La littérature française: des origines à la du XVIe siècle

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Hachette, 1875 - French literature - 428 pages
 

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Page 210 - Las ! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place, Las ! las ! ses beautés laissé choir ! O vraiment marâtre nature, Puisqu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté.
Page 131 - ... c'est un monstrueux assemblage d'une morale fine et ingénieuse et d'une sale corruption. Où il est mauvais, il passe bien loin au delà du pire; c'est le charme de la canaille : où il est bon , il va jusqu'à l'exquis et à l'excellent, il peut être le mets des plus délicats.
Page 192 - Pipeur, larron, jureur, blasphémateur, Sentant la hart de cent pas à la ronde. Au demeurant, le meilleur fils du monde...
Page 351 - Épier si des vers la rime est brève ou longue, Ou bien si la voyelle, à l'autre s'unissant, Ne rend point à l'oreille un vers trop languissant, Et laissent sur le vert * le noble de l'ouvrage.
Page 189 - Marot bientôt après fit fleurir les ballades, Tourna des triolets, rima des mascarades, A des refrains réglés asservit les rondeaux , Et montra pour rimer des chemins tout nouveaux.
Page 314 - Le parler que j'ayme, c'est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu'à la bouche ; un parler succulent et nerveux, court et serré, non tant délicat et peigné comme véhément et brusque : Haec demum sapiet dictio, quœ feriet, plustost difficile qu'ennuieux, esloingné d'affectation, desreglé, descousu et hardy ; chaque lopin y face son corps ; non pedantesque, non fratesque, non pleideresque, mais plustost soldatesque...
Page 344 - Roi de ses passions, il a ce qu'il désire : Son fertile domaine est son petit empire : Sa cabane est son Louvre et son Fontainebleau : Ses champs et ses jardins sont autant de provinces ; Et sans porter envie à la pompe des Princes, II est content chez lui de les voir en tableau.
Page 179 - Villon sut le premier, dans ces siècles grossiers, Débrouiller l'art confus de nos vieux romanciers.
Page 197 - ... les exemplaires grecs et latins, puis me laisse toutes ces vieilles poésies françaises aux Jeux Floraux de Toulouse et au Puy de Rouen : comme rondeaux, ballades, virelais, chants royaux, chansons et autres telles épiceries, qui corrompent le goût de notre langue et ne servent sinon à porter témoignage de notre ignorance.
Page 131 - ... d'un goût bizarre qui se piquent d'entendre et d'estimer tout cet ouvrage. Le reste de la nation rit des plaisanteries de Rabelais et méprise le livre. On le regarde comme le premier des bouffons...

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