Oeuvres, Volume 4

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M.M. Rey, 1750
 

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Popular passages

Page 181 - Elle y jette un onzième lustre, Qu'elle surcharge de trois ans! Si le maître de notre lyre Aujourd'hui chante loin de nous, Dans l'air étranger qu'il respire, Ses accords n'en sont pas moins...
Page 190 - Des douceurs de la paix , des horreurs de la guerre , Un ordre indépendant détermine le choix : C'est le courroux des rois qui fait armer la terre; C'est le courroux des dieux qui fait armer les rois. C'est par eux...
Page 123 - En tous lieux rejette, l'horreur de la nature, Homicide d'un peuple à tes foins confié , De ce peuple aujourd'hui tu te vois oublié. Qu'on prépare à la mort fes enfans miféràbles : LÎ race des médians ne fubfiftera pas : Courez à tous fes fils annoncer le trépas. Qu'ils périflent : l'auteur de leurs jours déplorables Les a remplis de fon iniquité.
Page 153 - L'air se trouble , la nuit ne peut l'intimider. Sans changer de visage , il entend sur sa tête Le tonnerre gronder. La solide grandeur dont l'éclat l'environne, Dans sa disgrâce encor répand un plus grand jour: Nous le félicitons quand la cour l'abandonne ; Et nous plaignons la cour. Frappé d'une peinture et si rare et si belle , Si quelqu'un croit qu'ici j'invente ce tableau, Qu'il te regarde, Alcandre ,*il verra le modèle Qui conduit mon pinceau.
Page 127 - Que sa lumière sera pure ! Nous n'en pouvons dans la nature Trouver que d'imparfaits crayons : Ce soleil n'a rien qui l'égale , Quoiqu'au haut des cieux il étale La pompe de tant de rayons. Sur cette terre infortunée , Quel temps cruel et ténébreux...
Page 179 - L'aigle par l'aigle est abattue, On combat pour choisir ses fers. Rome déchire ses entrailles i. Quels meurtres! que de funérailles! Paix sanglante! ouvrage d'horreur! Que de cris percent mon oreille! Plein d'effroi j'admire Corneille, Et je me plais dans ma terreur. Toi qui rends à la tragédie L'ornement pompeux de ses chœurs, Ta muse encore plus hardie, D'un saint trouble remplit nos cœurs. Je te suis jusqu'à la montagne Où Dieu, que sa gloire accompagne, Vient dicter ses...
Page 176 - Ils s'égorgeoient dans les forêts. De leurs déserts tu les arraches, De leurs vils glands tu les détaches , Ils se rassemblent à tes sons ; Et dans l'enceinte de ces villes Qu'élèvent les pierres dociles, Ils vont écouter tes leçons. Aux pieds du fils de Calliope...
Page 150 - Mon cœur reconnoissant me rappelle à toute heure Ces jours délicieux coulés dans ta demeure , Ces exemples si saints, dont j'y fus le témoin ; Et sans cesse il m'anime à les suivre de loin ! * Maison de campagne du chancelier d'Aguesseau.
Page 130 - N'as-tu pas en effet un trésor de clémence? Dieu de miséricorde, il est temps de l'ouvrir. Où fuir, où me cacher, tremblante créature, Si tu viens en courroux pour compter avec moi? Que dis-je?
Page 109 - Transports d'une âme qui soupire pour le ciel. fi la demeure où tu résides, Dieu puissant, a d'attraits pour moi ; Et que mes transports sont rapides Quand mon cœur s'élève vers toi ! Mon âme tombe en défaillance. Que ma flamme a de violence ! .Mon Dieu, que mon zèle est fervent ! Oui, 'tout plein de l'objet que j'aime, Mon cœur se trouble ; et ma chair même Tressaille au nom du Dieu vivant Dans les déserts, la tourterelle, Loin du chasseur va se cacher, Et trouve un asile pour elle Dans...

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