foderate di tabì.

Guàrdi gli ornamènti del dòrso, le bullètte, le ghirlande sul piano: vi ho impiegato i miei fèrri più bèlli.

Avrei preferito semplici linee a compartimenti; sarebbe stato più bello, secondo il mio gùsto.

Ma mèno ricco. Ecco le Opere di Flechier, stampate in carta pergamena, rasàta. Le ho legate con vitello giallastro, e col dorso spartito, com' èlla m' ha detto. Ho mèsso ancora sopra ogni stampa un foglio di carta serpentina, che impedisce di stingersi, ed un segnacolo in ogni volume.

Avète fatto bène. E qui tutto quello che mi portàte?

Signor sì, per quèsta volta. Gli àltri volùmi in-foglio, ed in-dòdici non sono ancora terminati, ma li avrà ben tòsto; sòno cucìti, non ho più che da coprìrli.

Prèndete, ècco libri in fògli che potrète riportàrmi nel medèsimo tempo. Quèsti dèbbono èsser legati a mèzza legatura, quelli in carta pècora; e'l restante semplicemente imbastìto con cartone, o con carta.

Debbo ritagliare le legature di cartone?

Certamente nò; anzi lasciate lòro tutto il margine; li taglierò ìo stèsso.

Non si debbono far passare coll'acqua di còlla tutti quèsti

in-octavo? le papier en est bien mauvais, il est gris, comme la plupart des livres imprimés en Allemagne.

Oui, je vous en prie. Mais ayez soin de les bien collationner; car rien n'est si désagréable que d'avoir des livres incomplets.

Je vous promets d'y faire at

tention.

Tenez, en ouvrant ce volume, je trouve déjà une faute; vous avez mis le faux titre en regard du frontispice au lieu de le mettre devant, et vous avez mal placé ce carton.

Ce n'est qu'une transposition; il est aisé d'y remédier.

Quelle est cette feuille qui est toute blanche d'un côté? C'est un moine.

Que ne la supprimez-vous plutôt? Si vous trouvez de ces imperfections, mettez au moins un onglet dans le livre jusqu'à ce qu'elles soient remplacées. Voici un autre livre que vous voudrez bien entremêler de papier blanc et brocher in-quarto.

Mais cela fera un trop gros volume; ce sera un billot.

Il faudra le bien battre, pour le rendre plus mince, ou plutôt le diviser en deux parties.

Voulez-vous avoir tout cela bientôt?

Oui, la semaine prochaine ; je ne serais pas fâché de remplir quelques rayons de ma bibliothèque qui sont vides.

De l'escrime.

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grandi in-ottàvo? la càrta è molto cattiva; è bìgia còme la più parte dei libri stampàti in Germània.

Sì, ve no prègo. Ma abbiate cùra di confrontàrli bène, poichè non v'è còsa chè sia tànto sgradèvole quànto quèlla d'avèr lìbri imperfetti.

Le prometto di pòrvi attenziòne

Osservate, aprèndo quèsto volùme, tròvo già un errore: avète mèsso il titolo fàlso dicòntro al frontispìzio, in vèce di metterlo davànti; e pòi avète locàto màle quèsto cartone.

Non è che una trasposizione: è fàcile il rimediàrvi.

Che foglio è quèsto tutto bianco da una parte?

E un foglio stampato solamente da un lato.

Perchè non l'annullate dùnque? Se trovate tàli imperfezioni, mettète almeno uno spillo nel libro, finchè siano cambiàte in fogli corrètti. Ecco un àltro libro che vi compiacerète tramezzàre di carta bianca, e legàrlo àlla rùstica in-quarto.

Ma quèsto farà un volùme tròppo gròsso; sarà un cèppo!

Bisognerà batterlo bène per rènderlo più sottile, o piuttosto dividerlo in due parti.

Vuòle avèr tutto prontamente?

Sì, la settimana ventùra; avrèi piacère di empire alcuni scaffàli della mia librerìa, che sono vuòti.

DIALOGUE LXXIV.

Della scherma.

Etes-vous amateur d'escrime? V. S. si dilètta di schèrma?

Quelque peu ; mais je suis très faible; j'ai négligé cet exercice depuis qu'on m'a démontré son inutilité.

Qui a pu tenir un tel langage?

Ceux qui prétendent, avec raison, que rien n'est plus ridicule que la manie de se couper la gorge avec un homme qui nous outrage, ou que nous avons insulté.

Ah! je vous entends; vous voulez rectifier ces travers du siècle à vos dépens.

Je ne me mêle pas des affaires d'autrui; je parle pour moi seul. En ce cas, vous voulez vivre au désert; car si cette manie est générale, je ne vois pas comment vous pourrez vous y soustraire dans l'occasion. Chaque siècle a sa folie, mon cher, et pour excuser celle du nôtre, reportonsnous à celui de la chevalerie, tant vantée par les détracteurs des temps modernes.

J'aurais beaucoup de considérations à faire valoir sur ce sujet; cela nous mènerait trop loin. Mais, qu'en voulez-vous conclure sur la folie des duels?

Qu'un honnête homme doit faire tous ses efforts pour les éviter; que le meilleur, et peut-être l'unique moyen d'y parvenir est d'acquérir dans l'escrime une supériorité qui en impose aux spadassins de profession, et qui vous rende maître, en un besoin pressant, de ces cerveaux brûlés, incapables d'écouter les meilleurs raisonnements et de céder à aucun respect humain. Grandisson, dans l'excellent roman de ce nom, vous présente un beau développement de ce principe: il est admirable dans toutes ses actions. Lisez-le.

Un poco; ma sono imperitissimo; ho trascuràto quest'esercizio dacchè mi fu dimostràta la sùa inutilità.

Chi mài ha potuto parlàrle in tal mòdo?

Quelli che, con ragiòne, pretendono che non ha cosa più ridicola della smània di battersi con un uomo da cùi siamo oltraggiàti, o che abbiamo insultàto.

Ah! la capisco; èlla vuòle rettificare a suo dànno le stravaganze del secolo.

Non m' ingerisco ne' fàtti altrùi, pàrlo per me sòlo.

In tal caso, èlla vuole vivere nel deserto; perchè se tale smània è generale, io non vedo in quàl modo potrà sottràrvisi occorrèndo. Ogni sècolo ha la sùa pazzìa, mio caro; e per iscusàre quèlla del sècol nòstro, riferiàmoci ai tèmpi della cavalleria, tanto decantata da i detrattòri de' tèmpi modèrni.

Avrèi mòlte ragioni da espòrre intorno quest' argomento: ma non ne verrèmmo a càpo. Mi dica sòlo, quàle conclusione vuòle cavàre da cotèsta follia.

Che un uomo dabbène dee fàre ogni sforzo per evitare i duèlli; che il migliore, e forse l'unico mezzo a tal fine, e l'acquistàre nella scherma tànta maestria che

frèni gli spadaccini di professiòne, e signorèggi, se il caso si darà, quelle tèste màtte, sòrde a'migliori argomenti, ed a qualùnque rispetto umano. Grandisson, nell' eccellente romanzo di quèsto nòme, ti presènta ùna bèlla applicazione di siffàto principio e miràbile in tutte le sue azioni. Lèggalo.

Je me sens convaincu. Voulezvous me donner une leçon?

Je suis à vos ordres. Tirez-vous au mur?

Nous ferons assaut.

Attendez que je mette mon plastron. Ne vous servez-vous pas de sandales et de masque? Non, cela me gêne. Voilà des fleurets.

Celui-là n'est pas à ma main; la garde en est trop grande? En voilà un meilleur. Allons, en_garde!

Commençons par le salut.

Mettez-vous en garde ! - Parez tierce! Vous n'êtes pas couvert; effacez mieux votre corps. Bon! tirez sur moi, à présent. Partez! parez-moi ce coup.

Ah! j'ai reçu une botte qui n'était pas légère. Vous avez le poignet fort.

Votre parade ne valait rien; il fallait parer contre tierce, et riposter seconde. —Engagez votre fer en quarte. Bon! tirez avec vivacité! ajustez bien votre coup!

Vous me serrez trop!

Pourquoi ne rompez-vous pas en arrière? Marchez, attaquez! Ne feraillez pas, cela ne vaut rien. Faites une feinte! Fendez-vous bien.

J'ai manqué de m'enfiler.

C'est parce que vous penchez le corps en avant, et que vous n'êtes pas assez ferme sur la hanche. Si vous me forcez le fer, je dégage en dessous, et je vous porte une botte. Je ne veux pas vous désarmer; si je le voulais, je n'aurais qu'à donner un petit coup sec.

Aïe! j'ai reçu une terrible flanconnade! j'en ai assez.

Mi sènto convinto. Vuòl darmi ùna lezione?

Sono a' suoi comandi. Tira al mùro ?

Farèmo un assalto.

Aspètti ch'ìo mètta la mia piàstra. Non si sèrve di sàndali, e di màschera?

No, m'incòmodano.
Ecco fiorètti.

Questo non è buono per la mìa màno, la guàrdia è troppo grande. Eccone ùno migliore. Vìa, si mètta in guàrdia !

Cominciamo dal saluto.

Si mètta in guàrdia! — Ribatta la tèrza! Non è copèrta; ripàri meglio il suo corpo. Bène ! tìri contro me adèsso. Pàrta! pàri il mio còlpo.

Ah! ho ricevuto una botta che non era leggèra. Ha il pùgno fòrte.

La sua parata non valèva niènte; bisognava schermìrsi contro la terza e ribàttere la secònda. Incròci il sùo fèrro in quàrta. Bène! tìri con vivacità! Aggiùsti bene il suo còlpo! Incalza tròppo!

Perchè non si tìra indietro? Cammìni, attàcchi! non ischermisca, quèsto vàle nùlla. Fàccia ùna fìnta! Allàrghi bène le gambe.

Poco mancò ch'ìo non m'infilzássi.

Quèsto le accàde perchè èlla piega il corpo troppo avanti, e non è ben fèrma sull' ànca. Se mi forza il fèrro, mi sbrìgo di sotto, e le do ùna stoccata. Non voglio disarmàrla; s'io volèssi fàrlo, mi basterebbe darle una piccola bòtta sècca.

Ahi! ho ricevùta ùna terrìbile stoccata al fianco! Quèsto mi bàsta

DIALOGUE LXXV.

Le manége. Monsieur, une des principales conditions pour bien comprendre mes leçons, est la parfaite connaissance de l'animal que vous prétendez gouverner.

Comment dois-je m'y prendre pour l'acquérir?

Je commencerai chaque leçon par une petite démonstration théorique.

Dites-moi, de grâce, quelles sont les races de chevaux les plus estimées.

Cela dépend des pays et des genres en Europe, les coureurs anglais sont préférés pour la légèreté; les andalous, en Espagne, pour les belles formes. Les normands, les poitevins et les périgourdins de France réunissent souvent ces deux qualités au suprême degré. Ils sont les plus recherchés pour la parade et pour les voitures de luxe.

Vous ne parlez pas des danois, hongrois, napolitains, romains, etc.

Ils sont appréciables, mais inférieurs aux précédents. La race dite Colonne, dans les Etats romains, a bien son mérite; mais elle est si peu multipliée qu'on ne la compte pas dans le com

merce.

N'en existe-t-il pas d'autres supérieures à toutes celles dont vous parlez?

Sans doute. On distingue, en Afrique, les chevaux barbes; en Asie, les turcs, les tartares, les persans et les arabes. Si ceux-ci ne surpassent pas les nôtres, quant aux formes, à la taille et

Alla cavallerizza. Signore, una delle principàli condizioni per capìr bène le mie lezioni, si è la perfetta cognizione dell' animàle ch'èlla pretende dirigere.

Còme dèbbo fàre per acquistàrla?

Darò principio ad ogni lezione con una piccola dimostrazione teòrica.

Mi dìca, di grazia, quàli sòno le razze di cavalli più stimate.

Occorre distinguère i paèsi, ed i gèneri in Europa vengono preferiti i corridòri inglèsi per la leggerezza; quèlli dell' Andaluzia in Ispagna, per le bèlle fòrme. Quelli della Normandia, del Poitù, e del Perigòr, in Frància, uniscono spesso queste due qualità in gràde eminènte. Quèsti sono i più ricercati per la compàrsa, e per le carròzze di lusso.

Ella non parla de' danèsi, ungarèsi, napoletani, romàni, ec.

Sòno stimabili, ma inferiori a' preallegati. La ràzza dètta Colònna, negli stati romàni, ha il sùo mèrito; ma è così poco propagàta, che non si cònta nel commèrcio.

Non ve ne sono che superino tutte quelle da lèi accennate?

Ne sòno. Nell' Affrica, si distinguono i cavalli bàrberi; nell' Asia, i tùrchi, tàrtari, persiàni, ed àrabi. Se quèsti non superano i nòstri in quanto àlle fòrme, àlla statùra, ed all'aspetto, sono di

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