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principe de corruption. Ce roi étant en Afie, où il faifoit trembler le roiaume des Perfes, fut rappellé par les Ephores au fecours de fa patrie, qu'Epaminon das mettoit en grand danger. Agefilas préféra [y] le falut de Sparte & l'obfervation des loix aux plus glorieufes conquêtes.

C'est un paradoxe politique qu'un corps à cinq têtes, comme ce gouvernement mixte de Lacédémone, où l'oppofition des différentes puiffances qui fe traversoient réciproquement, devoit être une fource de diffentions inteftines & de guerres civiles: cependant on ne

trouve dans l'hiftoire ancienne aucun gouvernement moins agité que celui de Lacédémone. Sa tranquillité ne fut pas l'effet d'une forme de gouvernement si défectueule, mais de l'austérité des loix [z] de Lycurgue, qui avoient déraciné dans cet état leluxe, les paffions & toutes les femences des difcordes, & ya. voient au-contraire introduit la frugalité, le défintéressement, & toutes les fources les plus falutaires de l'union & du bon ordre, qui s'y maintinrent [a] pendant un grand nombre de fiécles.

Les nations Grecques indépendantes 7. les unes des autres, foit roiaumes, phictyons.

-Des Am

[y] Cornel. Nep. in Agefil.

[z] Il fera traité des loix de Lycurgue dans le chapitre des loix.

[a] Lacédémone eut la principale autorité, tint le premier rang parmi les villes de la Gréce pendant plus de cinq cents ans. Athé nes appellée l'autre œil de la Grèce, lui difputa l'empire, & fut vaincuë. Lyfandre entreprit, fans effet, de faire quelques changements au gouvernement de fa patrie. Thebes remporta de grands avantages fur Lacédémones mais la fplendeur de Thebes commença finit avec Epaminondas. Après que la victoire, de Chéronée eut rendu Philippe tout puissant dans la Gréce, qu'Alexandre eut pris Thebes, Lacédémone refufa de le foumettre elle tini ferme contre les fucceffeurs d'Alexandre, quoique foible & fans murailles. Lacédémone en perdant fa vertu, perdit aussi son repos Agis, l'un des deux rois de Sparte, aiant entrepris de rétablir les loix de Lycurgue dans leur ancienne austérité, cet efprit de réforme lui coûta la vie s les Ephores le firent mourir en prifon. Il fut vengé par le roi Cléoméne, qui ora la vie aux Ephores, & caffa le fenat. An tigonus vainquit Cléoméne,& rétablit à Sparse l'ancien gouvernement. Des tyrans élevés dans fon fein, Lycurgue, Macharidas, Nabis, lui drerent la liberté. Ce dernier s'étant détaché de la ligue des Achéens, périt dans la guerre contre Philopamen, qui abolir les anciennes loix de Lycurgue. Flamininus aïant foumis Lacédémone en même temps que les

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autres états de la Gréce à la république Romaine les Lacédémoniens obtinrent de leurs vainqueurs le rétablissement de leurs anciennes loix Cicéron dit que cette nation étoit la feule qui depuis plus de 700. ans confervás les mémes loix & les mêmes coutumes. Soli orbe terrarum feptingentos jam annos amplius unis moribus & nunquam mutatis legibus vivunt. Cic orat. pro Flacco. Plutarch, in Agi & Cleomen. Id. in Philopœmen in Flaminin. Tit. Liv.l.34. Polyb. l. 13.

Lacédémone fut fort tranquille fous les empereurs Romains, n'aient d'autre fujétion que de fournir des troupes auxiliaires, & elle retint en partie fes anciennes loix. Après plufieurs fiécles paffés fous la domination des empereurs d'Orient, Philippe de Maillac, grand maître de Rhodes, traita de la feigneurie de Sparte, où les chevaliers ne purent fe maintenir. Les princes de Sparte portérent le titre de Defpotes, Depuis que Théodore furnommé Porphyrogénéte,frére des deux empereurs Andronic & Emanuel Paléologues, eut épousé une Italienne de la maison de Malatesta, le titre de duc de Sparte passa dans cette maison de Malatesta. Mahomet II, prit Sparte en 1460. Sigifmond Malatesta en 1463.l'affiégea fur les Turcs,& n'aïant pu s'en rendre maitre, ravagen & ruina tout le pais d'alentour. Morofini en chaffa les Turcs en 1687.& les Vénitiens fous ce général, firent la conqu te de toute la Morée. Lacédémone le nomme aujourd'hui Mifitre.

foit républiques fe foumettoient pour la décifion de leurs differends à un tribunal [b] commun, compofé des dé putés de chaque peuple qui avoit droit de fuffrage dans ce tribunal. Ces peuples étoient au nombre d'onze ou douze. L'affemblée fe tenoit pendant le printemps & l'automne, tantôt à Delphes, dans le temple d'Apollon, tantôt aux Thermopyles dans celui de Cérés. Après la guerre facrée, les Macédoniens furent admis parmi les Amphictyons: la place des Phocéens aïant été donnée [c] à Philippe. Les uns rap portent l'établiffement des Amphictyons [d] à Amphictyon roi d'Athénes fils de Deucalion; les autres à Acrifius roi d'Argos.

On trouve dans l'hiftoire plufieurs conteftations portées devant les Amphiayons. Les Perfes aïant été défaits à la bataille de Platées par Paufanias roi de Lacédémone & Ariftide général Athénien, Paufanias fut chargé de préfenter un trépié d'or à Apollon Pythien. Ce roi de Lacédémone n'aïant fait inferire que de fon nom feul une offrande faite au nom & aux frais de toute la Grèce, les Platéens qui prétendoient avoir beaucoup contribué à la victoire qui avoit été remportée dans

[6] Αμφικτύονες οι ἐκ πόλεον καὶ ἐθνῶν αἱρετὶ δικαςαύ. Suid.

Dans un decret des Amphictyons rapporté par Démofthene, cette célébre compagnie eft appellée, Τὸ καν δα Ελλήνων σαυέδριον. Cicéron la nomme, commune Cræciæ concilium. Cic. de invent. lib. 2. Justin lib.8. Strab. lib.9. Toureil, remarq. fur l'oraif, de la paix de Démosthéne.

[c] Diod. Sic. lib.16.

[d] Théopompe, Paufanias, Denys d'Halicarnaffe, donnent Amphityon, roi d' Athénes, pour le fondateur des Amphictyons. Suivant la chronologie des marbres d'Arondel, on trouve que cet Amphillyon, fils de Deucalion, régnoit à Athénes 1522. ans avant Jésus-Chrift. Strabon eft d'un fentiment

leur païs, ajournérent les Lacédémoniens à comparoir devant les Amphictyons, & demandérent que les Lacé démoniens fuffent condamnés à païer mille talents d'amende. Quintilien [e] fait mention d'une caufe célébre entre les Thébains & les Theffaliens portée devant les Amphictyons. Ce tribų, nal condamna les Phocéens à l'amende, pour avoir ravagé la campagne de Cirrha confacrée à Apollon. Ces peuples n'aïant pas voulu fe foumettre à ce jugement, ce fut la caufe de la guerre appellée facrée, qui finit par la deftruction des Phocéens. Les Amphictyons condamnerent les Lacédémoniens. à une amende envers les Thébains pour avoir furpris contre la foi des traités la fortereffe de Cadmée. Malgré l'établiffement de ce tribunal, aucun païs ne fut jamais expofé à tant de guerres inteftines que la Grèce. Les Amphictyons n'étoient guéres confultés, ou leur autorité devenoit inutile lorsqu'un efprit d'animofité, de jaloufie, ou d'ambition portoit ces petits états à fe faire la guerre. Les nations Gauloifes [f] indépendantes les unes des autres avoient auffi leurs affemblées générales.

Henri le grand avoit deffein d'en-
S 3

oppofé: il fixe Téroque de la fendation des Amphillyons 239. ans après le roi d'Athénes de ce nom. Il prétend qu'Acrifius, roi d'Argos, fils d'Abas, a établi les AmphicTyons qu'il a défigné les villes qui anroient droit d'envoïer des députés à ce tribunal; qu'il a marqué en quoi confifte roient les fonctions de ces juges, & jufqu'où s'étendroit leur pouvoir. Strabon dérive le nom d'Amphictyon, non du roi d'Athénes Amphityon, mais de ce que les peuples reçus an nombre des Amphictyons demeuroient autour du temple de Delphes: and vê apoi xriseda, Strab. lib. 9.

[e] Quintil. inftit. orator. lib.5.c.10. [f] Caf. paffim. in comm. de bell, Gallic Pasquier, recherches, liv.1, ch,2,

Du gouver

gager [g] touts les états Chrétiens à Fétabliffement d'un.confeil général pour décider toutes les conteftations qui fur. viendroient entr'eux & prévenir toutes les guerres. Ce projet a été renouvellé depuis peu par M. l'abbé de S. Pierre, qui a fait touts fes efforts par les traités qu'ila compofés à ce fujet, pour y porter les princes Chrétiens. On peut prévoir que ce tribunal ne fera jamais établi, & que s'il pouvoit l'être, il préviendroit bien moins encore les guer. res parmi les puiffances de l'Europe les plus redoutables, que parmi ces petits états de la Gréce qui auroient dû être plus facilement contenus par l'autorité d'une fentence. La prétendue injuftice des Amphictyons Chrétiens, & les conreftations que ce tribunal feroit naître par lui-même feroient des prétextes de plus de faire la guerre. Les princes Chrétiens, quoiqu'ils foient fi fouvent en guerre les uns contre les autres, emploient pour les prévenir, de meilleurs moïens que l'établiffement d'un fénat d'Amphictyons. Les garanties des puiffances ftipulées par les traités devroient être plus efficaces pour maintenir la paix. A l'égard des differends qui furviennent entre des nations qui ont une intention fincére de les terminer à l'amiable, l'ufage où l'on eft de les régler par des commiffaires nommés de part & d'autre, eft beaucoup plus utile & moins fujet aux inconvénients, qu'un tribunal commun compofé des députés de toutes les différentes nations Chrétiennes,

Après avoir traité des gouvernenement Def.ments Démocratique, Aristocratique,

potique.

[g] Mémoir de Sulli, dant l'épitre prélimin. Abreg. de Mézer, dans le régne d'Henri IV. Projet d'une paix perpétuelle en Europe, par M. l'abbé de faint Pierre.

[4] Τὰ Βαρβάρων γὰρ δοῦλα πάντα πλὺ 5. Eurip, in Hel, v.283.

& Mixte, la quatrième espéce qui fe préfente eft le gouvernement Defpotique. Ce gouvernement eft purement Seigneurial; il n'y a d'autre relation du roi aux fujets que celle d'un maître à des efclaves. Ceft un crime d'y allé.. guer les loix: on n'en doit point connoître d'autre que la volonté du prince. Il décide de la vie & des biens des fujets, non fuivant la juftice, mais par caprice, & quelquefois fans autre fujet que de faire montre d'une puiffance fi inhumaine. Les peuples foumis à ce gouvernement font appellés par Ariftote efclaves par nature. Parmi les Barbares, dit [h] Euripide, touts les hommes font efclaves, excepté un feul. Boccalin parlant de la tyrannie fe repréfentoit lui-même comme un homme que les princes qui régnoient de fon temps prenoient à la gorge. pour le contraindre à définir [i] les tyrans, certains hommes de l'antiquité, dont aujourd'hui la race eft perdue.

La plupart des nations d'Afie & d'Afrique ne connoiffent point d'autre gouvernement que le Defpotique. Rarement ceux qui ont été emploïés aux affaires publiques, échapent au reffentiment du prince ou du peuple. Le fouverain lui-même eft continuellement expofé à des révolutions funeftes, parce que les nations efclaves font toujours ennemies de leurs maîtrès. Une légére émotion, une fentence du chef de la religion fuffit pour les renverfer du thrône. Aing Muftapha [k] fultan des Turcs fut dépofé par un decret du Mufti qui portoit

[i] Cheitiranni furono certi huomini del tempo antico, dei quali hoggi dì s'e perduta la razza. Boccal, ragguagl. di Parnasso.

[k] Bayle, diet. crit. not. B. fur Ofman.

.

que fous un tel fultan toutes les priéres étoient inutiles, & touts les mariages invalides. L'empire Romain gouverné par des monftres exécrables, qui nonfeulement ne connoiffoient aucune mo dération, mais qui paroiffoient nés pour infulter à la condition humaine & en être les fléaux [1] par leur cruauté, devint par cette raifon le théatre des révolutions les plus fréquentes & les plus terribles. Le peuple & les armées élevoient ces empereurs fur le thrône, & les en renverfoient à leur gré. L'attroupement de quelques foldats [m] fuffifoit pour changer ces tyrans. La fureur effrénée des Caligulas, des Né rons, des Heliogabales ne leur fut pas moins funefte qu'à leurs malheureux fujets. Ces defordres affreux que Sidnei impute à la monarchie, doivent être attribués au feul Defpotifme, à une république expirante, & à une tyrannie qui fuivant de près l'égalité des citoïens & l'ufurpation, faifoient naître les foupçons & les haines, fources des violences & des cruautés. Malheur aux princes qui pouffent l'aveuglement jufqu'à traiter de foibleffe l'obfervation des loix, & à qui la licence de les enfreindre paroît une véritable hau. teur & une autorité plus compléte. Alors touts les liens du gouvernement font rompus. Il est évident, dit Platon, que le plus heureux [n] de touts

[Urbs incendiis vaftata, confumptis antiquiffimis delubris, ipfo Capitolio civium manibus incenfo, pollute ceremo. niæ, magna adulteria, plenum exiliis ma re, infecti cædibus fcopuli, atrocius in urbe fævitum; nobilitas, opes, gefti vel omifli honores pro crimine,& ob virtutes certiffimum exitium. Tac. hiftor. lib. 1. in init.

[m] Sufcepere duo manipulares imperium Romanum transferendum & tranf tulerunt.

[n] Kaisunovrari 371 ropas plens uk ἐκ ἔτιν αθλιωτέρα βασιλευομβύης δὲ ἐκ εύ

les gouvernements eft le monarchique, & qu'il n'y en a point de plus malheureux que la tyrannic.

chie élective

La monarchie eft préférée aux autres efpéces de gouvernements par le plus Dela monar grand nombre des auteurs [o] qui ont & de l'hérétraité de la politique. Le gouvernement ditaire. monarchique abfolu mais paternel eft le contrafte du Defpotifme. Il y a deux espéces de monarchies: l'élective, & l'héréditaire. Quelques nations préférent l'élective; mais l'héréditaire et établie plus généralement. Dans les païs où la couronne eft élective, on regarde un interrégne comme un temps propre à corriger & à réformer les abus: en France au-contraire, pour fermer l'entrée aux abus, il n'y a point d'interrégne; & on obferve la loi Ep 3que le roi ne meurt point, ou que le mort faifit le vif, c'est-à-dire que le fucceffeur entre dans le plein exercice de la puissance roïale par le feul droit de fa naiffance, & fans attendre ni confentement, ni facre, ni proclamation, ni aucune autre forte de formalité. On dit en faveur de la monarchie élective, que les minorités y font évitées, que le peuple eft traité plus humainement par un roi qui lui a obligation de fa roïauté; mais il y dans ce gouvernement moins de refpect & d'obéiifance de la part des grands de l'état, qui ont peine à fe foumettre comme à leur fupérieur,

aposipa. Plat de republ. lib. 9.

[o] Homére, Iliad. B. Hérodore, liv. 3. Euripide dans Andromaque, v 470. Plat. dans le politiq. Arift politiq. liv.1. & 4. Xénophon, dans la Cgrop. Séneq, de benef. lib.2. c.20. Héfiode, Maxime de Tyr, S.Jérôme, S.Cyprien, S. Thomas, c.

[P] Il a été jugé par arrêt du parlement de 1498. que futor que le roi eft décédé, le plus proche måle de fon eftoc eft faifi du roïaume, & en poffeffion d'icelui, avant qu'il foit couronné, fuivant la maxime, que roi ne meurt point en France.

à celui qu'ils ne confideroient peu auparavant que comme leur égal. Le roi électif eft plus occupé de l'intérêt particulier, fçachant que fa grandeur n'eft que paffagére. Le monarque d'un roïau me héréditaire regarde fon roïaume comme fon patrimoine,& fes fujets com me fa famille. Le roi trouve dans le bien public fes avantages [9] particuliers & ceux de fa poftérité. La jaloufie & les brigues ne peuvent approcher de ce gou vernement,où il y a bien plus d'affection de la part du monarque, & bien plus d'amour & de foumiffion de la part des fujets. Ce qui doit être meuri par de longs projets & par des vites fuivies ne convient pas au roiaume électif, où il femble que d'un roi à l'autre toute liai fon foit coupée & interrompue. Les troubles [r] des élections font plus à craindre que les inconvenients des minorités. Les électeurs préférent leurs vûës particuliéres au bien public, & choififfent fouvent le moins digne. Le prémier de touts les empires [s] eft Dele paternel. Platon obferve [] que dans general. le commencement des fociétés l'autorité roïale fut établie fur le modèle de la pa

10.

narchie en

[q] Barclai Euphorm, fatiric. part. 4.

C. 13.

[r] Juft. Lipf. monit. & exempl_polit. l.z, 4.3. Argen. Barclaï, lib. 1. Puffend. liv.7. eh.7. Bignon, excellence des rois & couronne de France liv.3.

[s] Bouet, politiq. tirée de l'écriture fainte, liv.2. art.1. propofition.3.7.& 8. [t] Plat. de leg. lib.3..

[u] Denys d'Halic. liv. 5.

[x] Πρώτη και θειντάτη ή βασίλεια. [y] Principio rerum, gentium nationumque imperium penes reges erat: quos ad faftigium hujus majeftatis non ambitio popularis, fed fpectata inter bonos mode ratio provehebat. Juftin. in init

Omnes antiquæ gentes regibus quon dam paruerunt, quod genus imperii primùm ad homines juftißimos & fapientiflimos deferebatur. Cic, de legib. lib.3.

ternelle. Il fait l'éloge de cette forme de gouvernement comme de la plus naturelle & de la plus avantageufe. Il ajoute que les républiques font nées de l'abus que les rois ont fait de leur autorité. Ce qui eft auffi le fentiment. [u] de Denys d'Halicarnaffe. Ariftote appelle la monarchie [x] le prémier des gouvernements, un gouvernement divin; à la vérité il y met des conditions fi parfaites, qu'il la rend plus difficile que la république de Platon, exigeant du roi dont il fait le portrait, de ne confidérer jamais fon intérêt particulier, & de surpasser en vertu touts ceux qu'il gouverne. Les hommes, en formant les prémiéres fociétés, fe font foumis au gouvernement monarchique [y] à l'imitation de la puiffance paternelle. Le gouvernement monarchique eft celui de touts où il fe trouve [z] plus de liberté..

Hobbes appelle l'état pur naturel fans fociété, une guerre [a] générale de touts les hommes entr'eux. Pour fortir d'un état fi miférable, les hom mes ont été contraints d'abandonner une partie de leur liberté, & de s'affujétir [b] aux loix, en formant

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