E S S A I SUR LES MOEURS ET L'ESPRIT DES NATIONS, ET SUR LES PRINCIPAUX FAITS DE L'HISTOIRE Esai sur les mours &c. Tome I. a AVIS DES E DITEUR S. * Nous ous avons réimprimé le plus correctement que nous avons pu la PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE , composée d'abord uniquement pour l'illustre marquise Du Châtelet Lorraine, & qui sert d'introduction à l'Essai sur les mæurs du sur l'esprit des nations, fait pour la même Dame Nous avons rectifié toutes les fautes typographiques énormes dont les précédentes éditions étaient inondées ; & nous avons rempli toutes les lacunes, d'après le manuscrit original que l'auteur nous a confié. Ce discours préliminaire a paru absolument nécessaire, pour préserver les esprits bien faits de cette foule de fables absurdes dont on continue encore d'infecter la jeunesse. L'auteur de cet ouvrage a donné ce préservatif, précisément comme l'illustre médecin Tissot ajouta , longtemps après, à son avis au peuple, un chapitre très - utile contre les charlatans. L'un écrivit pour la vérité, l'autre pour la santé. Un répétiteur du collége Mazarin , nommé Larcher , traducteur d'un vieux roman grec, * Cet avis est de M. de Voltaire lui - même, qui s'occupait d'une nouvelle édition de ses ouvrages peu de temps avant la mort. Esai sur les maurs, &c. Tome I. A : intitulé Callirrhoé , & du Martinus Scriblerus de Pope , fut chargé par ses camarades d'écrire un libelle pédantesque contre les vérités trop évidentes énoncées dans la Philosophie de l'histoire. La moitié de ce libelle consiste en bévues , & l'autre en injures , selon l'usage. Comme la Philosophie de l'histoire avait été donnée sous le nom de l'abbé Bazin , on répondit à l'homme de college fous le nom d'un neveu de l'abbé Bazin; & l'on répondit , comme doit faire un homme du monde, en se moquant du pédant. Les fages & les rieurs furent pour le neveu de l'abbé Bazin. On trouvera la réponse du neveu dans la partie historique de cette édition. |