Nouvelle histoire de la littérature française sous le Second Empire et la Troisième Republique (1852-1889), Volume 3

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Bloud et Barral, 1889 - French literature - 504 pages
 

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Popular passages

Page 247 - C'est des beaux yeux derrière des voiles, C'est le grand jour tremblant de midi, C'est par un ciel d'automne attiédi, Le bleu fouillis des claires étoiles ! Car nous voulons la Nuance encor, Pas la couleur, rien que la nuance ! Oh ! la nuance seule fiance • Le rêve au rêve et la flûte au cor ! Fuis du plus loin la pointe assassine, L'esprit cruel et le
Page 263 - J'ai deux grands bœufs dans mon étable, Deux grands bœufs blancs marqués de roux ; La charrue est en bois d'érable, L'aiguillon en branche de houx. C'est par leurs soins qu'on voit la plaine Verte l'hiver, jaune l'été ; Ils gagnent dans une semaine Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté. S'il me fallait les vendre, J'aimerais mieux me pendre,
Page 280 - vers écrits au bas d'un crucifix? Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure ; Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit ; Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit ; Vous qui passez, venez à lui, car il demeure. Le poète
Page 219 - une note indécise ; Sa mère, lui tendant le doux sein qu'il épuise, L'embrasse tout entier d'un regard triomphant ! On baptise, on absout, — et le temple se vide. Les deux femmes alors, se croisant sous l'abside, Échangent un coup d'œil aussitôt détourné ! Et, merveilleux retour qu'inspiré la prière
Page 275 - guerre, C'était un rêve errant dans la brume, un mystère, Une procession d'ombres sur le ciel noir. La solitude vaste, épouvantable à voir, Partout apparaissait, muette vengeresse. Le ciel faisait sans bruit, avec la neige épaisse, Pour cette immense armée un
Page 275 - désolés On voyait des clairons à leur poste gelés, Restés debout, en selle, et muets, blancs de givre, Collant leur bouche en pierre aux trompettes de cuivre. Boulets, mitraille, obus, mêlés aux flocons blancs, Pleuvaient ; les grenadiers, surpris d'être
Page 275 - pensifs, la glace à leur moustache grise. Il neigeait, il neigeait toujours ! La froide bise Sifflait ; sur le verglas, dans des lieux inconnus, On n'avait pas de pain et l'on allait pieds nus. Ce n'étaient plus des cœurs vivants, des
Page 286 - est un donjon si beau, qu'en vérité On ne le peindrait pas dans tout un jour d'été. Ses créneaux sont scellés de plomb; chaque embrasure Cache un archer dont l'œil toujours guette et mesure ; Ses gargouilles font peur ; à son faîte vermeil Rayonne un diamant gros comme le soleil, Qu'on ne peut regarder fixement de
Page 24 - Tel que le vieux pasteur des troupeaux de Neptune. Protée, à qui le Ciel, père de la Fortune, Ne cache aucuns secrets, Sous diverse figure, arbre, flamme, fontaine, S'efforce d'échapper à la vue incertaine Des mortels indiscrets Le
Page 235 - Je ressens dans ma chair les frissons d'autrefois, Quand, la nuit grandissant les formes végétales, Sauvage, halluciné, je rampais sous les bois. ..Quand mon esprit aspire à la pleine lumière, Je sens tout un passé qui le tient enchaîné ; Je sens rouler en moi l'obscurité première : La terre était si sombre

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