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13. Croyez-vous que vous auriez peur si vous étiez dans un théâtre en feu, ou sur un bateau qui va sombrer? Essayez de deviner ce que vous feriez en une telle circonstance.

14. "Croyez-vous qu'il serait heureux, l'homme à qui Dieu aurait permis de lire dans sa vie, en lui marquant d'avance l'heure à laquelle il doit mourir?"

LA PEUR DES TÉNÈBRES

Je reconduisais ma mère et ma sœur à leur appartement. Avant de me retirer, elles me faisaient regarder sous les lits, dans les cheminées, derrière les portes, visiter les escaliers, les passages et les corridors voisins. Toutes les traditions du château, voleurs et spectres, leur revenaient en mémoire. Les gens étaient persuadés qu'un certain comte de Combourg, à jambe de bois, mort depuis trois siècles, apparaissait à certaines époques et qu'on l'avait rencontré dans le grand escalier de la tourelle; sa jambe de bois se promenait aussi quelquefois seule avec un chat noir... Ces récits occupaient tout le temps du coucher de ma mère et de ma sœur: elles se mettaient au lit mourantes de peur; je me retirais au haut de ma tourelle... Relégué dans l'endroit le plus désert, je ne perdais pas un murmure des ténèbres. Quelquefois le vent semblait courir à pas légers; quelquefois il laissait échapper des plaintes; tout à coup ma porte était ébranlée avec violence, les souterrains poussaient des gémissements, puis ces bruits expiraient pour recommencer encore... Au lieu de chercher à me convaincre qu'il n'y avait point de revenants, on me força de les braver.

CHATEAUBRIAND.

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1. Avez-vous entendu citer des actes de courage ou d'héroïsme militaire qui vous ont frappé? Racontez-en un, particulièrement beau. Pourquoi l'admirez-vous?

2. N'y a-t-il que les soldats qui soient capables d'un tel héroïsme? Les médecins, les chirurgiens, les prêtres, etc., n'ont-ils pas souvent aussi l'occasion de faire preuve d'héroïsme? Donnez des exemples.

3. N'existe-t-il pas un courage muet et caché tout aussi noble et difficile que les exemples cités? Donnez des exemples que vous connaissez ou imaginez-en.

4. Que pensez-vous du petit Spartiate qui se laisse ronger le sein par un renard, plutôt que d'avouer sa faute? Discu

tez.

5. Vous croyez-vous capable d'un acte de courage extraordinaire si l'occasion se présentait? Essayez de prévoir ce que vous feriez en cas d'incendie, au cas où un train dans lequel vous êtes, prendrait feu, au cas où le bateau sur lequel vous vous trouvez coulerait, au cas où vous verriez un enfant qui va se faire écraser, qui se noie, un cheval emballé, etc.

6. Croyez-vous que les actes de courage sont des actes volontaires ou des actes instinctifs? Peut-on être courageux

quand on le veut? Discutez.

7. Qu'admirez-vous le plus: un acte d'héroïsme instinctif ou une vie de courage héroïque et patient répété tous les jours? Discutez.

JACQUES LE MAÇON

Courage, encore une journée,
Et cette reine des maisons,
Dans Paris, sera terminée:
Courage, apprentis et maçons!

Avec leurs marteaux, leurs truelles,
Et des gravats plein leurs paniers,
Comme ils sont vifs sur leurs échelles!
Moins vifs seraient les mariniers.

Mais quelle rumeur sur la place
"A l'aide! à l'aide! Limousins,
Du foin, de la paille! oh! de grâce,
Des matelas et des coussins!

Si l'un à cette pierre blanche

Peut s'accrocher, ils sont sauvés.

Ah! tous deux font craquer la planche!
Ils vont tomber sur les pavés."

Et vers l'étai qui se balance,
Ils restent là, les bras en haut;
Alors, dans le morne silence,
On entendit sur l'échafaud:

"J'ai trois enfants, Jacques, une femme! Jacques, un instant le regarda:

"C'est juste!" dit cette bonne âme,

Et dans la rue il se jeta.

BRIZEUX.

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1. Connaissez-vous des superstitions très répandues autrefois? Lesquelles? Subsistent-elles encore? Où?

Qu'en pensez-vous?

2. Y a-t-il encore des gens superstitieux? En connaissezvous?

3. Croyez-vous aux sorciers et aux sorcières? Pourquoi? 4. Au Moyen Age partout on torturait des “magiciennes", puis les brûlait; encore au xvre et au XVIIe siècle en Allemagne et au XVIIIe siècle en Amérique, on les exécutait. Comment expliquez-vous cette croyance aux sorciers? Comprenez-vous que l'Église même ait participé à de telles

horreurs?

5. Qu'est-ce qui a fait disparaître la plupart de ces superstitions?

6. Y a-t-il des pays où on croit encore à de telles sottises?1 'cf. Gautier: Jettatura; V. Hugo: Notre Dame de Paris.

7. Est-il utile de détruire ces superstitions? Est-ce facile?

8. Si vous vous trouviez avec des gens superstitieux, quel moyen emploieriez-vous pour les convaincre de leur erreur?

9. Que pensez-vous de toutes les diseuses de bonne aventure, tireuses de cartes, devins, etc? Faut-il ajouter foi à toutes leurs prédictions? Discutez. Comment expliquezvous que tant de gens continuent à se laisser tromper tous les jours?

10. Avez-vous déjà essayé de faire tourner des tables? Croyez-vous aux esprits et au spiritisme? Discutez.

UN PARATONNERRE

R. On ne t'a pas appris comment il faut s'y prendre pour écarter la foudre d'une maison?

B. Si. Un paratonnerre communiquant avec un puits ou avec le sol. La pointe attire la foudre, et, le fer étant conducteur...

R. Patati, patata! Tu prends un morceau de bois à un arbre où un homme s'est pendu l'année précédente... Tu tailles ton bout de bois le premier vendredi avant le vendredi saint; le dimanche qui suit, tu le trempes dans le sang d'une poule noire, et tu l'enfonces au milieu du jardin.

X. Ah! c'est positif que jamais le tonnerre n'est tombé dans une maison où on avait fait ça!...

B. Comment pouvez-vous avoir une telle crédulité? Mais ce sont les derniers vestiges d'un autre âge... c'est de la superstition!

R. Les vieux de notre temps en savaient plus long là-dessus que tous tes livres... C'est mon grand-père qui m'a appris cela. Et il le tenait de son grand-père à lui... qui était berger.

E. BRIEUX.

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