Page images
PDF
EPUB

& par les

phes.

avec le difcernement, qui fçait placer les bienfaits; l'amour de la gloire avec la modeftie.'

vulgaire qu'aux actions' extraordinaires, aux philofo faillies de l'ame, pour ainfi dire, & aux efforts qu'elle fait, pour donner de grands exemples; le philofophe juge différemment de la vertu [o] ; il la fait confifter dans une réfolution conftante, & dans une démarche égale:

La vertu

quelques

milicu.

il l'examine dans une fituation tranquille, & lorfqu'elle croit n'être point apperçue. Cicéron [p] préfére la clé mence de Céfar à fes vertus militaires. Les officiers, les foldats, la fortune même, entrent en partage de la victoire: mais l'humanité, la générofité, la clémence acquiérent au héros une gloire qui lui eft propre & perfonnelle.

Horace [9] met la vertu dans le placée par milieu de deux vices, & il place les ans dans le vices aux extrémités. C'eft auffi le fentiment d'Ariftote, qui définit la vertu une perfection, qui ne péche ni par l'excès, ni par le défaut: & dans toute fa morale, il oppofe à chaque vertu deux extrémités vitieufes, faifant le nombre des vices double de celui des vertus. Ainsi la valeur eft entre la lacheté & la témérité, la prudence eft également éloignée de la pufillanimité & de la préfomption. Pascal au contraire [r] place la vertu dans les deux extrémidans les ex- tés, obfervant que ce qui rend une vertu vraiment digne de louange, c'eft de pofféder dans un même degré la vertu qui lui eft oppofée. Ainfi la valeur n'eft une vertu, qu'autant qu'elle eft jointe avec la prudence; la libéralité

Par d'autres

arémités.

Tom. 11

[o] Decorum nihil magis eft profecto, quàm æquabilitas univerfæ vitæ, tum fingularum actionum. Cic. de Offic. lib.1.

[p] Nihil habet nec fortuna tua majus, quam ut poffis, nec natura tua melius, quam ut velis confervare quam plurimos. Cic. orat. pro Ligario.

Equidem C. Cæfaris virtutes magnas incredibilefque cognovi, &c. Cic, orat pro Rabirio Pofthumo, n. 42. 43. & 44. & orat. pro Marcello.

Suivant le même principe, la fidélité de rendre un dépôt doit s'accorder avec l'utilité de celui qui le redemande, & l'obfervation d'une promesse avec des devoirs encore plus faints & plus effentiels: car ce feroit un crime inexcufable de remettre à un homme tranfporté de colére, l'épée qu'il nous a confiée, & de fe rendre complice d'une mauvaise action, parce qu'on auroit promis à celui qui la commet, de ne l'abandonner dans aucune entreprise.

cicns.

Les Stoïciens avoient plufieurs opinions finguliéres fur les vertus: que fingulières Opinions ne pouvant être exercées que par les des Stoïfacultés de l'ame, elles étoient de même fubftance que l'ame elle-même [s]; & que tout ce qui eft de même fubftance que notre ame étant animal, les vertus par conféquent étoient des animaux qui habitoient au-dedans de nous, de même que les vices. Ils foutenoient encore [], que les vertus étoient inféparables les unes des autres, tendant toutes à une même fin; qu'ainfi celui qui poffède une vertu, a néceffairement toutes les autres. Quelques-uns n'admettoient qu'une feule vertu, qui reçoit différents noms, fuivant les différents objets, aufquels elle s'aplique. Le fentiment d'Ariftote n'en étoit pas fort éloigné, lorsqu'il avanLI

[q] Nam virtus medium est vitiorum, & utrinque redu&tum. Hor. [r] Penfées de Pafcal, ch. 29. [] An virtutes fint animalia, itemque vitia, & affectus. Sen. epist.1.3.

[t] Diog. Laërt, in Zen, Citt.

Quid fit virtus, una fit, an plures, feparatæ, an annexæ: an qui unam habet, & cæteras habeat: quomodo inter fe dif ferant, Sen. epist, 95.

6.

Egalité des

çoit, qu'on ne peut pofféder aucune vertu dans un degré parfait & éminent, fans les pofféder toutes. L'opinion de Chryfippe étoit, qu'on pouvoit perdre la vertu, après l'avoir poffédée: celle de Cléanthés, que la vertu ne quittoit jamais celui qui l'avoit euë en fa poffeffion.

C'étoit une abfurdité générale de tou-, vertus & des te la fece Stoïcienne, qu'il y a une parvices. faite égalité dans les vertus & les vices: que la vertu & le vice ne font pas plus fufceptibles du plus ou du moins, ou de différents degrés, que le vrai & le faux; & que comme ce qui est vrai n'eft pas plus vrai qu'une autre verité, & que ce qui eft faux n'eft pas plus faux qu'une autre faufseté; auffi une action vertueufe, ne peut l'être davantage qu'une autre action vertueuse, ni aucune action plus criminelle l'une que l'autre []. Ils fe fervoient encore de ces comparaifons: Etre éloigné d'Athé nes d'un feul ftade, ou de cent ftades, c'eft être également abfent d'Athénes. Le pilote qui brife fon vaiffeau chargé de paille, ne montre pas moins d'ignorance, & ne péche pas moins contre fon art, que le pilote qui fait échouer un vaiffeau chargé d'or. Par ces comparaifons les Stoïciens prétendoient établir leur doctrine de l'égalité des bonnes & des mauvaises actions, d'où il

[u] Nec peccata, rerum eventu, fed vitiis hominum metienda funt.In quo peccatur, id poteft aliud alio majus effe, aut minus: ipfum quidem illud peccare, quoquo te vertas, unum eft. Auri navem evertat gubernator an paleæ, in re aliquantulum, in gubernatoris infcitiâ nihil intereft ..... una virtus eft confentiens cum perpetuâ ratione & conftantiâ.Nihil huic addi poteft, nihil demi, ut virtutis nomen relinquatur... atque quoniam pares virtutes funt, rectè etiam facta, quoniam a virtutibus proficifcuntur, paria effe debent: itemque peccata, quoniam ex vitiis manant, fint æqualia neceffe eft. Cir. parad 3.

réfultoit qu'il n'y pas plus de mal à tuer fon pére, qu'à voler un choux.

Le Sage e

re.

C'étoit encore une opinion Stoïcien- 7. ne [], que le Sage ne peut rece peut rece voir d'injure; car ceux qui font ver- voir d'inju tueux, difoient ces philofophes, vivent en paix; l'injure ne peut donc pas vcnir d'eux; elle ne peut pas non plus venir de méchants, parce que ce qui eft plus fort, ne peut être offenfé par ce qui eft plus foible: or la vertu ekt plus forte que la méchanceté. De ces raifonnements ils concluoient [y], que les violences, les injures, les calamités n'avoient pas plus de pouvoir de nuire à l'homme de bien, qu'un nuage léger au Soleil..

Cette orgueilleufe Philofophie, bien loin de prendre la nature pour guide, lui étoit entiérement oppofée. Le dérangement de quelques fibres, un peu de falive d'un chien malade, la vûë d'un précipice, quoique le chemin foit affez large, les caufes les plus foibles fuffifent pour renverser la vertu la plus ferme, & pour jetter l'ame d'un Socrate ou d'un Caton hors de fon affiette.

de morale

Si l'on trouve dans les philofophes 8. Payens tant de faux raifonnements fur Beaux traits la vertu, ils préfentent en même temps dans la phi le contrafte de plufieurs fentiments lofophie d'une morale épurée & fublime.

[x] Validius effe debet quod lædit, eo quod læditur. Non eft autem fortior nequitia virtute: non poteft ergo lædi fapiens. Injuria in bonos non tentatur, nifi à malis; bonis inter fe pax eft. Quod fi lædi nifi infirmior non poteft, malus autem bono infirmior eft, nec injuria bonis, nifi à difpari verenda eft, injuri in fapientem virum non cadit. Sen. Quod in fapient, non cadit injuria c.7.

[y] Adversùs virtutem hoc poffunt calamitates, & damna, & injuriæ, quod adversùs folem nebula. Sen, epijt,

[ocr errors]

païenne.

Platon enfeigne dans le dialogue de Phédons que cette vie n'eft qu'une préparation à une vie plus parfaite. Il dit que la Philofophie apprend à l'homme à bien mourir, en lui apprenant à fe rendre le maître de fes défirs..

Il prouve dans le fecond livre de la République, qu'il faut s'abftenir d'une mauvaile action quand elle devroit être faivie des avantages les plus confiderables, & qu'on doit faire le bien pour le bien, quand on feroit affûré que ni Dieu, ni les hommes n'en auroient aucune connoiffance. Cette fuppofition de l'ignorance de Dieu eft quelque chofe d'extravagant; mais le fentiment en foi eft beau & magnanime.

Peregrinus [z] difoit auffi que le fage ne commettroit pas une mauvai fe action, quand il pourrait la cacher à Dieu & aux hommes, parce que ce n'eft ni la crainte du châtiment, ni celle de l'infamie qui le retient, mais l'a mour de la vertu.

A

Cicéron [4] donne une haute idée de la Philofophie, lorfqu'il témoigne que ceux qui y ont fait quelque progrés, doivent avoir une résolution ferme, de ne rien faire contre la justice, ni contre

[x] Aul. Gell. lib, 12. c. 11.

[a] Satis enim nobis (fi modo in philofophia aliquid profecimus) perfuafum effe debet, fi omnes deos hominefque cela re poffemus, nihil tamen avarè, nihil in juftè, nihil libidinosè, nihil incontinen. ter effe faciendum. Cic. de off. lib. 3.

[6] L. Minutii Bafilii locupletis hominis falfum teftamentum quidam è Græcia Romam attulerunt, quod quo facilius obtinerent, fcripferunt heredes fecum M. Craffum & Q. Hortenfium homines ejufdem civitatis potentiffimos. Qui cùm illud falfum effe fufpicarentur, fibi autem nullius effent confcii culpæ, alieni facinoris munufculum non repudiaverunt. Quid ergo? Satin'hoc eft, ut non deliquiffe videantur? mihi quidem non videtur. Çic. de off. lib.3.

Si turpia funt quæ facis, quid refert

la tempérance, quand ils pourroient fe fouftraire à la connoiffance des dieux & des hommes. Il blâme[b] Craffus & Hortenfius, lefquels étant appellés an partage d'une riche fucceffion par un teftament fuppofé, fe contentérent de ne pas participer à la fraude, & ne refuférent pas de prendre part au profit.

Ceft, dit Sénéque, dans la Philofophie, que je puife ces belles maximes; que la justice eft à rechercher pour [] elle-même; que ce n'eft ni le défir des sécompenfes, ni la crainte des peines qui doivent nous attirer, ou nous contraindre à faire le bien, & qu'il n'y a de vertueux & de jufte, que celui qui n'a d'autre motif que l'amour de la vertu & de la juftice.

Le même Sénéque [d] obferve ailleurs que l'action la plus héroïque, que le dévouement à la vertu le plus parfait, eft de facrifier la réputation au témoignage de la confcience. C'eft ainfi [e] que Fabius Maximus préféroit le falut de la patrie à fa gloire & aux difcours des hommes.

Platon dans le dialogue de Criton fait dire à Socrate qu'il n'eft pas permis LI 2

neminem fcire, cùm tu fcias? ô te milerum,fi contemnis hunc teftem?sen.epift. 43. [] Illic invenio æquitatem per fe expe. tendam, nec metu nos ad illam cogi, nec mercede conduci:non effe juftum,cui quid. quam in hac virtute placet, præter ipfam. Id. epift. 94.

Nil confcire fibi, nullâ pallefcere culpa.

[blocks in formation]

Portrait

à un particulier de violer une loi établie par une autorité légitime, quoique cette loi foit injufte à fon égard; & il conclut de ce principe qu'il ne doit pas fortir de prifon en acceptant les moïens de fe fauver offerts par fes amis. Il ya donc ici plus qu'un fentiment philofophique, c'eft une maxime exécutée par Socrate aux dépens de fa vie.

Platon enfeigne dans le dialogue intitulé Gorgias [f], qu'il vaut mieux fouffrir une injure que la faire; qu'il importe peu de vivre, mais qu'il importe de vivre fans crime & fans infamie. Ce Philofophe dans le cinquième livre des loix, prouve que le menfonge rend le menteur méprifable & odieux; méprifable, parce qu'il y a de la lâcheté à trahir la vérité: odieux, parce qu'il n'y a point de fûreté à traiter avec

un menteur.

La défcription que Platon [g] fait d'une vertu d'une vertu confommée, eft fi belle, achevée & a tant de rapport au Sauveur du dans Platon. monde, que plufieurs fçavants l'ont regardée comme une efpéce de prophétie dans la bouche d'un Payen, & qu'elle a fait donner à ce Philofophe le furnom de Moyfe Athénien. Platon repréfente un homme de bien, qui paf feroit néanmoins pour méchant, & qui fans fe rebuter de ce jugement injufte, marcheroit conftamment jufqu'à la mort dans le chemin de la vertu, quand -même on lui donneroit le fouet, qu'on

le tiendroit dans les fers,qu'on fui feroit fouffrir toute forte de maux, & qu'enfin on le crucifieroit. L'exemple tout recente des perfécutions de Socrate a excité affez naturellement ces idées dans l'efprit de Platon.

[ocr errors]

Compa

IT.

ton & dans

Les quatre vertus principales font comparées dans le Timée aux perfec- raifon dies tions du corps: la justice à la santé, la quatre ver prudence à la vivacité des fens ; la fer- tus princi pales. meté à la force du corps; la tempérance à la beauté: & Platon ne manque aucune occafion d'enfeigner combien notre ame eft plus digne de nos foins que no tre corps. Celui qui veut être heureux, dit-il encore [b], doit s'attacher à la L'humilijuftice, & la fuivre avec humilité; il eft té dans Pa à remarquer que cette derniére vertu, Epiéte. qui a paflé pour inconnue aux Payens, eft défignée dans Platon [] par le même terme dont les écrivains facrés fe font fervis[k].On trouve auffi l'humilité dans Epictete tout Stoïcien qu'il étoit. Si quelqu'un te rapporte, dit-il [7], qu'un tel a mal parlé de toi, ne t'amufe point à réfuter ce qu'on a dit, mais réponds fimplement: Celui qui a dit cela de moi, ignoroit mes autres vices; car il ne fe feroit pas contenté de ne parler que de ceux-là.

Les philofophes ont auffi enfeigné le pardon des injures, & de faire du bien à fes ennemis. C'eft le propre de l'homme, dit l'empereur Marc-Antonin [m], d'aimer ceux-même qui

[f] davayxaior in adinci,adineiðdal ἐλοίμην ἂν μᾶλλον ἀδικεῖθαι, ἢ ἀδικεῖν. Plat.in Gorg.

[g] Plat, de republ.lib 2.
[b] Plat. de legib. liv. 4
[i]Tamenos, humble..

Plato commendat humilitatem, fn libris de legibus, cujus verba recitat Clemens Alexandrinus fremat, 2. tan quam his verbis confentanea. Qui fe humiliaverit, exaltabitur. Matth. 6. 28.

v. 13. In Phædone vult verum philofophum ignominiam non pertimefcere; & in libris de republicà, Efchylum fe cutus, ait virum bonum effe, qui etiam fr bonus fit ac juftus injuftus tamen & nefarius habeatur, nec ullâ infamiâ demoveatur à propofito. Huet. Alnet.quaft. lib. 3.c.8.

[I] Manuel d'Epictete, max. 52[m] Réflex, de M. Antonin liv. 7. art. 23.

12.

Clémence

Foffenfent, tu le feras, fi tu te fouviens & qu'ils font tes parents [];qu'ils péchent malgré eux, & par ignorance; que vous mourrez les uns & les autres au premier jour; & fur toute chofe, qu'ils ne t'ont point offenfé, puifqu'ils n'ont pas rendu ton ame pire qu'elle n'étoit auparavant.

Rufticus m'a appris [o] à n'être point en robbe dans ma maifon, & à ne rien faire qui fentît le fafte: à être toujours prêt à pardonner à ceux qui m'auroient offenfé, & à les recevoir toutes les fois qu'ils voudroient revenir à moi.

Pittacus [p], Pythagore [9], Cicéron [r], Confucius [s], Apulée [], Juvenal [#] ont enfeigné la même vertu. Socrate dans le dialogue de Criton, dit qu'il n'eft pas permis de rendre injure pour injure. Diogène le Cynique [x] interrogé comment on pouvoit fe venger de fes ennemis, C'eft, dit-il, en devenant meilleur.

La clémence, le pardon des enneeCefar. mis, la générofité de leur faire du bien ont été les vertus favorites de Jules Céfar [y]. Il fit obtenir le confulat à C.Memmius, qui l'avoit dif

[n] Ilparle de la parenté générale qui est entre touts les hommes.

[o] Réfléx.de M. Antonin liv. 1.§.7. Epl Diog.Laërt.in Pistac.

[q] Id.in Pythag.Jamblich in Pythag. [1 Nec vero audiendi funt, qui graviter inimicis irafcendum putabant,idque magnanimi & fortis viri cenfebant effe. Nihil enim laudabilius, nihil magno & præclaro viro dignius placabilitate & clementia.Cic.de off.lib.1.

[s] Confucius avoit pour maxime, qu'il eft d'un grand courage de faire du bien à ceux qui nous haiffent.

T]Philofophia me docuit non tantum beneficum amare,fed etiam maleficum; magifque judicio impertire, quàm commodo infervire,& quod in commune inferviat, malle,quàm quod mihi. Apul.Florid.lib.2. [] At vindicta bonum vitâ jucundius ipfa,

famé dans des oraifons très piquan tes. Il prévint Caïus Calvus pour lui rendre fon amitié, quoique ce poëte eût fait plufieurs épigrammes contre fui: & Catulle qui l'avoit fi vivement offenfé dans les poëfies qui nous reftent, s'étant venu excufer; il le fit ce jour-la même fouper à fa table. Il ne fe vengea d'aucun de ceux qui avoient mal parlé de lui, ni même de plufieurs conjurations découvertes contre fa vie.

Il brûla les lettres de Pompée fans les lire [z], eftimant que la clémence la plus généreuse étoit celle qui ignore les fautes en les pardonnant .Cette grande ame ne s'eft jamais démentie; on ne vit jamais en lui aucun fouvenir de l'injure après la reconciliation. Labienus fon lieutenant, & le compagnon de toutes les guerres, aïant paffé dans le camp de Pompée, & aïant laiffé touts fes effets les plus précieux dans le camp de Céfar, illes lui renvoïa, en lui mandant : Voilà de quelle maniére Céfar fçait le venger. Lorfque les miniftres de Ptoléméc, lui repréfentérent la téte de Pompée, Malheureux, leur dit-il, vous avez L1 3

Nempe hoc indocti, quorum præcordia nullis

Interdum aut levibus videas flagrantia caufis:

Quantulacumque adeo eft occafio,fuffi-
cit iræ.

Chryfippus non dicet idem, necmite
Thaletis

Ingenium,dulcique fenex vicinus Hy

[blocks in formation]
« PreviousContinue »