Ecriture et désécriture du texte poétique: de Maurice Scève à Saint-John Perse

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Nizet, 2002 - Literary Criticism - 160 pages
Le poeme, qu'il obeisse a des regles strictes ou qu'il s'affranchisse de toute "loi d'ecriture", reste irreductible a la prose, dans sa forme, dans sa transmission d'un sens ou dans sa construction. Le poeme d'apparence le plus libre (comme l'epopee) est toujours pris dans les limites du genre. Comment composer dans ce cadre, souple certes, mais impossible a detruire? Alfred Glauser passe ici en revue differents "types poetiques" (de Maurice Sceve a Saint-John Perse) en montrant, dans chaque cas, les rapports de l'auteur aux problemes du nombre, du rythme, du sens et de l'acte d'ecrire. L'histoire de la poesie se presente alors comme l'histoire d'une lutte avec les notions de "fragments", de "brisures", de "continuite", de "silence" enfin. Deux categories (aux frontieres floues) de poetes peuvent etre reperees, les "affirmateurs" et les "negateurs" : "Nous avons choisi, explique Alfred Glauser, parmi de nombreux poetes, ceux qui nous donneraient des exemples de poemes qui s'ecrivent, dont la demarche est positive dans les limites d'un poeme : Sceve, Ronsard, La Fontaine; comme exemple de poemes qui se desagregent s'imposent un certain Verlaine et Laforgue." Mais aucun poete, en fin de compte, ne semble pouvoir echapper au fait presque vital que toute affirmation enveloppe une part, meme minime, de destruction, et qu'a l'inverse toute entreprise de destruction porte en elle une affirmation - ne serait-ce celle de l'entreprise elle-meme.

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Contents

INTRODUCTION
9
formule de lécriture
15
Ronsard ou la volonté décrire
37
Copyright

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