Traité d'explication française: ou, Méthode pour expliquer littéralement les auteurs français

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Librairie classique E. Belin, Vve E. Belin et fils, 1888 - French literature - 218 pages
 

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Page 23 - Mais si notre vue s'arrête là, que l'imagination passe outre; elle se lassera plutôt de concevoir, que la nature de fournir. Tout ce monde visible n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature. Nulle idée n'en approche. Nous avons beau enfler nos conceptions, au delà des espaces imaginables, nous n'enfantons que des atomes, au prix de la réalité des choses. C'est une sphère dont le centre est partout, la circonférence nulle part.
Page 2 - Plus d'amour, partant plus de joie. Le lion tint conseil et dit : Mes chers amis, Je crois que le ciel a permis Pour nos péchés cette infortune : Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux ; Peut-être il obtiendra la guérison commune.
Page 74 - De l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse. Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois; Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté...
Page 3 - J'ai dévoré force moutons ; Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense : Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger. Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi Car on doit souhaiter selon toute justice Que le plus coupable périsse.
Page 102 - Cependant sur le dos de la plaine liquide, S'élève à gros bouillons une montagne humide ; L'onde approche, se brise, et vomit à nos yeux, Parmi des flots d'écume, un monstre furieux.
Page 34 - Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité.
Page 40 - D'aucun mot, d'aucun cri, n'en interromps le cours ; Tiens ta langue captive; et si ce grand silence A ton émotion fait quelque violence, Tu pourras me répondre après tout à loisir : Sur ce point seulement contente mon désir.
Page 9 - L'impie Achab détruit, et de son sang trempé Le champ que par le meurtre il avait usurpé; Près de ce champ fatal Jézabel immolée ; Sous les pieds des chevaux cette reine foulée ; Dans son sang inhumain les chiens désaltérés, Et de son corps hideux les membres déchirés...
Page 10 - Au peuple qui le loue imposerait silence: Son nom ne périra jamais. Le jour annonce au jour sa gloire et sa puissance. Tout l'univers est plein de sa magnificence. Chantons, publions ses bienfaits.
Page 3 - L'âne vint à son tour, et dit : « J'ai souvenance Qu'en un pré de moines passant, La faim , l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ; Je n'en avois nul droit, puisqu'il faut parler net.

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