XLVI ELOGE DE MR. DESPRE'AUX. fecte de les rendre criminels. Voilà dequoi il étoit continuellement occupé, & dont il eût voulu pouvoir faire l'unique objet de toutes fes Satires. Heureux d'avoir pû d'une même main imprimer un opprobre éternel à des Ouvrages fi contraires aux bonnes mœurs: & donner à la Vertu, en la perfonne de notre augufte Monarque, des louanges qui ne périront ja mais. ERRAT A. Tom. I. dans les Remarques, pag. 132, ligne 3. offenfe, lis. offenfe. pag. 237. 1. 19. ces, lis. cet. pag. 274. 1. 12. XII. Satire, lis. XII. Epitre. pag. 283, 1. 15. lis. Ouvrages. Tom. III. pag. 9. 1. 9. & 1657. felon, lis. &le 10. de Février 1657. felon. Les Imprimeurs ont oublié de mettre cette marque au commencement des nouvelles Remarques, Tom. I. pag. 2. ligne 16. pag. 3. 1. 13. & 1. dern. pag. 7. 1. 2. pag. 9. 1. 7. pag. 10. 1. 11. pag. 15. 1. 18. pag. 24. 1. antepenult pag. 33. 1. 10. Depuis pag. 57, 1. 28. Fragment &c, jusqu'à pag. 59. 1. 7. inclus. d'Amfterdam 1726; cela n'est point du Commentateur. Il y a encore quelques Remarques que les Imprimeurs n'ont pas diftinguées. TABLE TABL A BLE DES PIECES D contenues dans ce Premier Tome. Pag. r ISCOURS AU Roi. SATIRE I. Sur la retraite & les plaintes d'un Poëte, qui ne pouvant plus vivre à Paris va chercher ailleurs une destinée plus beurenfe. 13. SATIRE II. à Mr. de Moliere, fur la difficulté de trouver la Rime & de la faire accorder avec la Raifon. 34 SATIRE III. Defcription d'un Feftin ridicule. 44 SATIRE IV. à M. l'Abbé Le Vayer, où l'on prouve que tous les hommes font fous, quoi que chacun croye être fage tout feul. 73 SATIRE V. à Mr. le Marquis de Dangeau, où l'on fait voir que la veritable Nobleffe confifte dans la vertu. SATIRE VI. Description des Embarras de Pa ris. 89 ΙΟΙ III SATIRE VII. Sur les inconveniens qu'il y a de PREFACE fur la Satire X. 148 176 178 SA SATIRE XI. à Mr. de Valincour: Du vrai EPÎTRE I. Au Roi: Où l'on fait voir qu'un Roi n'eft ni moins grand ni moins glorieux dans la Paix que dans la Guerre. 289 EPITRE II. à Mr. l'Abbé des Roches, con- EPITRE V. à Mr. de Guilleragues, fur la EPITRE VI. à Mr. de Lamoignon, Avocat General, fur les douceurs dont il jouit à la Campagne & les Chagrins qui l'attendent à la EPITRE VII. à Mr. Racine, fur l'utilité qu'on peut retirer de la jalousie de fes ennemis en particulier des bonnes & des mauvaises DISCOURS AU ROI. EUNE & vaillant Heros, dont la haute fageffe N'eft point le fruit tardif d'une lente vicilleffe, Et qui feul, fans Miniftre, à l'exemple des Dieux, Soutiens tout par Toi-même, & vois tout par tes yeux, 5 GRAND Quoique cette Pièce foit placée avant toutes les autres, elle n'a pourtant pas été faite la premiere. L'Auteur la compofa au commencement de l'année 1665. & il avoit déja fait cinq Satires. La même année ce Discours fut inferé dans un Recueil de Poëfies , avant que l'Auteur eût ea le tems de le corriger. Il le fit imprimer lui-même, l'année fuivante 1666., avec les lept premières Satires. REGNIER a mis à la tête des fiennes, une Epitre en vers adreffée à Henri IV. fous le même titre de Discours au Roi. VERS 3. Et qui feul, fans Ministre, &c. 1 Après la mort du Cardinal Mazarin, arrivée en 1661. le Roi, âgé feulement de vingt deux ans & demi, ne voulut plus avoir de Premier Miniftre, & commença à gouverner par lui-même. IMITATIONS, Vers 4. Soutiens tout par Toi-même, &c.] Horace, L. II. Ep. 1. 1. Cùm tot fuftineas & tanta negotia folus. On peut obferver ici, & dans la plupart des endroits que notre Auteur a imitez des Anciens, qu'il enchérit fur l'Original, foit en rectifiant la penfée, foit en la plaçant plus à propos qu'elle n'étoit ; tantôt en lui donnant plus de force par des expreffions plus vives & plus énergiques, tantôt en Tom. 1, у ајой 5 GRAND ROI, fi jufqu'ici par un trait de prudence, Mais je fai peu louër, & ma Muse tremblante Ainfi, fans m'aveugler d'une vaine manie, Plus y ajoûtant des images nouvelles qui l'embelliffent. Il difoit quelquefois, en parlant de ces fortes d'imitations: Cela ne s'appelle pas imiter; c'est joûter contre son Original. VERS 6. J'ai demeuré pour Toi dans un humble filence.] Ce vers fait connoître que l'Auteur avoit compofé d'autres Ouvrages avant celui-ci. VERS 10. Fuit d'un fi grand fardeau la charge trop pesante. } Quelques Critiques ont condamné ce vers, prétendant que l'on ne peut pas dire, la charge d'un fardeau. Cependant, on dit fort bien, le poids d'un fardeau; ce fardeau eft d'un poids 1rop grand. Ces expreffions n'ont rien d'irrégulier; & Malherbe en a employé une toute semblable à celle de notre Auteur. Mais fi la pefanteur d'une charge fi grande Résifie à mon audace. [Sonnet à la Princeffe de Conti.] Des Marets publia en 1674 un Ouvrage intitulé, La Dé fenfe du Poëme heroïque : avec quelques Remarques fur les Oeuvres Satyriques du Sieur D*** en Vers & en Profe. Il y avoit travaillé de concert avec le Duc de Nevers, l'Abbé Teftu, &c., Mr. Despreaux a fouvent profité de leur Critique. J'en donnerai quelques exemples dans la fuite de ces Remarques. La Charge d'un fardeau ne leur a pas échapé. Le Commentateur de Mr. Despreaux prétend que cette expreffion eft bonne, puis qu'on dit fort bien le poids d'un fardeau: mais il n'y a aucune parité entre ces deux phrafes. Le poids d'un fardeau marque la pefanteur du fardeau, confiderée en elle-même; au lieu que la Charge d'un far |