La métaphysique d'Aristote, Volume 2

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Ebrard, 1840
 

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Popular passages

Page 358 - Il ya donc aussi quelque chose qui meut éternellement; et comme il n'ya que trois sortes d'êtres, ce qui est mu, ce qui meut, et le moyen terme entre ce qui est mu et ce qui meut, c'est un être qui meut sans être mu, être éternel, essence pure et actualité pure3.
Page 223 - ... de l'essence dont il s'agit. VIII. Cette essence est-elle unique, ou bien y en at-il plusieurs, et s'il y en a plusieurs, combien y en at-il? C'est là une question qu'il faut résoudre. Il faut se rappeler aussi les opinions des autres philosophes sur ce point. Nul d'entre eux ne s'est expliqué d'une manière satisfaisante sur le nombre des premiers êtres. La doctrine des idées ne fournit aucune considération qui s'applique directement à ce sujet. Ceux qui admettent l'existence des idées...
Page 219 - Le désirable et l'intelligible meuvent sans être mus, et le premier désirable est identique au premier intelligible ; car l'objet du désir, c'est ce qui paraît beau, et l'objet premier de la volonté, c'est ce qui est beau. Nous désirons une chose parce qu'elle nous semble bonne, plutôt qu'elle ne nous semble telle parce que nous la désirons. Le principe ici c'est...
Page 219 - Or, la pensée est mise en mouvement par l'intelligible , et l'ordre du désirable2 est intelligible en soi et pour soi ; et dans cet ordre l'essence est au premier rang ; et, entre les essences, la première est l'essence simple et actuelle. Mais l'un et le simple ne sont pas la même chose : l'un désigne une mesure commune à plusieurs êtres ; le simple est une propriété du même...
Page 47 - nous, qu'aucun universel, quel qu'il soit, soit une « substance. Et d'abord, la substance première d'un « individu, c'est celle qui lui est propre, qui n'est point « la substance d'un autre. L'universel, au contraire, est « commun à plusieurs êtres; car ce qu'on nomme uni« versel, c'est ce qui se trouve, dans la nature, en un
Page 232 - C'est là ce qu'il faut éviter ( et, en effet, il est des choses qu'il faut ne pas voir, plutôt que de les voir) ; sinon la pensée ne serait pas ce qu'il ya de plus excellent.
Page 89 - par exemple, qu'il n'ya puissance que lorsqu'il ya acte, que lorsqu'il n'ya pas acte, il n'ya pas puissance : ainsi celui qui ne construit point, n'a pas le pouvoir de construire , mais celui qui construit a ce pouvoir quand il construit; et de même pour tout le reste. Il n'est pas difficile de voir les conséquences absurdes de ce principe. Évidemment alors on ne sera pas constructeur si l'on ne construit pas ; car l'essence du constructeur c'est d'avoir le pouvoir de construire. De même pour...
Page 359 - ... évident qu'autant il ya de planètes, autant il doit y avoir d'essences, éternelles de leur nature, et chacune immobile en soi L'une est la première, l'autre la seconde, dans un ordre correspondant au mouvement des astres entre eux...
Page 76 - Milord, et mille fois milord , ne savez-vous pas en quoi consiste l'éclipsé de lune et celle de soleil? La première résulte de l'interposition de la terre entre le soleil et la lune ; la seconde, de l'interposition de la lune entre le soleil et la terre.
Page 217 - Empédocle, qui admet comme principes l'Amitié et la Discorde, et les philosophes qui font le mouvement éternel, Leucippe, par exemple. Il ne faut donc pas dire que pendant un temps indéfini le chaos et la nuit existaient seuls. Le monde est de tout temps ce qu'il est (soit qu'il y ait des retours périodiques1, soit qu'une autre doctrine ait raison), si l'acte est antérieur à la puissance.

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