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Esaïe, XLIV, 6. XLVII, 4.

XXXV, 10.

XXXIII, 2..
LIV, 5.

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1 Pier. I, 18, 19. 2 Pier. II, 1. 1 Cor.
I, 30.

1 Tim. II, 5, 6. Marc, X, 45. Eph.
1, 7. Heb. IX en entier.
Jean, V, 2. Mat. I, 21. Luc, I, 52,33.
1 Cor. XI, 2. Eph. I, 22, 23. 1 Cor.
VI, 15-17. Ephes. V, 22—32.
2 Cor. XI, 2. Apoc. XIX, 7. XXI,
2-9, 10.

Après cela l'auteur est bien en droit de dire qu'il faut être aveugle pour ne pas reconnaître que le Nouveau - Testament rapporte au Messie des passages de l'Ancien dans lesquels il porte le nom de Jéhovah. « Aussi » ajoute-t-il, «< ne pensons« nous pas que ce soit là le fort de la dispute; elle roulera plutôt sur la conséquence que nous prétendons en tirer, savoir, que le Messie est considéré par l'Ancien - Testament «< comme étant le vrai Dieu, l'Etre éternel et nécessaire.»

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Nous ne passerons pas sous silence la réflexion suivante de l'auteur: « On a si bien senti, » dit-il, « la rigueur de cette conséquence qu'un théologien moderne d'un sentiment « tout-à-fait contraire au nôtre, et qui combattait, les uns après « les autres, les passages du Nouveau-Testament relatifs à la « Divinité de Jésus-Christ, étant arrivé à celui de saint Jean, « XX, 28, où se trouve cette belle confession de Thomas: Mon « Seigneur et mon Dieu! ne crut pas devoir donner de meilleure «< raison pour invalider la force de ce témoignage que cette re« marque: Saint Jean ayant écrit en grec, tandis que Thomas

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s'il

parlait probablement en hébreu, nous ne pouvons pas savoir s' a se servit du mot Jéhovah, ou de celui de Elohim. Il était donc persuadé de la vérité de la majeure, et de la rigueur de la conséquence de notre raisonnement; ses doutes ne por« taient que sur la mineure. Nous nous contentons de cet aveu, qui sera, au reste, celui de tout homme sincère, en état de comprendre la question; et puisque nous avons suffisam«ment prouvé par des témoignages formels de la Parole de « Dieu la vérité de cette mineure, nous concluons que l'Ancien« Testament enseigne aussi la Divinité du Messie. »

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M. Meyrargues réfute ensuite avec beaucoup de précision et d'intelligence l'objection tirée de ce que le nom de Jéhovah est donné, à ce qu'on prétend, à des créatures et même à des objets inanimés. Cette objection décèle passablement d'ignorance ou de préoccupation. Cependant il la réfute à fond, et examine en détail tous les passages allégués. Cette discussion critique est aussi lumineuse que concluante. L'auteur s'arrête surtout à répondre à l'objection fondée sur ce que le nom de Jéhovah est donné à un ange dans plusieurs endroits de l'Ancien-Testament. Il examine l'une après l'autre les onze apparitions de cet ange (1), et montre que non-seulement il reçoit et prend lui-même le nom de Jéhovah, mais encore qu'il s'en attribue toutes les perfections incommunicables, toutes les œuvres, et qu'il reçoit, sans s'y opposer, le culte que partout l'Eternel réclame pour lui seul. Puis il conclut, après une discussion qui prouve une véritable connaissance de nos Livres saints, que cet ange ou messager ne peut être autre que le Messie lui-même, être réel et distinct de celui qui l'a envoyé, mais qui cependant, par le plus grand des mystères, ne fait qu'Un avec lui. Cette conclusion ne plaira pas à nos théologiens unitaires; elle n'en est pas moins la seule qui mette en harmonie toutes les parties de la Parole de Dieu, par conséquent la seule vraie (2). - Dans le courant de son consciencieux et excellent

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(1) Gen. XVI, 7, 10; XVIII, 1; XXII, 11; XXXI, 11--13; XXXII, 24; Ex. III, 2; XIV, 19; Josué, V, 15; Juges, II, 1; VI, 11; XIII, 3. (2) Nous rappelons à cette occasion à nos lecteurs l'excellent sermon

travail l'auteur répond à l'allégation que si les auteurs sacrés ont donné à Jésus-Christ le nom de Jéhovah, ce n'est que par accommodation; il montre avec beaucoup de force qu'une pareille accommodation serait impie et blasphématoire, puisqu'elle mettrait la créature à la place du Créateur, et prouve qu'en effet les écrivains inspirés ne se sont pas ainsi joués de Dieu et des hommes, et ne se sont pas rendus coupables du crime que leur imputent les néologues plutôt que de croire ce que Dieu enseigne. — M. Meyrargues termine par une déclaration courte et précise relative à l'importance de la doctrine qu'il vient d'établir et qui, comme il le dit avec raison, «< influe sur « tout le système de la théologie chrétienne »; et parmi les nombreux corollaires dogmatiqnes et pratiques qui en découlent, il se borne à indiquer le suivant qui nous paraît heureusement choisi : « Maintenant donc, ô rois! ayez de l'intelli« gence; juges de la terre, recevez instruction; servez l'Eternel «< avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez, (rendez hommage) le Fils, de peur qu'il ne se courrouce, et « que vous ne périssiez dans votre voie, quand sa colère s'em<< brasera tant soit peu. O que bienheureux sont tous ceux qui « se retirent vers Lui!» (Ps. II, 10-12.) Cette conclusion harmonise entièrement avec l'épigraphe que M. Meyrargues a mise en tête de sa thèse : « C'est pourquoi aussi Dieu l'a sou« verainement élevé, et lui a donné un nom qui est au-dessus « de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou se ploie, << tant de ceux qui sont aux cieux que de ceux qui sont sur la << terre et au-dessous de la terre. » (Phil II. 9, 10.) Cette harmonie est un cachet de vérité. Nous nous sommes étendus plus qu'à l'ordinaire sur cette thèse, qui porte la signature du respectable doyen M. Bonnard, parce que cet

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de M. le pasteur Gaussen, Gédéon devant l'Ange de l'Eternel, dans lequel l'auteur traite la même question, et arrive à la même conclusion que M. Meyrargues. La Lettre sur la Divinité de Jésus-Christ, publiée à la suite de ce sermon, est le morceau le plus scripturaire et le plus concluant que nous connaissions sur ce sujet fondamental. (Voyez Archives, 1829, tom. xII, p. 481.) Voy. aussi l'excellente thèse de feu M. J. J. Hérisson. (Arch. 1824, t. vir, p. 1.)

excellent travail mérite d'être connu; il ne doit pas, comme la plupart des thèses soutenues dans nos facultés, tomber dans l'oubli avec la circonstance passagère qui lui a donné naissance; c'est, sur l'importante question qui y est traitée, une dissertation complète, un beau et bon travail, dont nous recommandons encore la lecture à quiconque a véritablement le désir de s'éclairer sur ce sujet (1). Nous sommes réjouis du talent, des connaissances et surtout de la foi qu'elle révèle à nos Eglises, et nous aimons à y voir un gage qu'elles possèdent un ministre de Jésus-Christ éclairé et fidèle de plus dans leur sein.

VARIÉTÉS.

De la destitution de M. Adolphe Monod, pasteur à Lyon.

L'article par lequel nous avons annoncé la destitution du fidèle pasteur dont le Consistoire de Lyon vient de priver, autant du moins qu'il était en lui, l'Eglise qui lui était confiée, a été l'objet de quelques critiques; nous espérons le justifier complètement et nous aurons ainsi occasion d'entrer dans plus de détails sur ce fait, si grave que nul ne peut en prévoir les conséquences. Nous espérons que M. Monod publiera toutes les pièces de cette triste procédure, quelque pénible que soit pour lui la nécessité où l'ont mis les adversaires de l'Evangile de dévoiler leur conduite; au besoin nous lui mettrions cette publication sur la conscience et nous la lui demanderions dans l'intérêt de nos Eglises; cette cause est plus la leur que la sienne propre. Si un sentiment louable de délicatesse a pu le retenir tant que le gouvernement n'avait pas prononcé, maintenant qu'il est rejeté à cause de sa fidélité à l'Evangile, il nous paraît évident qu'il doit cette justification de son ministère au Maître

(1) Nous engageons M. Meyrargues à en faire parvenir quelques exemplaires au Bureau des Archives, à M. J. J. Risler, à qui nous ne doutons pas qu'il n'en soit demandé.

qui le lui a confié, à la vérité qui a été l'objet des poursuites du Consistoire et de la destitution qu'il a prononcée, à ce ministère indignement calomnié en public et en particulier, à l'Eglise de Christ tout entière, qui a droit de lui demander compte d'une affaire qui a fait tant de bruit et qui la touche de si près, et enfin à lui-même qui, dans l'intérêt de sa vocation, ne doit pas consentir à demeurer sous le poids d'imputations fausses et injurieuses, soigneusement répandues, lorsqu'il lui est si facile de les détruire par le simple exposé des faits. M, Monod peut seul rendre cette publication aussi complète qu'il est à désirer qu'elle le soit ; mais s'il ne croyait pas devoir la faire, il nous serait facile d'y suppléer en partie, et nous ne manquerions pas à ce devoir. En attendant de savoir à quoi M. Monod se décidera, nous nous bornerons encore aujourd'hui à quelques considérations propres surtout à justifier notre article du mois d'avril.

On nous a reproché d'abord d'avoir manqué au respect que les Chrétiens doivent aux autorités établies. Nous ne pensons pas avoir mérité ce reproche. Nous croyons que l'approbation donnée par le gouvernement à la destitution de M. Monod est un acte arbitraire, injuste, illégal; nous l'avons dit et nous sommes prêts à le répéter et à le soutenir. Mais autre chose est de juger un pareil acte et de le blâmer, autre chose de refuser au gouvernement la soumission qui lui est due dans toute l'étendue de la limite tracée par les lois; ce n'est qu'en tant qu'il viole ces lois que nous blâmons l'acte dont il est question. Quelque défectueuse que soit notre organisation ecclésiastique, comme nous espérons le prouver dans l'examen que nous nous proposons d'en faire, elle vaut cependant mieux que l'arbitraire et dans l'occasion présente, elle a été violée. Nous reconnaissons du reste volontiers que le gouvernement est moins à blâmer que le Consistoire d'une part, et que la législation de l'autre. Celle-ci jette le gouvernement dans des embarras qu'il faut dé plorer pour lui; car nous lui devons, non-seulement respect, mais charité; et il y avait véritablement de quoi compâtir à la difficulté de sa position au sujet de M. Monod. Il aurait sans doute dû refuser la révocation, et selon la loi, et selon la justice,

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