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de Moliere. Il fallut donc le ramener par la Farce du Fagotier; et bientôt il eut plus de honte encore d'avoir été peu frappé des beautés du Misantrope que d'avoir été séduit un instant par les jeux de mots et l'affectation puérile du Sonnet. »

« Il faut convenir que si Moliere n'avoit pas donné à Alceste une vertu qui le fît aimer, il avoit un peu relevé ce personnage, en lui donnant tout le goût dont il étoit rempli lui-même, et l'on sait qu'il ne désavouoit pas de s'être copié, à cet égard, dans plus d'un endroit de cette Comédie. »

« La leçon vigoureuse qu'il fait à Oronte est - une des choses qui ont le plus contribué à perfectionner l'esprit de la nation; et la préférence comique d'Alceste pour la vieille chanson sut toutes les miseres à la mode, servit long-tems de boussole pour distinguer et le naturel et le vrai, d'avec la pompe fleurie de tous les faux brillans qu'on étaloit alors avec tant de confiance, et qui se reproduisent encore avec succès parmi nous. »

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« La tradition parle d'une querelle fort vive entre Malherbe et un jeune homme de robe qui étoit venu consulter ce Poëte sur quelques petits

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vers qu'il avoit faits et sur lesquels ce pere de notre Poésie dit ainsi, sans aucun ménagement, son avis au jeune rimeur. Avez-vous l'alternative de faire ces vers ou d'être pendu? A moins de cela, vous ne devez pas exposer votre réputation en produisant une Piece si ridicule. Il est très-possible que cette anecdote ait fourni à Moliere l'idée de la scene excellente d'Alceste et d'Oronte. »>>

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«On veut aussi que Moliere, dans le courroux plaisant d'Alceste sur l'accommodement proposé par les Maréchaux de France entre Oronte et lui, se soit rappelé ce qu'il avoit ouidire à Despréaux sur Chapelain. Il n'y a point de police au Parnasse, si je ne vois ce Poëte attaché au mont fourchu !.... »

« Le Duc de Montausier, voulant renchérig sur Alceste, osa, dit-on, avancer que l'ordre même du Roi ne pourroit l'empêcher de soutenir les vers du Sonnet d'Oronte mauvais. Le Duc se vantoit vraisemblablement. Un ordre de Louis XIV l'auroit, au moins, embarrassé beaucoup; et, d'ailleurs, étoit-ce au Protecteur déclaré de Chapelain et de Cotin à se piquer de tant de sévérité dans une décision sur des vers ? >>

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secrétoit de kui quv Despréaux avoit dit dans s'Satyre? Bittentezliser? Vhonntàrijdagressée à Molde Valintours slano soe ja enoslo 19. -jq s69 sb 10 991 silenzo Noz sb was obzor). Le ris sur son visage est en mauvaise humeur.»

) 31103 si. Cela prouve bien

que son caractere avoid pu fourwivuelques traits à Moliere, mais on ne spous Voir pás ful supposed ter gbảnt (d'Alceste dans sa scene du(Sonntt d'Orontel. 0911GUD 90932 31b

« On sait que le Duc de Saint-Aighan plaix santant le Duc de Montausier sur le fpersonilage du Misantrope, celui-ci lui réponditori EDHE yoyet vous pas s'thonicher Duc, que de ridicule du Poëre' de qualité vous designe encore plus clairob ment ? Cela pouvớir être vrai zset il y a giando apparence que Louis XIV, qui'redouroit ie ridicule presqu'aurant que Moliere ro Xtouvoir fort

que cel Auteur n'arrêtât son génie par aucune des petites considérations dont l'oubli pouri

sitdans un autre tems , perdre un homme de Lettres. 57019 diojaa sun eolobam 29b ng nog

Les contemporaitis de Mollere reconnettene sans doute,oét Damott," Pe raisonneurs qui trouve toujours Part de ne vous rien dire, avec de grands discours ; let le mystérieux Timante , qui, jusqu'au

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bon que

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bon jour, vous dit toupa l'oreilles a le Géralde, entêté de qualité smer Norgueilleux Adrasteret le jeune Cléon, et son oncle Damis quil, des deux bras croisés, du haut de son esprit regarde en piEm na te samply not uz ti se tié tout ce que chacun dit. Scene sixieme du seconds actes et le grand flandrin de Vicomte & qui craches trois quarts d'heure durant dans un puits, pour faire des ronds), (lettre de Célimene à Clitandre, scene quatrieme du cinquieme acte.) Ce qu'il yia d'essentiel à remarquer à cet égard, c'est c'est que Moliere dans cette galerie de portraits ne découvre aucun vice réel et déshonorant, quoiqu'il en cût pu trouver à la Cour. Fidele aux yrais principes de-son arto c'est le ridicule seul qu'il attaque, et dont il veut venger la société, 110q £lɔɔ Summ -ils Le Philosophe Plapisson, qui s'étoit fiché si ridiculement contre le succès de L' & L'Ecole des Femmes,1(voyez des Jugemens et Anecdotes sur cette Piece, tome quinzieme des Comédies du Théatre François de notre Collection) passe aussi pour un des modeles que s'étoit proposés Moliere pour le Misantropes mais les preuves publiques de mauvais goût qu'il avoit données l'excluoient sau moins de toute ressemblance

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avec Alceste par rapport aux choses d'esprit.»

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XATPégardođu livre abominable dont Alceste se défend, dans la premiere scene du cinquicmé acte, on sait que la vabale redoutable qu'épous vantoit l'approche de Tartuffe fit forget an libelle infame, dont elle essaya de faire passer Molière pour Auféut! Ce trait,qui étoit personnel ainsi que plusieurs autres prestane preavēņ sans réplique que dans le portraitor Misai! hope il n'avoit affecté personne en partiontier! Moliere en fait une "Satyre si tous les traits de son personnage eussent ressemble à quelqu'3indie vidu'; mais, en généralisant ce caractètè‚sipile rendoit digne de Comédie, qui n'aspire point à la licence du libélle, et il révélőit à ses succèsseurs le sécret de son art pour corriger les hommes, sans les offenser,3920qmoɔ & ègne ûɔ ɔilʊM

le UmMq del Tralage dans un de ses manuscrits, conservés à la Bibliotheque de Saint-Vict tor dit avoir appris du sieur Angélo, Docteur de la Comédie Italienne M. de Tralagel vout dire apparemment Angélo Constahrini, connu àl'ancien Theatre) Italien sous le nom de Mézél tins, parce qu'il jouoit cet emploi et ædlui d'Arlequin, mais non pas celui de Docteur) que lui

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