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4. Avez-vous entendu parler de lieux particulièrement beaux? Citez-en quelques-uns? Pourquoi sont-ils fameux? 5. En connaissez-vous d'autres qui, sans être magnifiques, sont réputés parce qu'ils sont curieux? Lesquels? Qu'en savez-vous?

6. On offre de vous emmener voir les chutes du Niagara ou le Grand Cañon. Lequel choisirez-vous? Pourquoi?

7. Y a-t-il des endroits où la nature sans offrir de particularité extraordinaire, est belle tout de même?

8. Décrivez un beau paysage en automne, en hiver, au printemps. Lequel des trois préféreriez-vous peindre si vous étiez artiste? Pourquoi?

LES BORDS DU MESCHACEBÉ

Les deux rives du Meschacebé présentent le tableau le plus extraordinaire. Sur le bord occidental, des savanes se déroulent à perte de vue; leurs flots de verdure, en s'éloignant, semblent monter dans l'azur du ciel, où ils s'évanouissent. On voit dans ces prairies sans bornes errer à l'aventure des troupeaux de trois ou quatre mille buffles sauvages. Quelquefois un bison chargé d'années, fendant les flots à la nage, se vient coucher parmi de hautes herbes, dans une île du Meschacebé ....

Telle est la scène sur le bord occidental; mais elle change sur le bord opposé, et forme avec la première un admirable contraste. Suspendus sur le cours des eaux, groupés sur les rochers et sur les montagnes, dispersés dans les vallées, des arbres de toutes les formes, de toutes les couleurs, de tous les parfums, se mêlent, croissent ensemble, montent dans les airs à des hauteurs qui fatiguent les regards. Les vignes sauvages, les bignonias, les coloquintes, s'entrelacent au pied de ces arbres, escaladent leurs rameaux, grimpent à l'extrémité des branches, s'élancent de l'érable au tulipier, du tulipier à l'alcée, en formant mille grottes, mille voûtes, mille portiques. Souvent, égarées d'arbre en arbre, ces lianes traversent des bras de rivière sur lesquels elles jettent des ponts de fleurs. Du sein de ces massifs le magnolia élève son cône immobile; surmonté de ses larges roses blanches, il domine toute la forêt, et n'a d'autre rival que le palmier, qui balance légèrement auprès de lui ses éventails de verdure. CHATEAUBRIAND.

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1. Savez-vous ce que c'est qu'une étoile? Savez-vous le nom de quelques-unes. Dites ce que vous en savez. naissez-vous le nom d'une constellation?

2. Pourquoi les étoiles paraissent-elles si petites?

Con

3. Avez-vous déjà vu des étoiles filantes? A quelle époque de l'année en voit-on surtout?

4. Aimez-vous regarder un ciel étoilé? Pourquoi? Pourquoi les poètes décrivent-ils si souvent les nuits étoilées et les clairs de lune? Qu'y a-t-il là de poétique?

5. Savez-vous combien de temps la lumière met à nous parvenir des étoiles les plus éloignées?

6. Croyez-vous que les étoiles soient habitées? Pourquoi? A-t-on fait des tentatives pour savoir si d'autres planètes étaient habitées? Lesquelles? Quels en furent les résultats?

7. Croyez-vous qu'il sera jamais possible de savoir si les autres astres sont habités, et d'entrer en communication avec eux?

8. Ne trouvez-vous pas que la lune ressemble quelquefois à une figure humaine? Qu'en pensiez-vous quand vous étiez enfant? Et aujourd'hui?

9. Pensez-vous quelquefois aux étoiles? Qu'en pensezvous?

10. Aimez-vous le clair de lune? Pourquoi? Quels effets attribue-t-on à la lune sur l'esprit des hommes? Qu'en pensez-vous?

11. Sauriez-vous vous diriger, la nuit, d'après les étoiles? Comment?

LES ÉTOILES ÉTEINTES

A l'heure où sur la mer le ciel silencieux

Efface les lointaines voiles,

Où, lente, se déploie, en marchant dans les cieux,
L'armée immense des étoiles,

Ne songes-tu jamais que ce clair firmament,
Comme la mer, a ses désastres?

Que, vaisseaux envahis par l'ombre, à tout moment
Naufragent et meurent des astres?

Vois-tu, vers le zénith, cette étoile nageant
Dans les flots de l'éther sans borne?
L'astronome m'a dit que sa sphère d'argent
N'était plus rien qu'un cercueil morne.

Tous ses bruits, un par un, se sont tus sous le ciel;
L'espace autour d'elle est livide;

Dans le funèbre ennui d'un silence éternel
Elle erre à jamais par le vide.

Pourtant, elle est si loin que, depuis des mille ans

Qu'elle va, froide et solitaire,

Le suprême rayon échappé de ses flancs

N'a pas encore touché la terre.

Aussi, rien n'est changé pour nous: chaque matin
La clarté de l'aube l'emporte,

Et chaque soir lui rend son éclat incertain...

Personne ne sait qu'elle est morte.

A. DORCHAIN.

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primitifs adoraient-ils le soleil comme un dieu?

2. Comparez la lumière à l'aube, à l'aurore, et au crépuscule.

3. Aimez-vous la lumière très vive (le grand soleil quand on sort d'une cave, le soleil sur la neige)?

4. Aimez-vous la demi-obscurité le soir? Pourquoi? 5. Aimez-vous l'obscurité complète? Vous fait-elle peur? Pourquoi?

6. Quelle lumière préférez-vous, celle du soleil ou celle que nous renvoie la lune? Comparez-les; comparez leur influence sur l'aspect de la nature tout entière.

7. Quelle influence attribue-t-on généralement au clair de lune sur l'état d'esprit ou d'âme des individus? Attribue-t-on encore d'autres influences à la lune? Lesquelles?

8. Savez-vous quelque chose de la lumière solaire dans les pays arctiques? Ce fait influe-t-il sur les conditions de vie et sur les mœurs des gens de ces régions?

9. Aimeriez-vous vivre au cap Nord, voir le soleil jour et nuit? Pourquoi? Que savez-vous du soleil de minuit? 10. Avez-vous déjà vu des éclipses de soleil? Par quoi sont causées les éclipses? Qu'avez-vous remarqué pendant une éclipse (la lumière, les ombres, l'aspect des objets)?

11. Connaissez-vous des superstitions attachées à ce phénomène naturel?

12. Aimeriez-vous sortir seul par une nuit noire? Pourquoi? Avez-vous peur? De quoi?

LE SOLEIL DE MINUIT EN ISLANDE

Quand les matelots de la Marie eurent fini leur fête, il était un peu plus de minuit. Dehors, il faisait jour, éternellement jour. Mais c'était une lumière pâle qui ne ressemblait à rien; elle traînait sur les choses comme des reflets de soleil mort. Autour d'eux, tout de suite, commençait un vide immense qui n'était d'aucune couleur, et en dehors des planches de leur navire, tout semblait diaphane, impalpable, chimérique. L'oeil saisissait à peine ce qui devait être la mer: d'abord cela prenait l'aspect d'une sorte de miroir tremblant qui n'aurait aucune image à refléter; en se prolongeant cela paraissait devenir une plaine de vapeur, et puis, plus rien: cela n'avait ni horizon, ni contours.

La lumière matinale, la lumière vraie avait fini par venir; en y voyant si clair, on s'apercevait bien à présent qu'on sortait de la nuit, que cette lueur d'avant avait été vague et étrange comme celle des rêves. Puis, on vit s'éclairer très loin une sorte de découpure rosée très haut qui était un promontoire de la sombre Islande.

A ce moment l'éternel soleil, qui avait un peu trempé son bord dans les eaux, recommença à monter lentement. Et ce fut le matin.

P. LOTI.

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