Galerie du XVIIIe siècle, Volumes 1-2

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Hachette, 1858 - Civilization, Modern - 238 pages

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Page 60 - Pourquoi les ouvrages de la nature sont-ils si parfaits? c'est que chaque ouvrage est un tout, et qu'elle travaille sur un plan éternel dont elle ne s'écarte jamais; elle prépare en silence les germes de ses productions; elle ébauche par un acte unique la forme primitive de tout être vivant f elle la développe, elle la perfectionne par un mouvement continu et dans un temps prescrit.
Page 105 - Qu'un auteur empesé et fardé paroît fade en » comparaison! Celui-ci ne court point après l'esprit, » ou plutôt après ce qu'on appelle ainsi. Ce n'est point » un style laconiquement constipé, mais un style coulant, » plein et expressif. Ce n'est partout que peintures et » sentiments, mais des peintures vraies et des sentiments
Page 103 - peine, mon cher frère, à reprendre un peu de « vigueur quand on s'est fait une habitude de sa « faiblesse; et qu'il en coûte à combattre pour la » victoire , quand on a trouvé long-temps de la « douceur à se laisser vaincre...
Page 55 - Je ne suis plus amant de la nature , je la » quitte pour vous , Madame, qui faites plus et » qui méritez mieux. Elle ne sait que former des » corps, et vous créez des âmes. Que la mienne » n'est-elle de cette heureuse création ! J'aurais » ce qui me manque pour plaire , et vous jouiriez » avec plaisir de mon infidélité. Pardonnez-moi , » Madame, ce moment de délire et d'amour. Je » vais maintenant parler raison. .» Votre charmant théâtre m'a fait autant de » plaisir que si j'étais...
Page 172 - Felix, qui potuit rerum cognoscere causas; Atque metus omnes et inexorabile fatum Subjecit pedibus, strepitumque Acherontis avari!
Page 103 - La malheureuse fin d'un engagement trop * tendre me conduisit enfin au tombeau : c'est « le nom que je donne à l'ordre respectable où « j'allai m'ensevelir, et où je demeurai quelque « temps si bien mort, que mes parents et mes « amis ignorèrent ce que j'étais devenu.
Page 61 - J'ai toujours, dans mes livres, nommé le Créateur, mais il n'ya qu'à ôter ce mot et mettre à la place la puissance de la nature, qui résulte des deux grandes lois, l'attraction et l'impulsion.
Page 189 - Malheureux qui entrez ici, renoncez à l'espérance ! Je serai tout entier au sentiment de mon malheur, au souvenir de ce que la mort m'a fait perdre ; ma dernière pensée sera pour vous, ma chère Julie, et tous les sentiments de ma vie vous auront pour objet. Que ne puis-je en ce moment expirer sur ce tombeau que j'arrose de mes larmes, et dire comme Jonathas : J'ai g mité un peu de miel et je meurs.
Page 7 - ... fâcheux qui n'annonce pas dans les auditeurs le désir de l'être une seconde fois. Mais le procureur jugea mieux que le public , ou plutôt jugea dès ce premier moment comme le public devait juger bientôt après. La pièce finie , il alla sur le théâtre chercher son ami, qui encore...
Page 66 - ... douze heures, quatorze heures à l'étude, c'était tout mon plaisir ; en vérité je m'y livrais bien plus que je ne m'occupais de la gloire, la gloire vient après si elle peut ; et elle vient presque (1) Il avait aussi une autre manière de juger ses ouvrages.

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