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ment des conférences et de la Faculté de théologie, in-4o de 80 pages, 1841.7 Nous en avons donné de longs extraits dans notre tome 1, p. 405 (3o série).

2. Instruction pastorale sur la composition, l'examen et la publication des livres en faveur desquels les auteurs ou éditeurs sollicitent une approbation; in-4° de 11 feuilles, 1842.

3. Observations sur la controverse élevée à l'occasion de la liberté d'enselgnement; in-8° de 5 feuilles, 1813.

4. Lettre en réponse à celle de M. le ministre des cultes, de 8 mars 1844 (insérée au Moniteur du 10); in-4° d'une feuille.

5. Mémoire sur l'enseignement philosophique adressé à la chambre des pairs; in-8° de 2 feuilles 3/4, 1844.

6. Introduction philosophique à l'élude du christianisme; in-18, de 10 f., 1845. — 2′ édition, de 8 f., 1845.--3o édition, in-32 de 4 feuilles 3/8, 1845. 4 édition de 10 f., 1845.

1. De l'usage et de l'abus des opinions controversées entre les ultramontains et les gallicans; in-8° de 2 feuilles 1/2, 1845.

8. De l'appel comme d'abus, son origine, ses progrès et son état présent; suivi d'un écrit sur l'usage et l'abus des opinions controversées entre les gallicans et les ultramontains, in-8 de 20 feuilles 1/2, 1845.

9. Mandement portant condamnation d'un recueil périodique qui a pour titre le Bien social; in-8° de 2 feuilles 1/2, 1845.

10. Une 5o édition du Traité de l'administration temporelle des paroisses, in-8° de 43 feuilles, 1845.

11. Catechisme du diocèse de Paris, à l'usage des institutions où l'on apprend les langues anciennes, et des écoles de filles où l'on donne l'instruction du premier degré; in-18 de 320 pages, 1846.

12. Observations sur le projet de loi concernant le chapitre de Saint-Denis'; in-4o de 2 feuilles, 1847.

13. Observations sur le rapport fail à la chambre des pairs, par M. Portalis, au nom d'une commission spéciale, chargée de l'examen du projet de loi relatif au chapitre royal de Saint-Denis ; in-4° d'une feuille, 1847.

14. Memoire sur le projet de loi destiné à rétablir les anciennes exemptions en faveur du chapitre de Saint-Denis; in-8° de 10 feuilles, (1846), déposé en 1847.

15. Chapitre de Saint-Denis. Histoire de sa fondation, des négociations pour obtenir son exemption, discussion de ce privilége; in-18 de 5 feuilles, 1817.

Littérature Orientale.

NOTICE

SUR L'EZOUR - VEDAM

ET SUR LES AUTRES

PSEUDO-VÉDAS.

Etudes que fait le P. Calmette dans les Védas.- Il y trouve la plupart des traditions primitives. Il compose des poèmes à la façon des indiens. — Récit que fait Voltaire de l'envoi de l'Ezour-Vedam en Europe, et de son antiquité qu'il place 400 ans avant Alexandre. Cité aussi par l'abbé de Lamennais. - Un anglais découvre l'original. On crie à l'imposture. Examen des ouvrages du P. Calmette.- Raisonnement des Védas.- Extrait de l'Ezour-vedam montrant tout le but du livre.

Dans une notice précédente ', nous avons vu comment un missionnaire du Carnate, après avoir été le premier à découvrir le texte des Védas, en avait envoyé une copie à la bibliothèque royale de Paris. Si le savant P. Calmette n'avait fait autre chose que d'obtenir, à force d'industrie et de zèle, ce résultat inespéré, il mériterait déjà, sous ce rapport, de grands éloges, et la reconnaissance même de tous ceux qui s'intéressent à la célèbre péninsule. Pour avoir fait ainsi une première brèche à la grande muraille brahmanique, son nom ne devrait-if pas être inscrit avec honneur en tête de la liste des indianistes? Il y avait chez les Romains une couronne spéciale pour le soldat qui parvenait le premier sur le rempart d'une ville assiégée. L'œuvre du P. Calmette est plus glorieuse, et sans contredit, plus digne de l'histoire que la prise d'une citadelle.

Mais elle ne s'est pas arrêtée là. Bientôt la connaissance qu'il avait acquise de la langue sacrée lui fit encore soupçonner, derrière ce

Voir Farticle intitule: Notice sur la découverte des Vedas, dans notre n° 96, tome xvi, p. 434.

penetralia de la littérature sanscrite, plusieurs autres poèmes, et même, comme il l'annonce avec confiance, de véritables trésors inconnus jusqu'à lui. Ce n'était pas assez; comme missionuaire désirant par dessus tout la conversion des idolâtres auxquels il était envoyé; sachant par expérience combien il était impossible de dissiper les préjugés des Indiens, sans remonter à la source de leurs impressions, voyant d'autre part que l'origine de la plupart des superstitions brahmaniques était l'abus que les Vedas avaient fait des traditions primitives, il s'appliqua d'abord à y puiser des textes pour combattre les Brahmanes par leurs propres armes.

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Depuis que leur Védam est entre nos mains, nous en avons >> extrait des textes propres à les convaincre des vérités fondamentales qui ruinent l'idolâtrie. En effet l'unité de Dieu, les caractères du » vrai Dieu, le salut et la réprobation sont dans le Védam; mais les » vérités qui se trouvent dans ce livre, n'y sont répandues que comme » des paillettes d'or sur des monceaux de sable: car du reste on y » trouve le principe de toutes les sectes indiennes, et peut-être le » détail de toutes les erreurs qui font leur corps de doctrine '. »

On lit avec intérêt dans les Lettres édifiantes, le récit de ses luttes avec l'idolâtrie et les étonnants succès que le Christianisme obtint alors dans l'Inde.

Ensuite, non content d'une guerre philosophique et voulant joindre à ses argumentations un autre moyen tout à fait conforme au génie de ces peuples, il conçut un dessein dont aucun autre alors n'était capable car lui seul, depuis le père De'Nobili2, s'était occupé sérieusement de la langue sanscrite. On lit dans sa Correspondance qu'il se mit à composer aussi lui-même des poèmes à l'imitation des Brahmanes, pour réfuter leurs erreurs. Chose étonnante qu'un pauvre religieux, sans grammaire, sans dictionnaire, ait fait, il y a plus d'un siècle, assez de progrès dans la langue des Védas pour accomplir une œuvre que n'oseraient guère entreprendre les indianistes d'aujourd'hui; il sera curieux de voir ce qu'a pu produire une si extraor-

'Lettre au P. Delmas.

2 De Nobili, et non De Nobilibus. C'est dans les écrivains latins que ce nom propre a été latinisé comme les autres. Il n'y a aucune raison d'employer la désinence latine en français.

dinaire inspiration poétique. A la même époque et pour un motif semblable, un autre missionnaire, le fameux P. Beschi, composait, en Tamoul, des poèmes qui le faisaient admirer des Indiens'.

Nous n'avons ici à raconter, ni les succès qu'obtinrent alors les deux missions du Carnate et du Maduré; ni l'orage qui s'éleva contre elles du sein du royaume Très-Chrétien, et qui ruina de si belles espérances. L'objet de cette notice n'est pas tant de faire l'apologie des missionnaires jésuites, que de signaler à l'attention du lecteur un écrit peu connu et mal apprécié, qui provient de leurs dépouilles, et qui paraîtra peut-être intéressant sous plus d'un rapport.

J'ai vu aux Archives du Royaume, n° K, 1284, des procès-verbaux signés Lauriston. Ce sont les inventaires qui furent faits par ordre du gouvernement, de tous les biens meubles et immeubles des exmissionnaires : triste lecture! une table, une chaise, un chandelier, deux ou trois vieux livres et quelques manuscris, voilà tout ce que renfermaient leurs cellules. Ces misérables débris de leur apostolat n'ont enrichi personne, et l'idolâtrie seule eut à se réjouir de leur extinction. Quant au petit nombre de livres ou de papiers qu'ils ont dû laisser, ils ont été déposés à la bibliothèque des Missions étrangères à Pondichery.

A peine quelques années s'étaient écoulées, que personne ne pensait plus guère, à Paris ni aux missionnaires, ni aux Brahmanes : et suivant la prédiction du P. Le Gac, les Védas envoyés par le P. Calmette à la Bibliothèque royale étaient inutiles: on en avait même entièrement perdu le souvenir, et les savans étaient persuadés que les livres sacrés des Brahmanes étaient introuvables.

Blais voilà qu'un jour un membre du conseil de Pondichéry arrivé à Paris, se déclare possesseur d'un manuscrit précieux. Ce n'était rien moins qu'un Védam, et à raison de son importance, présent en fut fait à la Bibliothèque du roi.

Ecoutons Voltaire rendre compte de cet événement.

« Un hasard plus heureux a procuré à la Bibliothèque de Paris, » un ancien livre des Brames; c'est l'Ezour l'édam, écrit avant

Voyez dans le suppl. de la Biog. Univ., une notice de Klaproth, et une notice plus étendue dans les Ann, de philos. chret., t. iv, p. 27 (3o série).

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l'expédition d'Alexandre dans l'Inde, avec un rituel de tous les » anciens rites des Brachmanes, intitulé le Cormo-Védam. Ce ma>> nuscrit traduit par un Brame, n'est pas à la vérité le Védam lui» même, mais c'est un résumé des opinions et des titres contenus » dans cette loi'.

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« L'abbé Bazin avant de mourir, envoya à la Bibliothèque du roi » le plus précieux manuscrit qui soit dans tout l'Orient. C'est un » ancien conimentaire d'un Brame nommé Chumontou par le Vedam, qui est le livre sacré des anciens Brachmanes. Ce manuscrit est >> incontestablement du tems où l'ancienne religion des gymnosophistes commençait à se corrompre; c'est, après nos livres sacrés, » le monument le plus respectable de la créance de l'unité de Dieu; » il est intitulé Ezour Védam, comme qui dirait le vrai Védam expliqué, le pur Védam. On ne peut douter qu'il n'ait été écrit » avant l'expédition d'Alexandre........... »

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» Quand nous supposerons que ce rare manuscrit a été écrit en» viron 400 ans avant la conquête d'une partie de l'Inde par Alexan» dre, nous ne nous éloignerons pas beaucoup de la vérité 2. »

Voltaire ajoute ailleurs que ce livre précieux a été traduit du sanscretan par le grand prêtre ou archibrame de la pagode de Chéringam, vieillard respecté par sa vertu incorruptible, qui savait le français et qui rendit de grands services à la compagnie des Indes 3.

Ce n'était pas sans arrière-pensée que notre philosophe se plaisait à vanter cet ouvrage et à lui supposer une si haute antiquité : ce petit stratagême convenait à la guerre qu'il faisait à nos livres saints.

De nos jours encore et dans une intention bien différente, une autre école invoqua le témoignage de l'Ezour-Védam, comme celui d'une œuvre brahmanique. L'Essai sur l'indifférence en cite les paroles, pour montrer l'existence des idées chrétiennes chez les Indiens, longtems avant le Christianisme 4.

Philosophie de l'histoire, c. 17.

2 Défense de mon oncle, c. 12.

3 Siècle de Louis XV, c. 29.

4 Voir principalement t. I, p. 131, 135, 243, 244, 245, 301 de l'édit. de 1836. — L'Ezour-Vedam avait été publié en 1778, par M. de Sainte-Croix, sous le titre de L'Etour-Vedam, ou ancien commentaire du Vedam, contenant l'exposition des opinions religieuses et philosophiques des Indiens, 2 vol. in-12.

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