Thaumaturge: c'est-à dire, faiseur de miracles. Comme il n'est aucun lieu, dit Théophane, où il n'ait étendu ses bienfaits, soit de son vivant, soit après sa mort, il n'en est aucun où sa mémoire ne soit en vénération. Les Russes en particulier l'honnorent comme leur premier Patron. Les Nautonniers ont en lui une grande dévotion. On raconte plusieurs miracles obtenus de lui en faveur de ceux qui étoient en péril par les tempêtes. C'est la grande célébrité du nom de Saint Nicolas, et le grand soin qu'il prenoit des orphelins, qui a inspiré, non seulement aux enfans, mais encore à toute la jeunesse de le reconnoître pour protecteur. C'est probablement pour exprimer cette dévotion qu'on le peint avec trois enfans qui semblent sortir d'un vase.

PARAPHRASE DU PSEAUME PREMIER.

Différence des Bons et des Méchans.

I.

Malheureux celui qui du vice
A foulé les sentiers impurs,
Il chancèle; ses pieds peu sûrs
S'affermissent dans l'injustice
Bientôt lui-même de l'erreur
Il s'érige en maître.

2.

Mais heureux, mille fois heureux!
Celui qui dans la Loi divine
Pose le terme de ses vœux,
Médite la sainte Doctrine,
Et met son suprême bonheur
Dans le Souverain Être.

3.

Semblable au Saule verdoyant,
Planté le long d'une onde pure,
Il donne des fruits dans leurs tems
Et garde toujours sa verdure;
Les vents les plus impétueux

Né sauroient lui nuire.

4.

C'est le contraire du méchant,
Il est semblable à la poussiere
Vain jouet du plus foible vent.
Son être est comme éphémere,
Et parmi les justes heureux,
Il ne peut se produire.

5.

Le Seigneur, arbître suprême

Des méchans et des bons fait le discernement,
Les méchans, il les livre à l'avilissement,
Les bons, il les soutient, les aime,
Et une juste recompense

Couronne leur persévérance.

Différentes Ères qu'il est important de connoître, et leur correspondance avec l'Ere de l'Incarnation.

Ainsi la présente année 1804 est

Explication du mot Ère.

D. Qu'est-ce qu'une Ère ?

R. L'Ère est une époque ou événement remarquable duquel on part pour compter les années qui suivent.

D. Est-il nécessaire aux jeunes gens de connoître les différentes Ères du monde ?

R. Il est nécessaire d'en connoître au moins les principales. Car il est intéressant de savoir de quelle maniere nous comptons nos années; la différence de calcul d'un peuple avec un autre, des anciens et des modernes ; afin de trouver la coïncidence ou la distance des événemens qui se passent parmi nous, d'avec ceux qui se passent chez d'autres peuples; de pouvoir comparer l'époque où nous vivons avec les époques qui nous ont précédés; autrement les faits les plus clairs et les plus intéressans se confondent comme dans un cahos. C'est pour cela que la connoissance des Ères doit précéder l'étude de la Chronologie, qui elle-même doit précéder celle de l'Histoire.

Origine des différentes Ères qui existent

dans le Monde.

D. Les hommes venant tous d'une même souche ne devroient-ils point avoir une Ère commune?

R. Il seroit à souhaiter que cela fût, il n'y auroit plus aucune difficulté pour fixer la date des faits qu'il est intéressant de savoir. Par exemple, tous les peuples auroient pu s'accorder à dater du Déluge, qui est un événement qui a intéressé tout le Genre humain, et dont aucun n'a lieu de douter. Mais les hommes s'étant séparés par familles, après la confusion des langues à la Tour de Babel, dont la construction n'est pas éloignée du Déluge, il est

probable qu'ils ont compté les années, les uns de leur arrivée dans de nouvelles terres, les autres du Regne de leurs Rois ou Conducteurs. Dans la suite, de nouvelles révolutions les ont obligés à changer ces Ères. Celles formées des années du regne des Rois sont les plus sujettes à induire en erreur, car la même année peut se compter plusieurs fois, comme il arrive à la mort de chaque Roi, dont les historiens comptent l'année de la mort et celle de l'inauguration de son successeur pour révolues, quoiqu'en effet elles ne le soient point. Ainsi deux années sont quatre, étant comptées complétes pour le Roi mort, et pour le Roi successeur, et de même pour le successeur de ce successeur. Ces calculs ont eu besoin d'être redressés, c'est ce qui a donné lieu à de nouvelles Ères.

De ces premiers peuples formés des différentes familles qui existoient à la dispersion des hommes, après la Tour de Babel, sont sorties des colonies qui ont ormé d'autres peuples. Ces nouvelles peuplades ont ommencé par bâtir une ville, et la fondation de leur lle étoit l'époque de leur Ere; comme on le voit ratiqué par toutes les villes anciennes, qui quelpefois joignoient à l'année de leur fondation celle du gne de leur Roi. A Rome on ne connoissoit d'autre re que celle de la fondation de cette ville, à laquelle in ajoutoit celle du regne de ses Rois, tant qu'elle at Monarchie, et le nom des Consuls en exercice, uand elle fut devenue République. Seulement quel. ues savans dans la suite ont cherché à rapprocher les ates romaines de celles des autres peuples.

Une autre raison encore, ce sont les révolutions rrivées chez tous les peuples depuis le déluge. L'un été vaincu par l'autre, celui-ci à son tour est tombé ous le joug d'un autre, et quelquefois de celui-là même

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