Mon plus cher confident travaille à ma ruine En vieux langage on voit sur la façade (1) Du sage Acathe et du tendre Nisus, Tous grands héros, tous amis véritables Ces noms sont beaux ; mais ils sont dans les fables. > L'ami qui souffre seul fait une injure à l'autre. Chez les amis, tout s'excuse, tout passe. (LA FONTAINE, Contes et nouvelles. Livre V, 7. Belphegor.) > L'homme n'a point d'amis, c'est son bonheur qui en a. (NAPOLEON Ier, Pensées.) > L'amitié n'est-elle pas le don complet de soi-même. (LACORDAIRE, Pensées. Amitié.)/ > L'amitié est le plus parfait des sentiments de l'homme, parce qu'il est le plus libre, le plus pur et le plus profond. (LACORDAIRE, Pensées. Amitié.) Aimez un chacun d'un grand amour charitable, mais n'ayez point d'amitié qu'avec ceux qui peuvent communiquer avec vous de choses vertueuses; et, plus les vertus que vous mettrez en votre commerce seront exquises, plus votre amitié sera parfaite. (SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introduction à la vie dévole. IIIe partie, Chap. XIX.) L'amitié requiert une grande communication entre les amants, autrement elle ne peut ni naître, ni subsister. (SAINT FRANÇOIS DE SALES, Introduction à la vie dévote. IIIe parlie, Chap. XXII.) (1) Du temple de l'Amitié. Amour. > Puisque l'amour est fait pour le contentement Pourquoy le suivra-t-on s'il donne du tourment. (P. DU RYER, Les Vendanges de Suresne. Acte IV, Sc. 1.) > Une fille est estrange, ayant l'Amour pour maistre, Et c'est un animal dificile à connaistre. (P. DU RYER, Les Vendanges de Suresne. Acte IV, Sc. 6.) > Contredire l'amour, c'est le rendre invincible; Mais laissez faire au temps; luy, qui surmonte tout, De cette passion pourra venir à bout. (P. DU RYER, Les Vendanges de Suresne. Acle IV, Sc. 9.) > L'amour excuse tout dans un cœur enflammé, Et tout crime est léger dont l'auteur est aimé. (P. Corneille, La suite du Menteur. Acte IV, Sc. 3.) > Le véritable amour jamais n'est mercenaire, Il n'est jamais souillé par l'espoir du salaire, Il ne veut que servir et n'a point d'intérêt Qu'il n'immole à celui de l'objet qui lui plaît. (P. CORNEILLE, Pertharite. Acte II.) L'Amour punit les cruelles. Aimez, pour fuir son courroux. (P. CORNEILLE, L'Inconnu. Chanson, Acte V, Sc. 4.) En amour y a guerre, trêves, paix, mort et vie, qui règnent tour à tour. (FR. D'AMBOISE, Les Napolitaines. Acle II, Sc. 4.) > Si l'on croit aimer sa maîtresse pour l'amour d'elle, on est bien trompé. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, 396.) >La plupart des femmes ne pleurent pas tant la mort de leurs amant, pour les avoir aimés, que pour paraître plus dignes d'être aimées. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, 384.) > Vous sçavez qu'amour n'a point de loi. > Il est bien vray qu'il n'y a chose qui ne face plus raffolir les hommes que l'amour. (P. DE LARIVEY, Les Esprits. Acte I, Sc. 4.) > Le plaisir de l'amour est d'aimer ; et l'on est plus heureux par la passion que l'on a que par celle que l'on donne. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, 247.) > L'amour dont la vertu n'est point le fondement Adresse, force et ruse et tromperie, (LA FONTAINE, Contes. Ire partie, II. Richard Minutolo.) "Tourments d'amour font si bien (LA FONTAINE, Contes et Nouvelles. Livre IV. Le Roi > Vous ne connaissez point ni l'amour, ni ses traits. On peut lui résister quand il commence à naître, Mais non pas le bannir quand il s'est rendu maître. (P. CORNEILLE, Horace. Acte III, Sc. 4.) On passe souvent de l'amour à l'ambition; mais on ne revient guère de l'ambition à l'amour. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, 514.) L'amour rend tout permis; Un véritable amant ne connaît point d'amis. (P. CORNEILLE, Cinna. Acte III, Sc. 1.) Un amour violent aux raisons ne s'amuse. (REGNIER, Élégies. II.) > En amour, l'innocence est un savant mystère. L'amour toujours n'attend pas la raison. > L'amour n'est pas un feu qu'on renferme en son âme ; Tous nous trahit, la voix, le silence, les yeux; Et les feux mal couverts n'en éclatent qne mieux. (J. RACINE, Andromaque. Acte II, Sc. 2.) ... L'amour le plus discret Laisse par quelque marque échapper son secret. (J. RACINE, Bajazet, Acte III, Sc. 8.) Un véritable amour brave la main des Parques. (P. CORNEILLE, Horace. Acle IV, Se. 4.) Il n'y a point, dans le cœur d'une jeune personne, un si violent amour auquel l'intérêt ou l'ambition n'ajoute quelque chose. (LA BRUYÈRE, Pensées. Chap. III. Des Femmes.) > C'est l'amour, joint à la tristesse, qui cause la plupart des larmes. (DESCARTES, Les Passions, 117.) Qu'une première amour est belle, Et qu'on doit plaindre un cœur fidèle, (QUINAULT, Atys. Acte IV, Sc. 1.) > Dès que l'amour, l'amour effréné, entre dans le cœur d'un homme, il y ronge tous les autres sentiments; il y vit aux dépens de l'honneur, de la foi, du serment. (AL. DUMAS père, La Tour de Nesle. Acte III, 6o tableau, Sc. 5.) > Le plus grand des tourments que l'on souffre icy-bas, C'est d'aymer constamment et de ne l'estre pas. (P. DU RYER, Les Vendanges de Suresne. Acte V, Sc. 1.) Jaçoit (malgré) que ce soit un grand contentement sçavoir estre aymé de qui on ayme, ce m'est néant moins un extrême desplaisir veoir qu'il n'y a rien qui empesche l'exécution de nos desirs qu'un petit morceau de fer. (P. DE LARIVEY, Les Esprits. Acle I, Sc. 5.) J'estime qu'on n'ayme jamais assez si on n'ayme trop. (L. DU PESCHIER, La Comédie des Comédies. Acte III, Sc. 2.) LES BELLES CITATIONS. 2 > Quand nous sommes las d'aimer, nous sommes bien aises qu'on nous devienne infidèle pour nous dégager de notre fidélité. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, LXXXIII.) On pardonne tant que l'on aime. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, 337.) > C'est presque toujours la faute de celui qui aime de ne pas connaître quand on cesse de l'aimer. (LA ROCHEFOUCAULD, Maximes, 393.) Je vas souvent pensant en moy-mesme quelle de ces deux conditions en amour est la pire: ou aymer, sans estre aymé; ou aymant et estant aymé, et désirant une mesme chose, estre empesché par des murailles, des grilles de fer, des portes et des gardes. (P. DE LARIVEY, Les Esprits. Acte I, Sc. 5.) Amour, pour toutes armes, Veut des soupirs et des larmes ; (LA FONTAINE, Contes. Ire Partie, XIII. Les Amours de Mars L'amour chaste agrandit les âmes, Et qui sait aimer sait mourir. (V. Hugo, Odes. Livre I, Le Poèle dans les Révolutions.) La tempête qui fuit d'un orage est sivie. L'âme a peu de beaux jours; mais, dans son ciel obscur, L'amour, soleil divin, peut dorer d'un feu pur Le nuage errant de la vie. (V. HUGO, Odes. Livre V, 6. Le Nuage.) Il n'est point d'ame si cruelle Amour est fertile de miel; Le fiel jusques au cœur nous touche. |