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qu'elle gardoit depuis long-temps,&s'en frappa,& s'étant appuïé la tête fur l'eftomac d'Abradate elle mourut.

Les defcriptions qui nous ont été Jaiffées par Platon & par Tacite, ont rendu les morts de Socrate [y], & de l'empereur Othon [z] fort célébres, Le prémier meurt, comme ila vécu, avec beaucoup de conftance,débitant de belles maximes fur l'immortalité de l'ame, & de beaux préceptes de morale.Il refuse de fe fauver;& fes feptiments paroiffent d'autant plus naturels, qu'il avoit peu de fujet de regretter un refte de vie fort court,& qui ne pouvoit être que fort malheureux,après la condamnation du peuple Athénien.

L'empereur Othon, voiant fes troupes battuës dans une prémiere rencontre par celles de Vitellius, étoit en état de relever fon parti,& de livrer une feconde bataille, que fes foldats demandoient avec empreffement: dans ces circonftances il fe tue : il a des fentiments fort généreux fur la patrie, il paroît s'immoler pour elle, & répandre fon fang,pour ménager celui de fes citoïens: mais au fond, il devoit ou ne point commencer la guerre civile,s'il la croïoit contraire à l'interêt public,& qu'il préférât cet interêt au fien; ou il devoit foutenir fon parti avec plus de fermeté, s'il l'eftimoit jufte.

Atticus,aïant réfolu de fe faire mourir par l'abftinence de toute nourriture, cette même abstinence guérit la maladie,qui étoit l'occafion de fa mort. Le moïen qu'il emploïoit pour fe priver de la vie,lui rendit la fanté:mais fes amis le félicitant de cet événement heureux,ne purent faire changer fa réfolution de quitter la vie, & il leur répondit que comme c'étoit une néceffité de franchir

[y] Plat.in Crit. [z] Tac.hiftor.lib.z.

quelque jour ce même pas,il fe garderoit bien de retourner en arriére, pour recommencer un chemin,dans lequel il fe trouvoit engagé fi avant.

Tullius Marcellinus attaqué d'une maladie, dont les médecins lui promettoient une guérison affurée mais lente, affembla fes a mis pour délibérer fur le parti qu'il avoit à prendre. Un Stoïcien lui dit [a]:Ne t'inquiétes pas,Marcellinus,comme fi tu délibérois d'une affaire fort importante.C'eft peu de chofe que la vie:les efclaves, & les bêtes vivent; mais il eft d'une extrême conféquence de mourir d'une façon conftante & vertueufe.Songe combien il y a que tu fais les mêmes chofes, manger, boire, dormir; nous roulons continuellement en ce cercle. Non-feulement les accidents fâcheux & infupportables, mais l'ennui même de vivre donne envie de mourir.Il avertit enfuite Marcellinus, que comme après le repas, la defferte des tables fe donnoit aux domestiques, auffi en quittant la vie, il étoit bien féant de diftribuer quelques préfents à ceux,qui nous y avoient rendu de bons offices. Marcellinus fit fon teftament, pour partager les biens, entre fes amis, & fes domeftiques,& mourut fort tran quillement,le troifiéme jour,après qu'il eut renoncé à prendre toute nourriture,

Un foldat de Céfar,caffé de fatigues, lui vint, demander la permiffion de fe donner la mort.Ce congé parut fi jufte à Céfar, qu'il lui répondit feulement, Eh!quoi, penfes-tu être encore en yie?

L'ufage de fe donner la mort étoit pratiqué non-feulement par des particuliers, mais par des villes & des nations entiéres. Les Numantinsen capitulant, réservérent un jour franc [b], pour que touts ceux qui voudroient fe

[a] Effais de Montagne,liv.2.ch.13. -[6] Appian de bell,Hispanic,

donner la mort,fuffent en pleine liberté de le faire.Philippe[c], à la prife d'Abydos,voïant que les habitants fe tuoient avec précipitation, accorda par un cri public l'efpace de trois jours, pour laif fer la liberté des morts volontaires.

C'étoit un fentiment général parmi les Goths Occidentaux, que touts les hommes qui vivent dans l'oifiveté, & qui meurent d'une mort naturelle, de maladie, ou de vieilleffe, étoient jettés après leur mort dans des antres foûter rains, pleins d'ordure & d'animaux venimeux, où ils croupiffoient éternelle. ment dans l'infection & dans la mifére: & ils croïoient au contraire que ceux qui avoient fait des actions de valeur qui avoient fubjugué leurs voifins, & défait leurs ennemis,s'ils venoient à être tués dans une bataille, & dans quelque occafion d'honneur,étoient incontinent admis dans le palais d'Odin leur dieu de la guerre, où ces ames guerriéres vivoient dans de continuelles délices,toujours dans les feftins,& dans l'allégreffe, jouant à la boule avec les têtes des ennemis que chacun avoit tués: & felon le mérite de leurs exploits, elles avoient dans ce palais un appartement plus honorable,& un traitement plus magnifique.Le comte d'Oxenstiern dit au chevalier Temple[d]à Nimégue,qu'il étoit refté en Suéde un monument de cette ancienne croïance,dans une place nommée Odinshall,comme qui diroit la falle d'Odin.C'eft une grande baïe,fur les côtes de la mer,environnée de touts côtés de rochers efcarpés,où du temps des Goths Payens, les hommes qui fe fentoient atteints d'une maladie incurable, ou que l'âge avoit rendus invalides, & qui par conféquent étoient hors d'état

[c] Polyb.lib.16.

[d] Oeuvres mêlées du chevalier Temple, part.2.Effais de la vertu héroïque,§.4.

d'aller à la guerre, appréhendant de mourir miférablement, & honteufement,comme ils difoient,dans leurs lits, fe faifoient porter le plus près qu'ils pouvoient de la pointe de ces rochers, d'où ils fe précipitoient eux-mêmes dans la mer.croïant que par la hardieffe & la fermeté,avec laquelle ils fedonnoient la mort,ils pouvoient prétendre à être reçus dans le palais d'Odin, quoiqu'ils n'euffent pas eu le bonheur de mourir à la guerre.

Les morts volontaires étoient autorifées par la doctrine & par l'exemple des philofophes.Erafiftrate [e]aïant un ulcère au pié, dit: Rendons graces aux dieux, lorsqu'ils nous font fouvenir de notre patrie;& aïant bû du jus de ciguë, il fe fit mourir

Speufippus, qui étoit paralytique, aïant rencontré Diogene, & l'aïant falué, Diogéne lui refufa le falut, en lui difant: Vous êtes bien indigne,Speufippus,du nom de philofophe, puifque vous avez la lâcheté de vivre en l'état où vous êtes.

Calanus philofophe Gymnofophi fte [f], après avoir paffé 73.ans dans une fanté parfaite, commençant à fentir le déclin de fes forces, fit dreffer un bûcher, & après avoir dit adieu aux Macédoniens, il fe coucha fur le bucher, fe couvrit le vifage, & demeura immobile lorfque les flammes commencérent à l'environner.

Lucien raconte, comment le cynique Péregrin fe brûla publiquement aux jeux Olympiques ; & ce même auteur nous apprend que le philofophe Démonax fe fit mourir de faim, fans rien perdre de fa gaieté ordinaire.

Les morts volontaires ont été mépri
Fff 2

[e] Stob.fermon.7.de fortitudine. Petr. Caftellan.de vitis illuftr.medicor.in Erafiftr. [f] Plutarch.in Alex.Diod.Sic lib.17.

"

fées par plufieurs comme foibleffe de courage[g],& condamnées comme crime de désertion. L'hiftorien Jofeph, voïant fes troupes battuës par les Ro. mains [b], & s'étant réfugié dans une caverne profonde, y fit une exhortation très pathétique aux capitaines Juifs contre le défefpoir

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Il eftaifé dans les grands malheurs [i] de mépriser la mort; celui qui peut les foutenir, marque bien plus de force & de magnanimité.

S. Augustin [k] relève la contradiction des Stoïciens,qui foutenant que le fage feroit heureux au milieu des tourments, & dans le taureau de Pha laris même,enfeignoient néanmoins d'éviter les malheurs de la vie, par une mort volontaire.

Les plus lâches ont cherché à esquiver les coups de la fortune, n'aïant pas affez de conftance pour leur réfifter. » » Héliogabale[/]parmi les plus lâches voluptés,deffeignoit bien de fe faire mou[Quamquam fi rationem diligentiùs confulas,næ ipfa quidem animi magnitudo rectè nominatur, ubi quifque,non valendo tolerare, vel quæque afpera,vel aliena peccata,fe ipfe interemerit: magis enim mens infirma deprehenditur, quæ ferre non poteft vel duram corporis fui fervitutem,vel ftultam vulgi opinionem. Majorque animus meritò dicendus eft, qui: vitam ærumnofam magis ferre poteft, quàm fugere,& humanum judicium maximèque vulgare, quod plerumque caligine erroris obvolvitur,præ confcientiæ luce ac puritate contemnere.S.Aug. de civit. Dei,lib.1.c.22.

[b]Jofepb,de la guerre contre les Rom.liv.3.

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rir délicatement, où l'occasion l'en for-
ceroit. Et afin que fa mort ne démentît,,
point le refte de fa vie, avoit fait bâtir
exprés une tour fomptueufe,le bas & le
devant de laquelle étoit planché d'ais
enrichis d'or de pierreries, pour fe pré-,-
cipiter: & auffi fait faire des cordons
d'or & de foie cramoifie s'étran
gler,& battre une épée d'or pour s'en",
ferrer, & gardoit du venin dans des
vaiffeaux d'émeraudes & topazes pour,
s'empoifonner: felon que l'envie lui,,
prendroit de choisir de toutes ces façons
de mourir.

pour

Pythagore [m] défendoit de quitter fon pofte fans l'ordre du général, faifant entendre par ce fymbole, que c'eft un crime de quitter la vie fans l'ordre de Dieu.

Platon établit auffi pour maxime, que nous devons refter [n] dans le pofte où les dieux nous ont mis.

Florus[o]débite une morale trés fauffe fur les morts volontaires de Brutus verne outre Jofeph,on peut fuppofer qu'il les fit convenir,que comptant toujours de trois en trois,on tueroit le troifiéme, qu'il fe plaça le 31 & qu'il mità la 16. place le feul qu'il vouloit fauver, à qui étoit d'accord avec lui de fe rendre aux Romains. Bachet.de Meziriac.probl.delect.probl.23. [i] Rebus inadverfis facile eft contem

nere mortem:

Fortius ille facit,qui mifer effe poteft. Ovid.

[k] S. Auguft.epift.ad Macedon.155.in edir.

Benedict.

[] Effais de Montagne,liv.2.ch.13.

[m] Ανευ προςάγματος τῇ αυτοκράτορος ἐκ zrs ¢poupās μranxXaposîv.Symbol. Pythag.37. Vetatque Pythagoras injuffu imperatoris,id eft Dei,de præfidio & ftatione vitæ decedere Cic.

[2] Ω'ς έν τινι φροιρὰ ἐσμεν οἱ αἴθρωποι, καὶ

du caurov ex turns λúar, ouď áπoðìpinew. Plato, apolog. Socrat.

[o] Quis fapientiflimos viros non miretur ad ultimum non fuis manibus ufos?nifi fit hoc quoque ex perfuafione,ne violarent manus,fed in abfolutione fan&tiffimarum piiffimarumque animarum, judicio

"

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& de Caffius, qui fe fervirent du bras d'autrui pour fe donner la mort.Quine s'étonnera, dit-il, que ces hommes très fages ne fe foient pas fervis de leurs propres mains dans ces derniéres extrémi tés n'en auroient-ils point été empêchés par cette opinion qu'il n'eft pas permis de fouiller les mains dans un fang innocent? & n'étoient-ils point perfuadés que pour délivrer leurs faintes ames,ils devoient fe fervir de leurs jugements à s'y réfoudre, & du crime des autres à l'exécuter.

Mais s'ils ne pouvoient fans crime fe priver volontairement de la vie, als n'étoient pas moins coupables d'y emploïer le bras d'autrui: & s'ils pouvoient légitimement fortir de la vie, ils pouvoient auffife fervir à cet effet de leurs propres mains, & ceux qu'ils y emploïérent are comimirent aucun crime..

Socrate,prêt de mourir,prouve qu'il n'eft pas permis de fetuer foi-même.Les difcours pl,dit-il,qu'on voustient touts les jours dans les cérémonies & dans les myftéres, que les dieux nous ont mis dans cette vie comme dans un pofte,que nous ne devons jamais quitter fans leur permiffion, peuvent être trop difficiles pour nous, & paffer notre portée; mais rien n'eft plus aifé à comprendre, ni

fuo, fcelere alieno uterentur Florus, lib.4.

.c.7.

[p] Plat.dial.de Phadon; trad.de Dacier. [9]. Cato fic abit è vitâ, ut caufam mo riendi nactum le effe gauderet. Vetat enim dominans ille in nobis Deus, injuffu hinc, nos fuo demigrare.Cùm verò caufam juftam Deus ipfe dederit, ut tunc Socrati nunc Catoni, fæpe multis,næ ille,medius fidius,vir fapiens lætus,ex his tenebris; in lucem illam excefferit:nec tamen illa vincula carceris ruperit, leges enim vetant; fed tamquam à magiftratu,aut ab aliquâ poteftate legitimâ,fic à Deo evocatus, at que emiffus exierit. Cic. Tufcul. queft.lib.1.

[r] Nifi enim Deus is,cujus hoc tem

mieux dit que ceci,que les dieux ont foin des hommes,& que les hommes font des poffeffions des dieux. Cela ne vous paroît-il pas vrai? Trés vrai, répondit Cébés. Vous même donc, reprit Socrate, fi un des vos efclaves fe tuoit lui-même fans votre ordre, ne feriezvous pas en colére contre lui, & ne le puniriez-vous pas vous-même rigoureufement, fi vous le pouviez? Oui fans doute, dit Cébés. Par la même raifon, dit Socrate, il n'eft pas jufte de fe tuer, & il faut attendre, que Dieu nous envoie cet ordre formel de fortir de la vie,comme celui qu'il m'envoie préfentement [9]. Céla me paroît très raifonnable, dit Cébés.

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Cicéron donne à Scipion l'Africain des fentiments pareils [r]. A moins que Dieu, dont tout ce que vous yoïez eft le temple, ne vous délivre lui-même de la prifon du corps, vous ne pouvez arriver ici; car les hommes ont été engendrés pour garder ce globe qui s'appelle la terre, que vous voiez au milieu de ce temple, & ils ont reçu une ame, dont la fubftance eft tirée de ces feux éternels, que vous appellez les aftres & les étoiles. Ce font ces grands globes, lefquels animés par des intelligences divines achévent leur courfe avec une rapidité admiraFff 3

plum eft omne quod confpicis, iftis te cor. poris cuftodiis liberaverit, huc tibi aditus patere non poteft. Homines enim funt hâc lege generati, qui tuentur illum globum, quem in hoc templo medio vides,quæ terra dicitur;hifque animus datus eft, ex illis fempiternis ignibus quæ fydera, & ftellas vocatis, quæ globofæ & rotunda divinis animatæ mentibus,circulos fuos or befque conficiunt celeritate mirabili.Quare & tibi, Publi, & piis omnibus retinendus eft animus in cuftodiâ corporis, nec injuffu ejus,à quo eft ille vobis datus,ex hominum vitâ migrandum eft, ne munus humanum affignatum à Deo defugiffe videamini. Cic.fragm, de republ.

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ble. C'eft pourqoi & vous, Publius, & tous ceux qui révérent les dieux, vous devez retenir vos ames dans leurs prifons corporelles, & ne pas quitter la vie, fans un ordre de celui dont chacun de vous a reçû fon ame, de peur que vous ne paroiffiez vous fouftraire à l'emploi que Dieu vous a defftiné.

Plutarque [s] fait parler ainfi Cléo. méne roi de Lacédémone:Crois-tu donc que ce foit être généreux & homme de cœur, que de fe faire mourir?ce qui eft la chofe du monde la plus facile:& moi j'estime au contraire qu'il n'eft point de plus grande marque d'une ame foible & d'un courage rampant.Car il n'y a perfonne qui puiffe nier que ceux qui viennent à ces extrémités, ne fe laiffent vaincre par

par leur propre lâcheté.

Céfar, qui étoit affurément un bon juge en fait de magnanimité, dit [t]que ce n'eft pas vertu mais foibleffe, de ne pouvoir fupporter les maux de la vie; comme il ne paroît que trop en ce qu'il y en a plufieurs, qui endurent plus volontiers la mort que la douleur.

Une loi d'Athénes défendoit fous peine d'être privé de la fepulture, de fe donner la mort, à moins qu'on n'eût fait approuver à l'Areopage, les raifons qu'on avoit de mourir.

A Marseille [], on gardoit autrefois du poifon préparé aux dépens du public, pour ceux qui vouloient fe donner la mort, aïant fait auparavant approuver leur réfolution aux fix cents fénateurs, & il n'étoit permis de fortir de la vie,que par le congé du magiftrat, & pour quelque occafion légitime.

Des docteurs Chrétiens [x] ont entre pris, dans ces derniers temps, de prouver qu'il peut être permis en quelques

[s] Plutarch.in Agi & Cleomene.
[r] Cafar,de bell.Gall.lib.7.
[u] Val, Max.lib.z.cap.6.

[x] A&ta Lipfia, Mai 1701. p. 233.

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C'est une action non-feulement innocente, mais glorieufe même à des capaitaines de vaiffeaux, de fe donner la mort & à tout leur équipage, en faisant fauter leurs vaiffeaux, pour empêcher qu'ils ne foient pris.

Ces exemples n'autorifent point les morts volontaires. Dans le prémier, ceux qui tirérent au fort, ne fe firent pas mourir eux-mêmes, ils expoférent feulement leurs vies, pour conferver celles de leurs camarades, & la leur propre.A l'égard des capitaines de vaiffeaux,pour en empêcher la prife,ils font dans le cas de touts ceux, qui accablés d'un grand nombre d'ennemis aiment mieux combattre jusqu'à l'extrémité, que de fe rendre.

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On ne doit pas non plus traiter d'ho micide volontaire, la mort de l'évêque de Soiffons, que Joinville décrit ainfi [z]: Il y avoit ung moult vaillant homme en notre oft, qui avoit nom meffire Jacques du Chatel, évêque de Soiffons: lequel, quand il vit, que nous en revenions vers Damiéte, & que chacun s'en vouloit revenir en France il aima mieux demeurer avec Dieu, que de s'en retourner au lieu dont il étoit né. Et fe alla frapper lui feul dedans les Turcs, comme s'il les eût voulu combattre tout feul. Mais tantôt l'envoïćrent à Dieu, & le mifdrent en la compagnie des martyrs.

[y] Puffendorf, du droit de la nature des gens, liv.z.ch,6. §.3.

[z] Joinville, vie de S.Louis,p.78.

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