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DE S

PIECES

contenues dans ce premier volume.

Avertissement de l'Editeur fur cette nouvelle édition.
Dédicace de l'éditeur à Meffieurs de l'Académie Française.
Préface de l'éditeur fur la tragédie de MÉD É E.
Epitre dédicatoire de l'auteur à Mr. P. T. N. G.
MÉDÉE, tragédie..

Examen de MÉDÉ E.

Préface hiftorique de l'éditeur fur le CI D.
Dédicace à Madame la duchefe d'Aiguillon.

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237

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Preuves des palages allégués par Mr. de Scudéri, adressées à

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368

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Lettre de Mr. de Balzac à Mr. Corneille.

CINNA, ou la Clémence d'Auguste, tragédie.

L

Examen de CINNA.

373

377

488

Avertiffement de l'éditeur fur la tragédie de JULES CÉSAR de

Shakespear.

JULES CÉSAR, tragédie de Shakespear.
Réflexions fur ladite piéce.

Réponse de l'auteur des commentaires à un académicien.

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DU COMMENTATEUR, Sur cette nouvelle édition.

DANS la premiere édition de ce Commen

taire, je crois avoir remarqué toutes les beautés de Corneille; & même avec entoufiafme; car quiconque ne fent pas vivement, n'est pas digne de parler de ces morceaux d'autant plus admirables que nous n'en avions aucun modèle ni dans notre nation, ni dans l'antiquité.

2

Dans le deffein d'être utile aux jeunes gens, dont le goût peut n'être pas encor formé, je remarquai auffi quelques défauts ; & j'eus foin de dire plus d'une fois, que le temps où vivait Corneille était l'excufe de ces fautes.

Des gens qui dans le fond du cœur étaient choqués autant que moi de ces défauts; & qui en parlent tous les jours avec le mépris & la dérifion qui ne leur conviennent pas, oferent me reprocher d'avoir imprimé pour le progrès de l'art; & d'avoir difcuté avec quelque attention, la centième partie des critiques

qu'ils débitent eux-mêmes fi fouvent dans les caffés, & dans les réduits qu'ils fréquentent.

Pour répondre à leurs reproches, j'examinerai plus févèrement toutes les pieces de Corneille, tant celles qui auront un fuccès éternel, que celles qui n'ont eu qu'un fuccès paflager : j'oublierai fon nom; & je n'aurai devant les yeux que la vérité: j'ai eu cette hardiesse nécesfaire fur des objets plus importants ; je l'aurai fur cette partie de la Littérature.

Ceux qui crûrent que je voulais exalter Corneille par des louanges fe trompèrent; ceux qui imaginèrent que je voulais le déprimer par des critiques fe trompèrent bien davantage : je ne voulus qu'être jufte. J'avais affez longtemps réfléchi fur l'art, je l'avais affez exercé, pour être en droit de dire mon avis. Je dus le dire, puifque j'étais obligé de faire un commentaire.

Ce fut en partie ce commentaire même qui fervit à l'établiffement heureux de la defcendante de ce grand homme; mais il fallait aussi fervir le public. Ce n'est pas la personne de Pierre Corneille, mort il y a fi longtemps que je refpectai; c'était Cinna, c'était le vieil Horace, c'étaient Sévère & Pauline; c'était le dernier acte de Rodogune. Ce n'est pas lui que

je voulus déprimer, quand je dévelopai les raifons de fes inégalités : quand on préfere une maison, un jardin, un tableau, une statue, une musique, le connaisseur ne songe ni à l'architecte, ni au jardinier, ni au peintre, ni au statuaire, ni au muficien; il n'a que l'art en vue & non l'artiste. Au contraire, les contemporains toujours jaloux, ne fongent qu'à l'artiste & oublient l'art : aucun de ceux qui écrivirent contre Corneille n'avait la moindre connoifsance du théatre: l'Abbé d'Aubignac même qui avait tant lu Aristote, & qui disait tant d'injures à Corneille, n avait pas la premiere idée de cette pratique du théatre qu'il croyait enfeigner.

Un orgueil très méprifable, un lâche intérêt plus méprisable encor, font les fources de toutes ces critiques dont nous formes inondés: un homme de génie entreprendra une piece de théatre ou un autre poëme pour acquérir quelque gloire, un F** la dénigrera pour gagner un écu. Un homme qui fait un honneur infini à la littérature, enrichit la France du beau poëme des Saifons, fujet dont jufqu'ici notre langue n'avait pu exprimer les détails; cet ouvrage joint au mérite extrême de la difficulté

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