Drame et comedie

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G. Van Oest et cie, 1922 - Belgian drama
 

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Popular passages

Page 27 - Je vous vois accabler un homme de caresses, Et témoigner pour lui les dernières tendresses; De protestations, d'offres et de serments Vous chargez la fureur de vos embrassements; Et quand je vous demande après quel est cet homme, A peine pouvez-vous dire comme il se nomme; Votre chaleur pour lui tombe en vous séparant, Et vous me le traitez, à moi, d'indifférent.
Page 51 - Ils ne songent pas qu'au contraire toute l'invention consiste à faire quelque chose de rien, et que tout ce grand nombre d'incidents a toujours été le refuge des poètes qui ne sentaient dans leur génie ni assez d'abondance ni assez de force pour attacher durant cinq actes leurs spectateurs par une action simple, soutenue de la violence des passions, de la beauté des sentiments et de l'élégance de l'expression.
Page 27 - Ce commerce honteux de semblants d'amitié. Je veux que l'on soit homme, et qu'en toute rencontre Le fond de notre cœur dans nos discours se montre ; Que ce soit lui qui parle, et que nos sentiments Ne se masquent jamais sous de vains compliments.
Page 51 - Il y en a qui pensent que cette simplicité est une marque de peu d'invention. Ils ne songent pas qu'au contraire toute l'invention consiste à faire quelque chose de rien...
Page 126 - ... dans son imagination, et qui ne sont que l'ombre et le reflet altéré des premiers. La littérature commence par les uns et finit par les autres. Quand la littérature arrive à ces derniers sentiments , quand l'imagination , qui se contentait autrefois de peindre les affections naturelles , essaye de les remplacer par d'autres affections . alors les livres ne représentent plus la société : ils représentent l'état de l'imagination. Or, l'imagination aime et cherche surtout ce qui n'est...
Page 80 - Worth ; et encore avec des avec qui n'en finiraient pas, l'art théâtral, le grand art français du passé, l'art de Corneille, de Racine, de Molière et de Beaumarchais est destiné, dans une cinquantaine d'années tout au plus, à devenir une grossière distraction, n'ayant plus rien de commun avec...
Page 70 - Je renoncerais très joyeusement à mes droits de Français et de citoyen pour voir un tableau authentique de Raphaël, ou une belle femme nue: — la princesse Borghèse, par exemple, quand elle a posé pour Canova, ou la Julia Grisi quand elle entre au bain. Je...
Page 52 - Ce n'est point une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie : il suffit que l'action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie.
Page 44 - Éminence quand elle honore de sa présence et de son attention le récit de nos poèmes; c'est là que, lisant sur son visage ce qui lui plaît et ce qui ne lui plaît pas, nous nous instruisons avec certitude de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, et tirons des règles infaillibles de ce qu'il faut suivre et de ce qu'it faut éviter.
Page 18 - Suis-moi , je t'impose silence. C'est trop me fatiguer l'esprit ; Et je suis un vrai fou d'avoir la patience D'écouter d'un valet les sottises qu'il dit. SOSIE, à part. Tous les discours sont des sottises , Partant d'un homme sans éclat : Ce seraient paroles exquises Si c'était un grand qui parlât.

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