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C'est une occupation d'hiver ; les batteurs s'échauffent en maniant le fléau. Après avoir battu le blé, ils entassent la paille, recueillent, vannent, trient et criblent le grain.

Je vois que vous êtes bien au fait de l'économie rurale.

Questa è un'occupazione d'invèrno quèi che lo bàttono, si scaldano maneggiando il correggiàto. Battùto il gràno, ammucchiano la pàglia, raccolgono, vèntolano, cèrnano, e crivellano i gràni.

Vèdo ch'èlla s'intènde mòlto dell'economia ruràle.

DIALOGUE LX.

De l'aviceptologie. Aimez-vous les oiseaux et l'oisellerie?

Beaucoup j'ai à la maison une volière grande comme cette chambre.

Quelle espèce d'oiseaux avez

vous?

De toute sorte: serins, chardonnerets, mésanges, fauvettes, | alouettes, cailles, rossignols et moineaux.

Voulez-vous venir avec moi? non loin d'ici, dans un petit bosquet, j'ai un poste pour la pipée, Avec plaisir; avez-vous tout ce qu'il vous faut?

Oui, et de plus, j'ai de très bons appeaux.

Prenez-vous les oiseaux avec des gluaux, ou dans des filets? Des deux manières. Voyez cette volée d'étourneaux qui passe près d'ici ?

Ah, si nous avions un fusil, ou une sarbacane! il n'en resterait pas un.

Je le crois bien : ils s'envoleraient tous.

Ne tirez-vous jamais des grives, des bécasses, des perdrix, des canards et des oies sauvages au vol?

Jamais; pas même des grues, des aigles et des outardes; je me

Dell' uccellatùra.

Ama èlla gli uccèlli, e l'uccellagiòne?

Mòlto ho in càsa ùna uccellièra grànde còme quèsta càmera.

Che spècie d'uccèlli ha?

D'ogni sorta verzellìni, cardellìní, cingallègre, capinèri, allòdole, quàglie, usignùòli, e pàsseri.

Vuòle venir mèco? non lùngi di quì in un piccolo boschètto, ho un' uccellàja.

Volentièri: ha tùtto ciò che ci bisògna?

Sì, e di più ho buonissimi richiami.

Prènde gli uccèlli con paniòni, o nelle paretèlle?

Nelle due manière. Vèda quel brànco di stornèlli che pàssa prèsso di quì.

Ah, se avèssimo uno schioppo, o una cerbottàna! non ne camperèbbe ùno.

Lo crèdo benissimo; fuggirèbbero tutti.

Non tira mai ai tòrdi, àlle beccàccie, àlle pernìci, àlle ànitre, ed alle òche selvagge, al vòlo?

Mài; nèmmeno alle grù, ålle àquile, ed alle ottàrde; mi con

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Je les ai cependant entendus chanter.

Je crois qu'ils se sont moqués de nous. Cette chasse n'est pas amusante; j'aime mieux l'arbret. Je ne l'ai jamais vu : comment le fait-on?

Pour la Pipée, il faut une cabane comme celle-ci, au milieu d'un bocage peu étendu: on place de tous côtés, sur les branches, des baguettes enduites de glu; ensuite on fait crier une chouette dans la cabane. Ce cri de l'ennemi nocturne est à peine entendu par les oiseaux voisins, qu'ils s'appellent à grands cris, accourent en foule, s'excitant les uns les autres à fondre sur leur adversaire; et la plupart viennent s'empater les pattes ou les ailes dans la glu des baguettes, avec lesquelles ils tombent et se laissent prendre.

tènto di prendere uccellini. Ma, | zìtto! èccoci giùnti àlla capanna.

Dèbbo entràrvi?

Sì, piàn, pianissimo. Quando vedrà che gli uccelli cadono sulla beccata, tirerà il cordòne, affinchè le rèti si chiùdano.

Ecco uno stòrmo intièro! dèbbo tiràre.

Sì, prèsto. Nemmen' ùno; dòve sòno andàti?

Li ho però sentiti cantàre.

Crèdo chè ci abbiano uccellàto; quèsta càccia divèrte poco; preferisco il palmone.

Non l'ho mai praticàta; in che mòdo si fa?

Per il palmòne, ci vuole una capanna come quèsta, in mezzo ad un boschètto un po 'estèso da tutte le pàrti si dispongono sùi ràmi verghètte copèrte di vischio; indi si fa gridàre una civètta nella capanna. Appèna quèsto grido del nemico notturno è sentito da' vicìni uccèlli, si dànno a chiamàrsi con fòrti grìdi, ed accòrono in fòlla, eccitàndosi gli ùni, gli àltri a piombàre sopra il loro avversàrio e i più vengono ad impaniàrsi le zampe, o le àli nel vischio delle paniùzzole, còlle quàli càdono, e si lasciano pigliare.

DIALOGUE LXI.

Avec un fermier. Toujours occupé, mon ami? Dans une ferme, Monsieur, il y a toujours quelque chose à faire.

Voulez-vous prendre la peine de

Con un affittajuòlo.

Siète sempre occupato, amico? In un podère, Signore, c'è sempre qualche cosa da fàre.

Vuòle prendersi l'incòmodo di

jeter un coup-d'œil sur mes nouveaux arrangements? Avec plaisir, voyons.

Voici mon poulaìller : j'y ai mis des bâtons en travers pour que les poules puissent s'y jucher.

C'est bien fait. Vous avez sans doute aussi des oies, des canards et des dindons?

Mes dindons sont presque tous morts. Cette volaille est trop difficile à élever.

Cela est vrai; on ne peut guère compter sur eux que lorsqu'ils ont pris le rouge, c'est-à-dire quand la crête commence à leur pousser.

J'ai cependant eu des dindonneaux cette année; mais j'ai fait couver les dindes de bonne heure, et j'ai avancé leur ponte. Aussi ai-je vu les poules d'Inde amener leur couvée au commencement de mars.

Est-ce là votre garenne?

Oui, Monsieur; mais il ne me reste plus que quelques lapins d'Angora. Entendez-vous grogner mes petits cochons de lait?

Où est votre étable à porcs? De ce côté-ci. Il n'y a pas longtemps que ma truie a fait ses petits.

Quelle nourriture donnez-vous à vos cochons?

Pour les engraisser, je leur donne du sarrasin concassé et des glands cela leur fait faire beaucoup de lard.

N'est-ce pas là votre étable à vaches?

Vous feriez bien de placer ici un râtelier, si vous voulez que le fourrage ne s'éparpille pas trop La mangeoire me semble trop haute, et l'auge n'est pas assez propre.

dàre un'occhiàta àlle mie nuove disposizioni?

Volentièri, vediamo. Ecco il mio pollàjo vi ho mèsso bastoni a travèrso acciòchè le galline pòssono appollajàrvisi.

Avète fatto bène. Avète sènza dùbbio ancora òche, ànitre, e gallinàcci?

I miei gàlli d'India sono quàsi tùtti mòrti. Quèsto pollàme è tròppo difficile ad allevàrsi.

E vèro; non se ne può far cònto se non quando hanno prèso il ròsso, cioè quàndo la crèsta comincia lòro a spuntàre.

Ho però avùto piccole pollànche quest' anno; ma ho fatto covàre le galline d'India per tèmpo, ed ho anticipàto il momento del far le uova. Per ciò ho veduto le galline d' India condurre la lòro cováta al principio di marzo. E quèsta la vostra coniglièra?

Sì, Signòre; ma non mi rèstano più che alcuni conigli d'Angora. Sente grugnìre i miei porcellini da làtte.

Dov'è il vostro porcìle?

Da quèsta parte. Non è gran tèmpo che la mia tròja ha figliato.

Che nutrimento date a' vòstri pòrci?

Per ingrassàrli, do lòro formentone ammacàto, con ghiande: quèsto fa far lòro mòlto grasso.

Non è quella la vòstra stàlla dèlle vàcche.

Farète bène di mètter quì ùna rastrellièra, se volète che il fièno non si spargògli tròppo. La mangiatoja mi pare troppo alta, il trudgolo non è nètto abbastanza.

C'est la faute du vacher.

Combien une vache vous donnet-elle de lait par jour?

La vachère vient de traire celle-ci : elle a donné dix pintes. Celle que vous entendez mugir a vélé il a quinze jours; son veau bondit déjà dans la cour. Où sont vos bœufs?

Je les ai mis au parcage, ainsi que mes chèvres, mes mulets et mes ânes. Voulez-vous entrer dans la bergerie ?

Combien avez-vous de moutons?

Je n'en ai pas beaucoup dans ce moment; le claveau en a emporté une grande partie. Tout mon troupeau ne consiste plus qu'en un bélier, une trentaine de brebis, et quelques agneaux.

Leurs toisons sont bien blanches et bien fournies.

Malheureusement la tonte ne sera pas bien considérable.

Questa è una mancanza del vaccaro.

Quanto latte per giòrno vi dà ùna vàcca?

La vaccara ha testè mùnto quèsta; ha dato dièci boccali. Quella che sente muggiàre ha figliato quindici giòrni fa; e di già il vitello saltabecca nella còrte. Dove sono i vòstri buòi?

Li ho menàti al pàscolo, colle mie càpre co' mùli, e cogli àsini. Vuòl vedère l'ovìle.

Quànti castrati avète ?

Non ne ho molti di presènte; l'epidemia di pècore ne ha rapìti di mòlti. Tutto il mio grègge è òra ridòtto ad un montone, un trènta pècore, ed alcùni agnèlli.

La loro làna è molto bianca, e ben folta.

Ma la disgrazia vuole che la tosatùra non farà grande abbòndo.

DIALOGUE LXII.

Une basse-cour. Avez-vous déjà vu ma volaille? Non; je serais charmé de la voir. Entrez, vous verrez là, avant tout, le fumier et la mare: c'est le lieu du rassemblement de toute sorte de volailles. Là les poules grattent, les canards se baignent; y a toujours table ouverte. Grand bien leur fasse.

Ici sont les dindons, plus loin des chapons et des pintades: là-haut, sur le toit, est le colombier; là-bas, dans le coin,

sont les ruches.

Cela doit faire une belle musique, quand toutes ces bêtes élévent la voix.

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Il n'y a pas de concert plus bruyant que lorsque à la fois les coqs chantent, les dindons gloussent, les paons crient, les oies caquettent, les cigognes claquent, les pigeons roucoulent, les abeilles bourdonnent, les grenouilles coassent, et les chiens aboient.

Ne craignez-vous point d'ennemis pour votre volaille?

Nous craignons les martres, les fouines, les putois et les belettes.

Avez-vous aussi des animaux quadrupedes?

Sans doute; regardez, tout autour sont des étables remplies de bestiaux, de mulets, de bêtes à cornes, de brebis, de chèvres, de cochons et d'ânes.

De la vigne.

Non v' ha concèrto più romoròso di quàndo ad un tèmpo, i gàlli càntano, i gallinàcci chiocciano, i pavòni gridano, le òche gràcchiano, le cigogne stridono, piccioni cròjano, le api rònzano, le ràne gràcidano, ed i càni abbàjano.

Non temète nemìci- pel vòstro pollame?

Temiamo le màrtore, le faine, le pùzzole, e le donnole.

Avète ancòra animàli quadrùpedi?

Senza dubbio; guàrdi all'intòrno sono tutte stàlle piène di bestiàme, di mùli, di bèstie bovine, di pècore, di càpre, di pòrci e di asini.

DIALOGUE

Toujours occupé dans votre vigne ?

Comme vous voyez, on a toujours quelque chose à faire: tantantôt il faut déchausser et rechausser la vigne, tantôt la buter, la sarcler,la tailler, l'échalasser, l'épamprer, la houer; on n'en finit pas.

Mais vous êtes aussi amplement indemnisé de vos peines?

Pas toujours la gelée vendange quelquefois nos vignes et enlève souvent, dans une seule nuit, toutes les espérances du vigneron.

Mais à présent il n'y a plus rien à craindre des frimats; les raisins sont presque mûrs.

Tous les grains ne le sont pas ; d'ailleurs, la grêle nous menace jusqu'au moment de la récolte.

LXIII.

Della vigna.

Siète sempre occupato intorno àlla vostra vìgna.

Come vède v'è sempre qualche còsa da fare; òra bisogna scalzare, e rincalzare la vigna, ora tènderla, sàrchiarla, potarla, palificarla, spampanarla, zapparla: non si finisce mài.

Ma siète però abbondantemente compensato delle vostre fatiche.

Non sempre; il gèlo vendèmmia qualche vòlta per nòi, e tòglie al vignajuòlo tutte le sue speranze in una sòla nòtte.

Ma adèsso non c'è più niente da temère delle brine; le ùve sono quàsi matùre.

Non sono matùri tùtti i granèlli; pòi ci minaccia la grandine fino al giorno della vendemmia.

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