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s'enflent en se retirant sur eux-mêmes, ou ils s'aplatissent par l'écartement de leurs extré– mités, dans le premier cas pour rapprocher les membres des muscles, dans le second pour les en éloigner. Il n'est pas jusqu'aux muscles de forme circulaire qui ne présentent à leur manière le même phénomène placés comme des gardiens aux différentes ouvertures du corps, en allongeant circulairement leurs fibres, ils élargissent le passage, et ils le resserrent en les ramassant sous la forme d'un cercle plus petit. Il n'est donc aucun membre qui se meuve en rond, d'une façon régulière et commode. Quant aux flexions de la tête, des pieds, des bras, de la langue, elles sont exécutées par des moyens mécaniques à l'aide d'un grand nombre de muscles droits, qui changent de place ou se tendent de côté et d'autre. C'est ainsi que la faculté motrice, qui de sa nature, tend à prendre une direction droite, parvient à imprimer aux membres des mouvements curvilignes (1). »

(1)« Nego ullum motum perennem non rectum a Deo conditum esse præsidio mentali destitutum. Et intra quidem corpus humanum omnes musculi principiis moventur rectilineorum motum: nempe aut in sese recedendo turgent, ant discessu capitum extenuantur; illic, ut membrum ad musculum accedat, hic ut recedat : quod idem et in circularibus musculis suo modo locum habet, qui meatibus custodes appositi, ubi fitamentis circularibus extensi fuerint, laxant meatum, constringunt vero iisdem ia angustioris circuli figuram recurrentibus. Nullum adeo membrum est,

LE CARTESIANISME.

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ait pu mieux choisir que l'exemple ain pour élucider son idée. D'ailleurs d'exactitude, puisqu'il exige la voè mouvement curviligne. Quelle die idée à celle de Descartes, qui nous bis propriétés essentielles du mouveconsidération de ce qu'elles sont en eur rôle dans la formation et dans la de l'univers, où l'on voit sans cesse e primitive des corps à se mouvoir Dite, et la nécessité pour eux de se ligne courbe, à cause de leur opposie, et leur persévérance dans l'état dans celui de mouvement, si rien ne Ces notions qu'il expose sont tellentes de vérité, qu'elles saisissent souminent les esprits.

t l'idée non moins importante de la ion du mouvement. La priorité ne lui isputée; mais parce qu'il erre dans s, on semble le spolier de l'invention fier ceux qui le rectifient. Newton ne même pas (1). D'Alembert est plus équi

et expedite gyretur. Flexus vero capitis, pedum, bracchioquibusdem artificiis mechanicis per multos rectos muscunspositos vel attensos expressi sunt. Qua ratione efficimotrix natura sua in rectum tendens, membrum illud gyrum. » Stell. mart., cap. н, p. 8.

ath. Axiomes ou lois du mouvement, loi 3e, scolie.

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table: << Descartes paraît être le premier qui ait pensé qu'il y avait des lois de percussion, c'est-àdire des lois suivant lesquelles les corps se communiquent du mouvement. Mais ce grand homme n'a pas tiré d'une idée si belle et si féconde tout le parti qu'il aurait pu. Il se trompa sur la plupart de ces lois (1). >>

Les voici en abrégé, telles que Descartes les donne :

1° Deux corps égaux se choquant avec des vitesses égales, rejaillissent chacun avec sa vitesse;

2 Inégaux et les vitesses égales, le moindre seul rejaillit, et ils vont tous deux ensemble du même côté, avec la vitesse qu'ils avaient avant le choc;

3o Égaux et les vitesses inégales, le plus lent seul rejaillit, et ils vont ensemble du même côté, avec une vitesse commune, moitié de celles qu'ils avaient avant le choc;

4o Inégaux et le plus grand en repos, l'autre rejaillit sans lui imprimer aucun mouvement;

5° Inégaux et le plus petit en repos, l'autre lui transfère une partie de son mouvement, telle qu'ils vont ensuite de même vitesse ;

6° Égaux et l'un en repos, celui qui se meut

(1) Encycl., p. 284, art. percussion.

LE CARTESIANISME.

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à l'autre une partie de son mouveejaillit avec la partie qui lui reste; ux corps allant du même côté, ou rsuit communique à l'autre une partie vement, et tous les deux marchent u il rejaillit sans lui rien communilui en communique une partie et recelle qu'il garde. Désignons par B et corps, C précède. Non-seulement est plus petit que B, mais lorsqu'il est pourvu que ce en quoi la grandeur de celle de B, soit moindre que ce en quoi e B surpasse celle de C, B pousse C, en ant une partie de sa vitesse; au consque ce en quoi la grandeur de C surde B, est plus grand que ce en quoi le B surpasse celle de C, B rejaillit sans mmuniquer de son mouvement; enfin xcès de grandeur qui est en C, égale vitesse qui est en B, celui-ci transfère de son mouvement à l'autre et rejaillit ste (1).

me dans la réflection de la lumière, part de l'erreur relevée par Hobbes, la dureté qui cause le rejaillissement. u'il donne sont celles du choc des corps

e de la philosophie, part. 11, art. 46 et suiv.

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élastiques. Soit B et C deux corps tels, qui vont dans le même sens; B est en arrière. Soit V, V' leurs vitesses respectives avant qu'ils se rencontrent. A l'instant du choc ils se pressent mutuellement jusqu'à ce qu'il aient une égale vitesse, que nous appellerons Z. Alors B a perdu V-Z, et C gagné Z-V'. Le ressort, en se rétablissant dans chacun d'eux, fait que B perd encore V-Z, et que C gagne encore Z— V'. Que X et Y désignent leurs vitesses après le choc, on a X = V — 2V+2Z, Y=V'+2Z — 2V', ou X= 2Z — V, Y= 2Z — V'. Mais B (VZ) C (Z-V'); d'où :

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Quand les corps vont en sens contraire, il suffit de changer le signe de V', et l'on a :

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Si B-C, V=V', comme dans la première loi de Descartes, X=-V, Y=V. Donc cette loi est

exacte.

Si B>, ou <C, V=V', comme dans la seconde,

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